journées d'été LCR

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Message par pelon » 30 Août 2005, 09:52

a écrit :
La LCR cherche sa voie après le « non »

Les militants trotskistes sont partagés entre l’hypothèse d’un prolongement électoral à donner au front du « non » et son élargissement à de nouvelles forces dans le contexte social de la rentrée.

Port-Leucate (Aude),

envoyé spécial

Quoi de commun entre les Journées d’été d’août 2004 de la LCR et celles qui viennent de s’achever, samedi, au bord de la Méditerranée, où quelque huit cents participants se sont réunis, trois mois après le succès populaire du « non » au référendum ? Pour le mouvement trotskiste, hors le cadre de ces journées, tout est nouveau : le succès, les alliés, les perspectives... et les lignes du débat interne. Pour preuve, la réunion, sur une même tribune, de la plupart des animateurs de la campagne du « non » de gauche (lire par ailleurs)... Un événement « inimaginable il y a quelques mois », dira un intervenant, et, a fortiori, il y a un an, où la LCR se remettait difficilement de son échec aux régionales et aux européennes, issu de son tandem exclusif avec Lutte ouvrière.

L’élan populaire et militant créé autour du « non » a remis les pendules à l’heure à l’intérieur du mouvement trotskiste. Pour les participants, la campagne a forgé une volonté unanime : celle de ne laisser défaire à aucun prix l’unité des forces qui a permis la victoire. Ce « souffle unitaire est le bien le plus précieux créé à gauche au cours de ces dernières années », a affirmé Olivier Besancenot au cours de son traditionnel meeting. Une profession de foi largement reprise dans les ateliers qui ont ponctué les journées. Autre conviction partagée : celle de la fracture consommée entre « deux gauches » sur la question de « la rupture » ou de « l’accompagnement » du libéralisme.

Pour autant, le débat référendaire entre partisans du « oui » et du « non » a-t-il dessiné une ligne de clivage indépassable dans le combat contre la droite ? Ici, les positions divergent. Face à l’exigence de « transformer l’essai » pour ne pas laisser la victoire du « non » sans lendemain, une partie de la majorité de la LCR issue du dernier congrès, incarnée par Olivier Besancenot ou encore François Sabado, membre du bureau politique, prône la constitution d’un « front social et politique permanent contre les politiques libérales ». Sans préfigurer de futures alliances pour 2007, ce que l’on estime être un débat prématuré chez cette partie de la direction. Un « front » qualifié de « nouvel animal politique » par un intervenant, dont les contours mouvants font fi de l’acquis de la campagne référendaire pour certains participants. « Pas de combinaisons avec la gauche du "oui" ! » tranche l’un d’eux, tandis qu’un autre estime que « l’appel à l’unité, qui était une avancée hier, serait un recul aujourd’hui alors qu’un front antilibéral s’est dégagé qui a besoin d’une traduction organisationnelle ». « Les échéances ne sont pas seulement sociales, elles sont aussi politiques », renchérit une militante. En filigrane : les élections présidentielle et législatives. Léonce Aguirre, également membre de la majorité de la LCR, interpelle les formations du « non » de gauche : « Peut-on, oui ou non, faire des pas en avant » sur un futur programme électoral ? Pour lui, « une situation où il y aurait plusieurs candidats » issus du « non » serait « problématique ». Une opinion proche de la minorité représentée par Christian Picquet, qui s’est dit « favorable à des candidatures unitaires sur la base d’une rupture avec le libéralisme ».

Seul point d’accord entre tous : le refus clair et net de « l’alternance » au détriment de « l’alternative ». Ce qui exclut par avance toute participation à « une nouvelle mouture de la gauche plurielle », a prévenu Olivier Besancenot. À la LCR, le débat n’a fait que commencer.

Sébastien Crépel

 


Plus je lis plus il m'apparaît clair qu'une partie de la LCR envisage une alliance électorale avec Fabius. L'insistance de certains (Aguirre par exemple) de faire du NON la ligne de partage, les relations avec Mélenchon qui fait ouvertement campagne pour Fabius comme candidat du PS et tout un tas d'autres indices me confortent dans cette opinion.
Alors, bien entendu, ce n'est pas ce que veulent tous les militants de la LCR mais qu'une partie de l'organisation soit sur une pente dangereuse ne fait pour moi aucun doute.
pelon
 
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Message par logan » 30 Août 2005, 11:06

(txi @ mardi 30 août 2005 à 11:34 a écrit : c'est très clair !
si (Aguirre)....

a écrit :« une situation où il y aurait plusieurs candidats » issus du « non » serait « problématique ».
...
cela signifie que le "non" est le critère suffisant pour établir la ligne de démarcation, et dans ce cas, il n'est pas du tout invraissemblable de soutenir Fabius... ou tout candidat du plus petit dénominateur commun. Les perspectives électoralistes passent en tout cas avant toute autre chose.

et dire qu'Aguirre animait jadis la tendance pour l'" Unité des révolutionnaires". La veillesse est désespérement un naufrage.

La citation est tronquée.
Examinez les guillemets, le journaliste construit une phrase avec plusieurs.
a écrit :« Peut-on, oui ou non, faire des pas en avant » sur un futur programme électoral ? Pour lui, « une situation où il y aurait plusieurs candidats » issus du « non » serait « problématique ».


Donc bénéfice du doute pour Aguirre.

Par contre si certains veulent réellement un seul candidat du non aux présidentielles, qu'ils laissent LePen se présenter seul.
logan
 
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Message par artza » 30 Août 2005, 15:08

Que Melenchon roule pour Fabius c'est clair.
Que Fabius veuille tirer profit de son "Non" pour briguer le poste de leader d'une gauche reconstituée c'est clair aussi.

Maintenant rien n'est fait ni joué pour ce petit monde. Bien des retournements et des combinaisons sont possibles où chacun n'est soucieux que du rôle qu'il peut jouer et de la (bonne) place qu'il espère conquérir.

Que la ligue ne veuille pas brusquer les choses en s'aliénant les sympathies qu'elle pense avoir gagné dans les milieux PC et socs. on peut le comprendre ceci dit elle ne contribue pas à éclaircir les idées de ce milieu s'il existe vraiement car elle n'a pas de politique propre sinon celle du PC et de Melanchon.

En fait la ligue ne peut rien et surtout pas lutter contre une relookation de l'Union de la gauche ou les mêmes bonimenteurs s'apprétent à rejouer le même tour.

En 81 la ligue a dans les faits renoncer à opposer un candidat à Mitterrand je la voir mal affronter et combattre les illusions dans un candidat du Non de gauche.

La ligue occupe une petite place d'ailleurs surévaluée dans les médias et dans les clubs, les soirées et les dîners en ville de la gauche mais n'a aucun rôle, aucune autonomie et aucune utilité politique pour les travailleurs.
artza
 
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Message par Valiere » 30 Août 2005, 16:51

a écrit :En 81 la ligue a dans les faits renoncer à opposer un candidat à Mitterrand je la voir mal affronter et combattre les illusions dans un candidat du Non de gauche
.


là c'est de l'interprétation!
Valiere
 
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Message par quijote » 30 Août 2005, 17:27

je pose la question toute simple : La ligue a-t-elle désavoué publiquement son soutien à Juquin , ses prises de positions par rapport à Voynet , qu 'elle mettait sur le même plan que vis-àvis d ' Arlette lors des consignes de vote au premier tour lors des élections présidentielles qui eurent lieu , si je ne me trompe en 1995 . sans compter sa position pour le moins (! ) équivoque par rapport à Chirac en 2002 au second tour ?

Comment ne pas craindre qu ' à un moment ou l 'autre , elle ou du moins une partie de la Ligue ne se laisse phagocyter par la Social -démocratie ( Melenchon ou autre ) au nom toujours du large rassemblement de la gauche anti libéralte et sociale .

C 'est cette incertitude , ce flou qui explique entre autres nos réserves à LO

Mais c'est vrai que la Ligue semble maintenant refuser le " Tête à tête " avec LO comme disait Piquet , au nom de l ' "Unité de tous les non " de gauche "

Peut -être pas assez payant électoralement ??

Evolution à suivre
quijote
 
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Message par Crockette » 30 Août 2005, 17:38

C'est clair : jamais Besancenot ne pourra s'associer avec des Kouchners et autres qui réclament plus de fexibilité dans le monde du travail alors que le CNE va s'étendre à tout le privé, c'est inconcevable et d'ailleurs ds l'article de l'huma Besancenot a prévenu certains élus du PS et du PCF qui ne pourra jamais associer la LCR à ces personnages qui osent encore s'appeler socialistes.
Crockette
 

Message par artza » 31 Août 2005, 07:28

Ca c'est ben vrai Crockette. S'agirait pas de mélanger torchons et serviettes.

Kouchner et Mélanchon, Emmanuelli, Buffet et autres Fabius qui au gouvernement il ya peu n'ont pas manqué d'interdire les licenciements, d'arrêter la casse des services publics et régulariser tous les sans-papiers.
artza
 
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Message par serj » 31 Août 2005, 08:00

(artza @ mardi 30 août 2005 à 16:08 a écrit :
La ligue occupe une petite place d'ailleurs surévaluée dans les médias et dans les clubs, les soirées et les dîners en ville de la gauche mais n'a aucun rôle, aucune autonomie et aucune utilité politique pour les travailleurs.

Ce n'est pas très fraternel je trouve. On pourrait dire la même chose de LO, dont la couverture médiatique, relative je l'accorde, ainsi que les résultats aux élections (même quand c'est 2 %) sont surévalués par rapport aux effectifs et à l'influence dans le monde du travail et je le regrette.

Après j'ai du mal à cerner la position de la Ligue, je ne sais pas si ils seraient vraiment prêts à s'allier avec des bourgeois ou s'ils s'amusent à se faire peur .... en tous cas ils donnent une caution de gauche même indirectement à des personnages tels Mélanchon et Fabius, ce qui est pour eux du pain béni en ces temps d'opposition pour se refaire une virginité aux yeux de l'électorat populaire.
serj
 
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