(azazovkyl @ mardi 31 mai 2005 à 16:42 a écrit : Ce qui me fait chier en fait c'est ce refus et cette attitude face à la défense de la nation.
J'avais bien compris. La nation ça a un sens !
a écrit :Nation
Définition du dictionnaire :
Nation : Groupe d'hommes auxquels on suppose une origine commune - Groupe d'humain, généralement assez vaste, qui se caractérise par la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun - Groupe humain constituant une communauté politique, établie sur un territoire défini ou un ensemble de territoires définis, et personnifiée par une autorité souveraine.
Si tu entends par nation la population française, il y a en france des bourgeois, des petits commerçants, des travailleurs, etc. Ils n'ont pas tous la même place dans la société, les mêmes intérets, et ils n'auront pas la même volonté de changer cette société. Nous raisonons donc en termes de classes sociales, et la notre c'est la classe ouvrière.
Si tu entends par nation "un groupe humain qui a conscience de son unité et la volonté de vivre en commun", je te dirai que, pour les mêmes raisons, nous combattons cette idée : les travailleurs de tous les pays ont les mêmes intérets que nous et sont nos frères.
Si tu entends "une autorité souveraine", c'est aujourd'hui un état bourgeois, totalement au service de la bourgeoisie et que nous combattons. Les travailleurs dans cet état français, ont imposé par leurs luttes que la bourgeoisie laisse quelques miettes aux travailleurs. Ce que l'on appelle des acquis sociaux, parfois gérés sous formes de services publics (santé). Et dès que les travailleurs cessent de ce battre, la bourgeoisie essai de ronger ces acquis. C'est le fonctionnement général, "normal" du capitalisme : l'exploitation la plus dure possible des travailleurs.
Comment lier la défence des aquis des luttes à la défence de l'état bourgeois ? C'est cette gymnastique qui n'est pas juste à mon avis. L'état bourgeois ne garanti rien aux travailleurs, cela est une illusion ! Au contraire il est là pour gérer les intérets de la bourgeoisie : aujourd'hui la bourgeoisie n'a pas besoin de se payer la paix sociale en cédant des miettes, il n'y a pas de luttes. Alors elle reprend. Et cela tant qu'il n'y aura pas de luttes d'envergures. Et cela qu'il y ai l'europe, le FMI ou pas !
a écrit :pour ça les capitalistes, impérialistes et bourgeois on besoin de quoi ?
Ils ont besoin de soumettre les organisations ouvrières indépendantes au corporatisme et à la bureaucratie.
Tu penses a quelle organisation que les bourgeois auraient encore besoin de soumettre ? Tu penses qu'il reste des organisations indépendantes ? Je ne le pense pas. La bourgeoisie s'attaque aux travailleurs, et souvent elle trouve des organisations syndicales ou politiques qui jouent tout à fait volontairement le rôle de courroie de transmission de cette politique...
a écrit :ces institutions qui ordonnent les politiques dans chaque pays de démentèlement des acquis ouvriers. Et ces politiques justement ce sont la disparition des nations, pas des états
Cette nuance, seul le PT peut la comprendre... Et pour que nous soyons d'accord avec il faudrait critiquer sévèrement tout l'Etat et la révolution de Lénine qui explique absoluement l'inverse ! Dans l'attente de cette démonstration que Lénine c'est trompé, effectivement, nous ne pouvons pas accepter cette "nuance".
a écrit :Et pourquoi détruisent-ils les nations ? Parceque de fait elles contiennent des droits, des codes du travail, des services publiques, des conventions collectives.
Voir ce que je dis plus haut : Cela ce n'est pas la "nation" ! Ce sont les résultats de la lutte des travailleurs, et la seule chose qui les garantissent est la lutte des travailleurs. On ne peut compter ni sur Chirac, ni sur Jospin, ni sur un juge, ni sur un flic, ni sur une administration, ni sur la "tradition" pour que ces droits perdurent. On ne peut compter que sur nous même. Alors pourquoi entretenir la confusion en parlant de nation ? Pour les dirigeants du PT, qui ont une formation de marxistes, cela me semble évident : ne plus parler de lutte de classes. Ne plus parler non plus d'organisation indépendante des travailleurs. Du moins publiquement.
a écrit :Et en France qui est un cas particulier, où la définition de la nation représente l'unité des droits sur tout le territoir,
Si on ne raisonne plus avec la lutte de classe on en arrive à cela : défendre la France car c'est mieux qu'ailleurs. Mais qu'est-ce qui est mieux ? Les acquis ? On vient de dire que l'on ne pourra les défendre que par nos luttes. Alors défendre la France ça a quel sens ? Un seul est possible : défendre l'état français : oh, pas le gouvernement !
Mais ses lois, ses administrations, son fonctionnement particulier. C'est donc bien défendre une forme d'organisation bourgeoise de la société, celle d'un pays impérialiste, contre une autre. Nous ne défendrons jamais cela et je le répète : notre principal ennemi est dans notre propre pays. Ce sont les impérialistes français.
a écrit :Quand à la souveraineté des peuples il faut m'expliquer en quoi cela vous choque.
Que la population décide, cela ne me choque pas, bien au contraire ! Mais en France la population ne décide de rien ! C'est la dictature de la bourgeoisie. On nous demande tous les 5 ans quel homme politique défendra les intérets de la bourgeoisie et c'est tout. Tout ce qui est important est décidé par la bourgeoisie, et parmi ceux qui font fonctionner l'état une toute petite minorité est élue. Alors les travailleurs français ne sont absoluement pas "souverains" actuellement. Ils le seront quand ils prendront le pouvoir et gèreront eux-même leur propre état (un état ouvrier !).
a écrit :l'UE ce n'est même pas une république bananière c'est une institution totalitaire.
Oui, autant que l'état français.