Appel pour les libertés publiques et syndicales en Algérie : Manifestation réussie!
Plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées à proximité du consulat général d’Algérie ce mardi 1er novembre 2005. Étaient notamment présentes plusieurs organisations signataires (CNT, UEAF, UNEF, Scalp, Survie). En choisissant cette date symbolique, l’ « appel pour les libertés publiques et syndicales en Algérie » voulait rappeler les mots d’ordre des précurseurs de l’indépendance algérienne dans le combat pour les libertés démocratiques dans leur pays, la justice, légalité, et la dignité pour chacune et chacun Mots d’ordre qui sont aujourd'hui plus que jamais d’actualité.
Un meeting a ensuite eu lieu au CICP en présence du Président du SNAPAP (syndicat autonome algérien) et d’adhérent(e)s de la CNT, de la CGT, de l’UEAF, de la CFDT, de l’UNSA ainsi que de militants de plusieurs mouvements politiques. Les échanges ont été fructueux et tout(e)s les participant(e)s se sont accordés pour affirmer que cette première journée de solidarité avec le mouvement syndical en Algérie, bien que modeste, avait été un plein succès qui appelait à renouveler l’expérience.
La réussite de cette initiative a néanmoins été amoindrie par l’absence de la plupart des syndicalistes algériens (membres de syndicat autonome SNAPAP, SNPSSP, CNAPEST, SATEF, SNMCC, SNTE) qui étaient invités. Ils devaient arriver le soir du 31/10 en France. Or, juste avant leur départ, ils ont eu la surprise de voir la délivrance de visa reportée de deux jour (soit le 2/11), par le consulat général de France à Alger. Attitude peu glorieuse qui contraint des représentants de la société algérienne authentique à ne pas participer aux initiatives du 1er novembre en France. « L’ appel pour les libertés publiques et syndicales en Algérie » s’étonne de ces mesquineries bureaucratiques qui ne peuvent s’expliquer que par la volonté de la France officielle de complaire à un régime client et de contribuer à bâillonner toute expression sociale ou politique alternative. Nous protestons vivement et exigeons que les membres des syndicats autonomes puissent venir à Paris quand ils le souhaitent afin d’informer les travailleur(e)s de France sur la situation sociale algérienne et développer un mouvement de solidarité et d’amitié qui ne soit pas uniquement basé sur un soutien aveugle à une dictature dans le seul dessein de favoriser des intérêts économiques opaques.
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