Land of the Dead

par **clavez** » 16 Août 2005, 15:34

Le film est un peu cra cra, mais c'est ça qui est drôle. Pour le message politique, là, par contre c'est vraiment crade.
Si il y a une classe ouvrière, c'est éventuellement les vivants/blancs pauvres. Les Zombies c'est les autres : les noirs (intelligents) et les femmes (blondes) défigurées.
Ce qu'on peut y comprendre c'est que les riches oppriment à mort tout les autres: les prolos et les allogènes:zombis.
La solution politique qui est proposée c'est que ceux qui n'ont rien à perdre (les noirs en phase terminale et les latinos maffieux) liquident les riches et que les petit blancs et les zombies ayent chacun de son coté vivre dans son kibboutz. En effet, morts et vivants ne peuvent cohabités.
Le territoire des morts c'est Gaza.

par **Gaby** » 16 Août 2005, 16:37

Bon je suis en désaccord avec ce que vous dites, et une grande part de cela a à voir avec la symbolique employée par Romero (on peut penser au zombie black pompiste par exemple). Les zombies, c'est le prolétariat. Que vous vouliez en faire des déclassés pourquoi pas... L'idée essentielle c'est que les masses se soulèvent et prennent conscience de leur existence pour mieux balayer un monde véreux...
La réaction de personnes autour de moi, c'était de dire que c'est le Sud contre le Nord.
A mon sens, ces différentes interprétations se rejoignent.
Ce qui est de toute façon plus directement traité par le film, c'est le comportement des mercenaires face à la sourde menace que représente un peuple qui se soulève...

par **Véronique** » 16 Août 2005, 17:04

Mouais,

Depuis le temps que la "kritik" nous fait le coup de l'après 11-Septembre, du "Hollywood-repenti-plus-jamais-çà" ou de la "vision-subliminale-prolétarienne", ça fait quand même un peu beaucoup.

Il n'est pas un film qui ne soit estampillé de la sorte depuis un an ou deux, les deux derniers pompons en date étant "La Guerre des Mondes" revue par Spielberg et "La Revanche des Siths (sic)". Bon, mon jugement est sûrement à l'emporte pièce puisque je n'en n'ai vu aucun.

Cela n'empêche que tout comme les deux super-productions de Lucas et Spielberg, le film de Romero est programmé dans 250 salles, et ce n'est sûrement pas de prime abord pour faire profiter les gens d'une "vision-politique-ma-qué-malheur-injuste" (???), mais plutôt pour faire profiter.... euh, tout court.

Après, chacun/e y met ce qu'il veut. Moi je préfère le "film noir", au moins il y a de la vraie vie (dure comme la mort).

par **Gaby** » 16 Août 2005, 17:18

Mais personne ne prétend que ce film est une grande menace militante à l'ordre établi... Ce n'est le propos de personne ici, donc je ne comprends vraiment pas à qui tu réponds. Romero a voulu faire un film d'horreur dont la peur est basée à la fois sur la représentation fantastique des zombies, et sur le lien évident qu'il y a avec notre société de classes. Et c'est plutôt réussi.
Et puis on s'écarte sans doute du sujet, mais un paquet de films grand public sont extrèmement politiques... même Titanic... C'est assez puéril de se couper des productions qui plaisent autant, sous prétexte que des grosses boites les diffusent, pensant qu'il n'y aurait rien à en retirer... C'est complètement faux.

par **ianovka** » 18 Août 2005, 22:18

Bon, ça y est, j'en reviens.
J'ai bien mangé juste avant.

), flics, maçons, musiciens etc ... La symbolique est effectivement évidente, on assiste à leur prise de conscience, leur organisation, leur armement, leur rejet de l'opium du peuple (les feux d'artifices) et finallement leur prise du Palais d'hiver, le renversement de la bourgeoisie et de la société pourrissante.

En ce qui concerne les vivants il s'agit de la bourgeoisie (magistralement incarnée par Dennis Hopper), et de la petite bourgeoisie qui fini en partie par se ranger contre la bourgeoisie, en partie par accepter la révolution qui vient d'avoir lieu, en partie par disparaitre assez salement ou rejoindre bien malgré eux le camp du prolétariat.

Je dois dire qu'en fin de compte ces zombies finissent pas devenir attachants (même si c'est vrai qu'ils bouffent un peu salement).

Voilà, voilà ...

par **ianovka** » 18 Août 2005, 23:37

Ah sinon une chose, le zombie noir ce n'est pas Lenine, c'est Lenine + Trotsky (fondateur de l'armée zombie). :smile:

par **Barikad** » 19 Août 2005, 00:53

(ianovka @ jeudi 18 août 2005 à 23:18 a écrit : Bon, ça y est, j'en reviens.
J'ai bien mangé juste avant. ), flics, maçons, musiciens etc ... La symbolique est effectivement évidente, on assiste à leur prise de conscience, leur organisation, leur armement, leur rejet de l'opium du peuple (les feux d'artifices) et finallement leur prise du Palais d'hiver, le renversement de la bourgeoisie et de la société pourrissante.

En ce qui concerne les vivants il s'agit de la bourgeoisie (magistralement incarnée par Dennis Hopper), et de la petite bourgeoisie qui fini en partie par se ranger contre la bourgeoisie, en partie par accepter la révolution qui vient d'avoir lieu, en partie par disparaitre assez salement ou rejoindre bien malgré eux le camp du prolétariat.

Je dois dire qu'en fin de compte ces zombies finissent pas devenir attachants (même si c'est vrai qu'ils bouffent un peu salement).

Voilà, voilà ...
Et bien j'en reviens egalement, et je suis tout d'accord avec Ianovka...
Et la prise de la ville par les zombies est vraiment jouissives ...
Sinon, quelque chose qui m'a marqué: la premiere image du film (après les flsh back sur "La nuit des morts vivants"), c'est un zombie qui se trimbale un cartable (un prof, un employé ?). Un type qui part au boulot donc, et qui marche comme ... un zombie.

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