Vu ce poême d'Amédée Prouvost (1877-1909), un membre de cette grande famille de capitalistes du Nord je suppose, au musée de Roubaix, musée construit dans l'ancienne piscine, et que j'ai été visiter après la fête de Lille :
La cité
Elle vibre et frémit, comme une vierge ardente,
Ses machines d'acier ont des lueurs d'éclairs
Le siflement aigu des sirènes stridentes
Ainsi qu'un angoissant appel déchire l'air.
Elle ne connaît point le fleuve qui serpente
Ni la colline verte à l'horizon bleu clair
Et son ciel, qu'lourdit une brume incessante,
Est comme surchargé de limaille de fer.
Sur le pavé boueux et luisant de ses rues,
Des foules d'ouvriers aux ateliers se ruent,
Humaine fourmilière ivre d'activité.
Le travail, émouvant dans sa noble puissance,
Enveloppe ses murs de poésie intense
Et change sa laideur en une âpre beauté.