Triste spectacle que ce fil: " c'est toi qu'a dit, c'est toi qu'y est !"
:wacko:
Dommage, il y aurait bien des choses à dire pourtant...
Alors, tout d'abord, pour preciser un point fondamental, il n'a
jamais été question pour la LCR de participer à un gouvernement bourgeois. On peut à la rigueur regretter des formulations maladroites, mais elle ne sont que l'expression de la volonté de répondre à la question "Virer Chirac, Villepin ? Mais les remplacer par quoi"
La reponses devrait etre "par un gouvernement des travailleurs, expression de leurs luttes" (quand celle ci viendront... evidemment). Qu'ils y ait des "sensibilités", chez nous, qui soient encore plus "confuses" sur cette question, ce n'est pas un scoop, et çà ne date pas d'hier.
Sur le fait de juger les politiques des uns ou des autres, cela me semble le plus normal, la maniere de le faire etant en elle meme une position politique. Et je trouve que interluttant pose un probleme réel, meme si je ne partage pas le fond de son analyse, mais c'est un probleme qui regarde LO.
a écrit :L'article de LO du 4 aout, cité par Le Monde est typique : "c'est alors à Olivier Besancenot de choisir ou pas, via Marie-George Buffet et Mélenchon de sauter le mur et de rallier le camp de Fabius". En disant cela sans commentaire, LO sous-entend : que Olivier B choisisse de virer à droite ou pas, cela ne nous regarde pas.
On a jamais vu, dans l'histoire des partis communistes un comportement si "détaché".
Si vraiment il y avait danger que la Ligue bascule dans le camp du reformisme, ce serait un vrai coup dur pour le mouvement revolutionnaire, et LO se contenterais de conter les points ? De la meme maniere, la LCR est tout à fait à meme de juger la politique de LO, en general ou sur des points particulier.
Quand aux caractérisations (lambertsites, pablistes, anti trotskiste) à l'emporte piece, les brevets decernés ou pas, cela me laisse, au mieux, de marbre, mais represente ce que j'ai toujours detesté à l'extreme gauche.
Mais revenons au point des alliances, et des leurs conséquences, prévisibles ou pas.
Dans le cadre de la campagne réferendaire, la LCR à decidé de créer un front politique avec le PCF, et une partie de l'ex gauche plurielle, alors que LO a préféré mener campagne, seule, et de maniere bien moins intense que ce qu'elle sait faire à d'autre moment. Tout cela etait bien previsible, les choix des deux organisations étaient connus depuis longtemps. Et là, je dois dire, que malgrès les fautes qui ont été commises, j'y reviendrait, la LCR a eu raison de s'investir dans ce front, d'avoir une politique en direction, notemment, des militants du PCF.
Je dois d'ailleurs faire mon mea culpa sur le sujet, car si je maintiens que d'avoir signé l'appel copernic, d'avoir offert des tribunes à Melanchon, Bavay ... (combien de diviisions ?) etait une erreur politique, l'investissement, aux cotés du PCF, dans les comités unitaires était juste politiquement, malgrès mon sentiment initial.
Est ce à dire que cela nous mene vers une alliance electorale avec les reformiste ?
Poser la question comme çà, n'a pas de sens. Nous n'avons jamais été, pas plus que LO, opposé
par principe, a des accord electoraux avec le PCF. C'est prendre le probleme à l'envers: quelle politique defendre dans les elections, comme dans les luttes, puis, dans un deuxieme temps, avec qui ?
Nous avons des propositions à faire, c'est le
plan d'urgence sociale. Nous l'avons proposé en debat dans les collectifs, aux militants du PCF, comme un programme pour les luttes. Si nous trouvons un accord pour le defendre egalement dans une election, pourquoi pas, à condition de garder son independance.
Faire cela, ce n'est pas s'aligner sur les positions du PCF, meme si les tentations existent. La LCR sera t elle capable de le faire ? C'est l'enjeu des prochain mois, et celui de nos débat. LO s'y refuse, c'est evidemment son droit, mais c'est à mon avis une erreur bien plus grande que celles qu'a pu commetre la LCR dans les mois précedents. Là aussi, les faits trancheront.
Pour Veronique.
Evidemment, le vote "Non", etait un vote de classe. Et donc par voie de consequence, il charriait egalement les illusions(reformisme...), mais aussi les préjugés (chauvinisme, xenophobie...) qui existent à des niveaux differents dans la classe. Mais une fois qu'on a dit cela, on n'a rien dit. Car ce qui à peser sur le debat, c'est le "non de gauche" (comme je n'aime pas ce terme !!!!) qui etait sur des positions absolument pas chauvine, meme s'il n'etait pas exempt de discours reformiste (l'europe sociale...).
Et il etait evidemment idiot de faire croire que la victoire du vote "non" allait changer fondamentalement la donne, ceci etant dit, il ne faut pas minimiser sa signification, mais c'est un autre débat, sur lequel on peut eventuellement revenir.