(stef @ jeudi 6 mars 2003 à 23:29 a écrit :Elémentaire, mon cher Pelon.
"Ni putes ni soumises". Le problème ce n'est pas les ghettos délabrés faute de crédits, la liquéfaction des budgets sociaux, les flics au lieu de profs... C'est les mecs en tant que tels. Où as tu vu que des thèmes pareils soient ceux du mouvement ouvrier ?
C'est exactement la même merde que SOS Racisme (le racisme était dans nos têtes, pas dans la politique du gvt Miterrand-Fiterman-Crépeau).
C'est la démagogie classique de la direction du PS. Refusant de rompre avec le gouvernement, on fait de la démagogie sur la nécessité de "changer les esprits". Ca permet d'occupper les gogos. Tiens, j'aimerais bien voir le texte d'appel à cette manif !
Moi samedi, j'me fais un ciné !
Que la racine du mal soit à un tout autre niveau, on est d'accord. maintenant, ce que j'ai reproché à SOS racisme, c'est de s'être prété à une opération PS et même Mitterrand quand une marche avait abouti à l'Elysées. C'est devenu ensuite un machin à la mode dans une frange du show bizz subventionné par Jack Lang. Bref, je n'ai rien à faire de SOS racisme.
Maintenant, si des femmes, dans les quartiers, sont prètes à se mobiliser pour ne pas se laisser emmerder par des caïds de quartiers; si elles sont prètes à se réunir pour voir quoi faire pour que les filles ne soient pas obligées de faire des grands détours pour rentrer chez elles afin d'éviter le groupe de mecs qui vont les insulter, je suis avec elles.
Cela fait partie de la défense des intérêts immédiats des femmes...en attendant que le mouvement ouvrier impose des solutions d'une toute autre ampleur.
Si c'est une opération du PS, elle n'est pas évidente. De plus, je suis capable de soutenir une opération si elle me parait profitable aux opprimées...et prendre le risque que ce soit le PS derrière. Faire le contraire me paraitrait bien sectaire.
rappelons au passage que le mouvement ouvrier dans les cités est, politiquement, la plupart du temps, aux abonnés absents. Je ne crois pas à un changement de mentalité par la bonne parole. par contre, je crois que des femmes organisées dans les cités pour faire face à des problèmes quotidiens peuvent être d'une remarquable efficacité. Le mouvement ouvrier devrait bien entendu les soutenir.
Il faudra que la conscience et la combativité remonte bien entendu dans le milieu des profs lui aussi bien démoralisé. En attendant, soutenons celles qui se battent vraiment. Dans la mesure de nos possibilités et de la manière la plus concrète possible.