Dix-sept morts dans l'incendie d'un immeuble à Paris

[pelon]

Dix-sept morts dans l'incendie d'un immeuble à Paris
Reuters 26.08.05 | 06h48


PARIS (Reuters) - Un incendie a fait 17 morts et 30 blessés, dont la moitié d'enfants, dans la nuit de jeudi à vendredi dans un immeuble d'habitation de six étages du 13e arrondissement de Paris, apprend-on auprès des pompiers et de la police.

Selon une source policière, l'immeuble abritait une trentaine d'adultes et une centaine d'enfants, en majorité des immigrés d'origine africaine.

Le feu, dont les causes ne sont pas encore déterminées, s'est déclaré à 00h17 dans la cage d'escalier de l'immeuble du boulevard Vincent Auriol.

L'incendie, qui a mobilisé deux cents pompiers, a été maîtrisé à 02h02, a dit un porte-parole des pompiers.

Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, s'est rendu sur place.

Le quartier a été bouclé et les rescapés ont été évacués: hommes et femmes portant des bébés, ou encore ce petit garçon en pyjama serrant contre lui un jouet en peluche.

Vers 4h30 du matin, on pouvait encore voir de la fumée s'échapper des fenêtres de l'immeuble.

En avril, un incendie dans un hôtel du 9e arrondissement hébergeant de nombreux immigrés avait fait 24 morts, pour moitié des enfants.

Certaines personnes avaient sauté par la fenêtre pour tenter d'échapper aux flammes lorsque le feu s'est déclaré en pleine nuit.

La police avait par la suite annoncé l'arrestation d'une jeune femme qui a reconnu avoir causé accidentellement cet incendie, le plus meurtrier enregistré dans la capitale française depuis plusieurs années.

Des mouvements de défense des immigrés ont souligné que la tragédie d'avril illustrait les conditions de vie précaires de nombreux immigrants en région parisienne.

Ce que ne dit pas l'article, c'est que ces familles avaient été envoyées dans cet immeuble par des organisations caritatives. Le dernier étage était muré. 130 personnes, dont 100 enfants, originaires du Mali, Côte d'Ivoire, Sénégal, Gambie.
L'immeuble était vétuste et des travaux auraient dus être faits. Le société de gérance dit que les pouvoirs publics ont refusé de reloger les locataires car il y a pénurie de logements.
D'après le maire PS du 13ème, Blisko, cet immeuble "réquisitionné par l'Etat et géré par Emmaüs était ancien mais pas insalubre". Ce n'est pas l'avis de tout le monde.
On va évidemment considérer ce drame comme un malheureux fait divers mais ce n'est pas à Passy que cela arrive. Il existe de nombreux mal logés (voire pas logés) dans ce pays riche, en 2005. Pourtant, il existe de nombreux logements libres.
Dormez bien bourgeois, vos enfants ne vont pas brûler.

[Crockette]

Qui est responsable ?

Le propriétaire ?

La ville de Paris ?

Le gouvernement ?

La prefecture ?

L'association qui relogeait les personnes ?

La commission de sécurité ?

[Ottokar]

Je reviens du rassemblement organisé devant l'immeuble. Il y avait 2 à 300 personnes. Différentes personalités étaient là. Il n'y avait plus d'officiels, mais ceux qui sont aux côtés des sans-papiers et des sans toit habituellement : Jacquard a dit quelques mots, Eyraud (du DAL) a fait une longue intervention, très en colère et très juste, rappelant que ce sont des travailleurs, des gens qui bossent et ont un salaire, qui payent un loyer, qu'ils avaient déjà fait une lutte quai de la gare pour être logés à Paris, que la Mairie de Paris et les autres ne résolvent pas ces problèmes, que le quartier est en pleine spéculation immoblière (c'est la "ZAC rive gauche", le quartier de la grande bibliothèque) et qu'il faut non seulement réquisitonne les logements vides, mais ouvrir d'urgence en logements les bureaux que la Mairie et les pouvoirs publics vendent très chers. Arlette était là, elle a été invitée à dire quelques mots. Elle a rappelé l'incendie de l'Opéra, manifesté sa solidarité et dénoncé Sarkozy et ses déclarations scandaleuses de ce matin. Sarko rejetait la faute sur "les immigrés qui viennent à Paris alors qu'il n'y a pas de logements". Elle a été solidaire de la revendication de réquisition des logements vides et rappelé que pour nous, ces familles de travailleurs font partie de la classe ouvrière, que français ou émigrés, c'est une même classe ouvrière et que nous manifesterons demain samedi avec les sans-papiers. Puis interventions d'un gars du PC du conseil de Paris, qui appelait à l'unité des organisations, de la CGT venue en solidarité...
J'ai salué quelques camarades de la LCR, ceux qui n'étaient pas à leur université, mais ils n'ont pas parlé. Le PS a préféré être absent. Et à part la CGT, pas d'autre syndicat présent.
J'ai entendu parler d'une manif mardi. Si cela se confirme, ceux qui peuvent iront (j'ai entendu 14 h).

[boispikeur]

Il y dejà un rassemblement ajourd'hui, à 17h.
Pour le rassemblement en semaine, j'ai entendu parlé de mardi puis de jeudi. On en saura sûrement plus aujourd'hui.

"PS": pour les syndicats présents, je peux t'assurer qu'il y avait des gens de Solidaires aussi

[emma-louise]

Ensemble , un seul mot d'ordre à mettre en pratique : " réquisition des logements vides ! "

[emma-louise]

Une fois de plus un immeuble vétuste a fait des victimes : 17 morts dont
plusieurs enfants et, une trentaine de blessés la nuit dernière à Paris
dans le 13e.

Cet immeuble, réquisitionné par lEtat et géré par France-Europe-Habitat
pour le compte dEMMAUS, abritait 130 personnes dont certaines depuis 14
ans, cest-à-dire depuis le campement du quai de la Gare !

Esquivant les responsabilités de lEtat, Sarkozy se défausse sur les
victimes comme si elles étaient responsables de la suroccupation quon
leur impose.

En réalité, ce drame, comme le précédent survenu le 15 avril, est la
conséquence de la pénurie du logement qui pousse vers des habitations à
risques des personnes et des familles sans toit.

Une fois de plus, ce sont des familles africaines qui sont frappées,
victimes plus que dautres des discriminations dans laccès au logement.

Plus que jamais la réquisition des logements vides, la construction de
logements sociaux de qualité est une urgence sociale. Cest ce quexige
la LCR qui soutient le rassemblement de ce soir à 18 heures et appelle à
des mobilisations unitaires pour exiger un logement décent pour tous.

Le 26 août 2005