(Vérié @ samedi 12 novembre 2005 à 14:52 a écrit : Cyrano,
Il me semble en effet que deux principaux axes de clivage sont apparus sur ce forum :
1)Qui sont les émeutiers ? La nature de ce mouvement.
2) Ce qu'il convient de dire et faire. Ce 2 découlant en principe du 1.
Oui, il y a une certaine divergence avec Vérié et quelques autres. Pas tant sur l'appréciation du 1, car je crois que personne ne nie qu'il y ait de tout dans ce mouvement de révolte, même des voyous. La discussion s'est un peu focalisée sur les appréciations, les quantités respectives de jeunes "normaux" et de voyous, comment les présenter, en parler, etc. Des points plus ou moins mineurs dans la mesure où
2) ce n'est pas à eux que nous nous sommes adressés les uns et les autres. Car dire que le 2 (quelle politique, quelle intervention ?) découle du 1 est vrai de façon générale, mais stupide et mensonger, oui je dis bien MENSONGER ici. Pour reprendre tes comparaisons, tout le monde s'est adressé aux jeunes des barricades de 68. Ici, QUI a été capable de descendre voir "les jeunes qui exprimaient cette révolte qui", ces jeunes "qui nous cotoient parfois par intemittence au travail", ces jeunes qui "font partie de la jeunesse ouvrière" ou autres ?
Une fois, deux fois, DIX fois divers intervenants ont posé la question (dont moi-même, Jacquemart, etc.). Que peut-on faire avec eux ? Que proposent les contradicteurs qui pensent qu'on peut faire quelque chose avec eux ? Quelle expérience a été tentée qui montre ce qu'on peut faire ?
JAMAIS de réponse.
Sans doute parce qu'il n'y en a pas. J'ai remercié Wolf pour le témoignage sur cet élu de Massy, implanté, ayant des relais, et qui n'a aucune prise. Ailleurs, j'ai vu une fille PC, élue, qui croyait avoir des relais, dans une cité où les incidents ont été plus faibles qu'ailleurs, descendre au contact des jeunes. Ele s'est récupéré une bouteille de pisse sur la figure... coup de chance cela aurait pu être de l'essence ou de l'acide !
Je suis preneur, sincèrement preneur, de leçons de camarades qui m'expliquent concrêtement comment transformer ce mouvement élémentaire, brut, et de ce fait oui, STERILE, en mouvement conscient. Et qui me disent qu'est-ce qui a été fait et où, en dehors de comités de braves gens autour de leurs écoles et piscines ou de marches un peu unanimistes pour le retour au calme, même dénonçant la police et la misère.
Mais au bout de 19 pages de "débats", je ne me fais plus d'illusion, je sais que je n'aurais pas de réponse !