55% de Non au réferendum : victoire ou pas?

[logan]

Et le successeur éventuel de Raffarin, quel qu'il soit, ne reviendra sur aucune des mesures réactionnaires prises par le Premier ministre actuel. 

Ben non ca ne correspond pas a la realite.

Par exemple le premier acte du nouveau (mais ancien ministre de l'education c'est de suspendre l'application de la loi Fillon.

Et il le fait parce que le resultat du 29 mai cree une situation qui peut se reveler critique des la rentree 2005 ... d'ou l'urgente necessite de neutraliser la contestation des etudiants et enseignants.

Il ne faut pas confondre ce que va demander l'UMP et le MEDEF (toujours plus de liberalisme !) et ce qui peut politiquement etre realise ...

Le gouvernement a parfaitement realise la nouvelle situation politique et il en tient compte.

Formidable.

Donc pour toi Villepin est plus social que Raffarin car il y est poussé par les résultats du réferendum? :laugh:

Va dire ça aux chomeurs qui vont encore plus galérer pour conserver leurs indemnités.
Va dire ça aux salariés des TPE qui auront la pression durant 2 ans au lieu de 6 mois.
Va dire ça aux travailleurs de plus de 55 ans dont les licenciements couteront moins chers aux patrons.

[Ottokar]

Cela dit je n'arrive pas a me faire a l'idee que le n-ième plan anti social puisse passer sans casse alors que nous savons tous qu'il y a un ras le bol general ...

rendez-vous au prochain plan social -qui ne saurait tarder- et on verra.

Je suis peut etre un incorrigible optimiste mais je vois pas le gouvernement gagnant a la premiere confrontation serieuse ...

L'optimisme conduit à sous-estimer les forces de l'adversaire ou à surestimer les siennes

J'arrive pas a comprendre votre attitude mi resignee mi fataliste ... en tout cas pas dans cette situation sociale.

Pour ma part, mon attitude n'est ni résignée, ni fataliste, j''essaye d'être réaliste. C'est peut-être ce qui te manque un peu...

Pour la LCR je serais plus prosaïque : comme d'habitude, ils se sont laissés emporter par le courant et ensuite, ont théorisé ce qu'ils avaient fait. Ils se sont grisé des "succès" du "Non de gauche" et ensuite ont joué à s'imaginer qu'il y avait quelque chose de changé dans la situation sociale, quand il y a quelque chose de changé dans la situation de Chirac (il ne peut plus se représenter en 2007) celle de Sarkozy (il va en profiter) celle de Fabius (il a peut être pouvoir se présenter en 2007) celle de Hollande (il ne peut peut-être pas se présenter) celle de MG Buffet (elle pourra peut-être mieux négocier en 2007 en cas de victoire d'un des gugusses précedents)... mais pas celle des travailleurs. La preuve, c'est que le discours de Villepin annonce une série d'attaques contre le monde du travail (la loi Fillon c'est du pas grand chose, du symbole qui ne coûte rien), dont les contrats de deux ans, et que Sarkozy en remet une couche avec les menaces sur le service minimum plus les quotas d'immigrés. S'il y avait une telle pression des masses, pourquoi ce gouvernement irait-il encore plus à droite que le précédent ?

[Ottokar]

En effet le changement de situation politique s'accompagne a droite d'un eclatement des forces adverses. Ce n'est pas anodin. Ils sont affaiblis egalement par leur conflit interne. Ils sont divises et ce serait stupide d'essayer de nier cette evidence.

Excuse, mais j'ai peur que l'autisme politique soit une affection bizarrement contagieuse, et touche l'extrême gauche également... contrairement à l'autisme réel.

Le coup de la "crise" de la droite divisée, je vois la LCR le jouer depuis... que je fais de la politique (quand on aime, on ne compte plus !). Depuis le temps que cette crise est mûre j'aurais dû voir quelque chose éclater ! En plus, la droite n'est pas si divisée et Chirac semble accepter de s'effacer derrière Sarkozy, en allant le chercher et en acceptant tous ses diktats : il conserve l'UMP, Neuilly, les Hauts de Seine, il a la main sur la police, y compris la basse police, il prépare les prochaines élections, avec le découpage des circonscriptions et les investitures, sans parler de la façon dont il s'est installé dans son ministère ! On verra bien s'il se prend les pieds dans le tapis, ou si Villepin arrive à faire contre-poids, mais pour l'instant Chirac est "out" et semble l'accepter.

Et de plus la division touche aussi le camp de la "gôche". Ce qui veut dire qu'une tentative de recuperation genre "programme commun" n'est meme plus credible.

Ah bon ? j'ai du mal entendre Buffet, j'ai mal interprêté les tribunes de cette campagne... et hélas les sentiments d'une partie des électeurs. La tentative de "récupération" elle est en marche, elle a un chef, Fabius (il a des rivaux, bien sûr), elle a des adjoints, un flanc gauche, Mélenchon-Emmanuelli, avec Buffet (quel auytre choix a-t-elle ?) et, au bout de la tribune, notre ami Besancenot qui comme Krivine après le meeting Bercy d'avant 97 n'aura que le choix de monter dans l'équipage ou d'en descendre piteusement (à moins qu'on ne l'oublie carrément, estimant qu'il a joué son rôle).

Autant dénoncer par avance cette duperie, nous serons mieux placés pour la suite, si la gauche revient au gouvernement en 2007.

Si des luttes se délenchent, ce sera en dehors de cette comédie et de ce calendrier déà trop bien réglé et qui nous emmène sans rien faire jusqu'à 2007.