a écrit :
En effet, les ménages continuent à dégager une importante capacité de financement mais celle-ci ne se traduit pas en montée de l'investissement des entreprises, faute de perspectives favorables en ce qui concerne la demande anticipée par ces dernières. Cette capacité de financement couvre les déficits publics, eux-mêmes dus, pour l'essentiel, à l'atonie de la conjoncture. Le redressement de la consommation et, dans la foulée, de l'investissement devrait gonfler les recettes des administrations publiques. Celles-ci seraient amenées à moins ponctionner une épargne des ménages rendue ainsi disponible pour les entreprises.
"Les ménages... " mais pas tous. Il existe des millions de gens qui n'ont quasiment pas d'épargne (des dettes, des emprunts à rembourser, oui), qui ne font pas leur fin de mois, qui ont des boulots précaires et ne savent pas de quoi sera fait le mois suivant, qui sont au chômage, qui sont Rmistes, qui sont SDF ...
Alors, celui qui a 3 sous de côté, on va faire en sorte qu'il les consomme afin de relancer l'investissement productif. Alors il a beau écrire plus loin "Protéger l'épargne populaire est un impératif" cela ressemble fort à une phrase toute faite pour se protéger.
Bien sûr on peut toujours parsemer son texte de coups de chapeau polis à des revendications radicales mais la tonalité du texte est effectivement invraisemblable.
L'axe ce n'est pas, s'adressant aux travailleurs au lieu de je-ne-sais-pas-qui, battons-nous pour obtenir des grosses augmentations de salaires; c'est pénalisons l'épargne pour que les gens consomment.