La police allemande protègent les nazis

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Message par azadi » 08 Mai 2005, 15:22

dimanche 8 mai 2005, 16h02
Défilé néo-nazi contre cortège antifasciste à Berlin


BERLIN (Reuters) - La police allemande s'est déployée en force à Berlin pour éviter des affrontements entre nostalgiques du IIIe Reich et manifestants antifascistes à l'occasion du soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

Protégés par un cordon de police antiémeutes, quelque 2.600 militants d'extrême droite, vêtus de noir, ont défilé à l'appel du Parti national démocrate (NPD) pour dénoncer "soixante ans de mensonges sur la pseudo-libération de l'Allemagne" et réclamer la fin du "culte de la culpabilité".


"Ce n'est pas un jour de libération mais un jour de défaite pour l'Allemagne et il n'y a rien à célébrer", a déclaré à Reuters Udo Voigt, leader du NPD.

"Beaucoup d'Allemands sont fatigués d'entendre parler du 8 mai comme d'un jour de libération. Nous sommes là pour porter le deuil des millions d'Allemands tués durant la guerre", a-t-il ajouté.

La police, qui a mobilisé quelque 6.000 agents pour maintenir les deux cortèges à distance, attendait jusqu'à 3.500 manifestants et deux fois plus de contre-manifestants.

"UNE MEILLEURE VIE SANS NAZIS"

Les antifascistes défilaient eux sous le mot d'ordre "Spassibo" (ndlr, merci en russe), en hommage à la lutte de l'Armée rouge contre le régime nazi.

D'autres contre-manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Le fascisme, plus jamais" ou "Une vie meilleure sans nazis".

Samedi soir, malgré la pluie et le froid, quelque 30.000 personnes munies de bougies ou de lampes de poche ont participé à une veillée antifasciste, formant une chaîne humaine de 33 km qui s'étirait de Spandau, faubourg ouest de la capitale allemande, jusqu'au quartier de Mahlsdorf, à l'est, en passant par la célèbre porte de Brandebourg, symbole de la réunification du pays.

"Nous voulons barrer la route à ces incorrigibles personnes qui aujourd'hui encore nient ce qui s'est passé sous le régime nazi", a déclaré le maire de Berlin, Klaus Wowereit, au coup d'envoi des deux jours du "festival de la démocratie" à la porte de Brandebourg.

"Le 8 mai 1945 a été une journée de libération de la dictature nazie pour Berlin, pour l'Allemagne et pour l'Europe, a-t-il ajouté. Cette date a durablement marqué l'histoire - plus jamais de terreur, de guerre et de génocide. Nous devons rester vigilants."

Devant les deux chambres du parlement réunies, le président Horst Köhler devait quant à lui prononcer un discours en hommage aux victimes du nazisme. Cette intervention sera également diffusée sur des écrans géants installés porte de Brandebourg.

Invoquant la liberté d'expression garantie par la Constitution, le NPD avait demandé l'autorisation de pouvoir manifester porte de Brandebourg, mais la municipalité a refusé et la justice allemande a ensuite rejeté les recours présentés par le parti d'extrême droite.
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Message par azadi » 09 Mai 2005, 11:30

lundi 9 mai 2005, 6h58
Un défilé néo-nazi empêché à Berlin


BERLIN (Reuters) - Une marche de nostalgiques du IIIe Reich a été empêchée à Berlin par des milliers de manifestants antifascistes au terme d'un face à face tendu qui a éclipsé quelque peu les commémorations en Allemagne du 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Six mille manifestants hostiles au NPD (Parti national-démocrate d'Allemagne) se sont massés dimanche dans les rues proches de l'Alexanderplatz, où 3.300 extrémistes de droite s'étaient rassemblés pour manifester contre ce qu'ils estiment être le culte allemand de la "culpabilité".


Soucieuses d'éviter des violences entre extrémistes des deux bords, les autorités ont ordonné au NPD de rester sur l'Alexanderplatz, derrière une zone tampon constituée de barrières et de cordons policiers. Deux heures plus tard, le NPD a décidé de lui-même de renoncer à son défilé.

"Par des moyens pacifiques, la population a montré que ces nazis qui voulaient glorifier le plus grand génocide de l'histoire ne joueront plus jamais un rôle, quel qu'il soit, en Allemagne", a déclaré Jürgen Trittin, ministre (Vert) de l'Environnement de la coalition au pouvoir en Allemagne.

Quelques échauffourées ont eu lieu avec des extrémistes de gauche qui s'étaient approchés tout près des barrières.

La police a procédé à 42 arrestations - 32 extrémistes de gauche et dix extrémistes de droite, les uns pour jet de bouteilles, les autres pour avoir fait le salut hitlérien.

Les sympathisants du NPD comptaient initialement passer devant la porte de Brandebourg, symbole de l'unification allemande, puis devant un tout nouveau mémorial de l'holocauste.

"Ce n'est pas un jour de libération mais un jour de défaite pour l'Allemagne et il n'y a rien à célébrer", a déclaré à Reuters Udo Voigt, leader du NPD.

DISCOURS DE KÖHLER

Les antifascistes défilaient sous le mot d'ordre de "Spassiba" (ndlr: merci en russe), en hommage à la lutte de l'Armée rouge contre le régime nazi.

D'autres contre-manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Le fascisme, plus jamais" ou "Une vie meilleure sans nazis".

Samedi soir, malgré la pluie et le froid, quelque 30.000 personnes munies de bougies ou de lampes de poche avaient participé à une veillée antifasciste, formant une chaîne humaine de 33 km qui s'étirait de Spandau, faubourg ouest de la capitale allemande, jusqu'au quartier de Mahlsdorf, à l'est, en passant par la porte de Brandebourg.

"Nous voulons barrer la route à ces incorrigibles personnes qui aujourd'hui encore nient ce qui s'est passé sous le régime nazi", a déclaré le maire de Berlin, Klaus Wowereit, au coup d'envoi des deux jours de la "fête de la démocratie" à la porte de Brandebourg.

Devant les deux chambres du parlement réunies, le président fédéral Horst Köhler a déclaré quant à lui que la plupart des Allemands avaient été soulagés "et apaisés" lorsque la guerre avait pris fin.

"Il y a malheureusement parmi nous des incorrigibles qui réclament un retour au racisme et à l'extrémisme de droite", a dit Köhler. "Mais ils n'ont aucune chance. La grande majorité des Allemands veilleront à ce que notre démocratie demeure vigilante."

Invoquant la liberté d'expression garantie par la Constitution, le NPD avait demandé l'autorisation de pouvoir manifester porte de Brandebourg, mais la municipalité a refusé et la justice allemande a ensuite rejeté les recours présentés par le parti d'extrême droite.
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Message par oca » 09 Mai 2005, 16:40

Pour rebondir sur le post de txi, voici une partie d'article parut dans « Révolution Internationale 325 » - Juillet / Août 2002. (Article un peut vieux mais l’analyse reste intéressante.) Le texte intégrale peux être trouvé ici

a écrit :
Montée de l'extrême droite en Europe
Existe-t-il un danger fasciste aujourd'hui ?

Deux événements récents ont illustré la montée des partis d'extrême droite (ceux d'entre eux désignés comme "populistes") en Europe :
- l'accession-surprise de Le Pen "en finale" des élections présidentielles en France avec 17 % des voix au premier tour ;
- la percée fulgurante et spectaculaire de la "liste Pim Fortuyn" aux Pays-Bas (lui-même assassiné quelques jours auparavant et dont les funérailles médiatisées ont alimenté une véritable hystérie nationaliste) qui a raflé 26 sièges sur 150, faisant ainsi son entrée au Parlement, alors que cette force politique n'existait pas trois mois auparavant.

(...)

A quoi correspond ce phénomène ?

Une nouvelle "peste brune" est-elle en train de se répandre sur l'Europe ? Existe-t-il réellement un danger fasciste ? Un régime fasciste peut-il accéder au pouvoir ? C'est ce que veulent faire croire les assourdissantes campagnes de la bourgeoisie dans le but de pousser la population en général et la classe ouvrière en particulier vers une "mobilisation citoyenne" contre le "péril fasciste" derrière la défense de la démocratie bourgeoise et de ses "partis démocratiques", comme en France, entre les deux tours des élections présidentielles.
La réponse est négative en dépit de ce que prétend la bourgeoisie qui essaie d'amalgamer la situation actuelle avec la montée du fascisme dans les années 1930. Ce parallèle est totalement faux et mensonger car la situation historique est entièrement différente.

Les progrès de l'extrême- droite en Europe ne représentent pas une menace de fascisme au pouvoir

Dans les années 1920 et 1930, l'accession au pouvoir des régimes fascistes a été favorisée et soutenue par de larges fractions nationales de la classe dominante, en particulier par les grands groupes industriels.
En Allemagne, de Krupp à Siemens en passant par Thyssen, Messerschmitt, IG Farben, regroupés en cartels (Konzerns) qui fusionnent capital financier et industriel, celles-ci contrôlent les secteurs clés de l'économie de guerre, développée par les nazis : le charbon, la sidérurgie, la métallurgie.
En Italie, les fascistes sont également subventionnés par les grands patrons italiens de l'industrie d'armement et de fournitures de guerre (Fiat, Ansaldo, Edison) puis par l'ensemble des milieux industriels et financiers centralisés au sein de la Confinindustria ou de l'Association bancaire. Face à la crise, l'émergence des régimes fascistes a correspondu aux besoins du capitalisme, en particulier dans les pays vaincus et lésés par l'issue du premier conflit mondial, contraints pour survivre de se lancer dans la préparation d'une nouvelle guerre mondiale pour redistribuer les parts du gâteau impérialiste.
Pour cela, il fallait concentrer tous les pouvoirs au sein de l'Etat, accélérer la mise en place de l'économie de guerre, de la militarisation du travail et faire taire toutes les dissensions internes à la bourgeoisie. Les régimes fascistes ont été directement la réponse à cette exigence du capital national. Ils n'ont été, au même titre que le stalinisme, qu'une des expressions les plus brutales de la tendance générale vers le capitalisme d'Etat. Loin d'être la manifestation d'une petite bourgeoisie dépossédée et aigrie par la crise, même si cette dernière lui a largement servi de masse de manoeuvre, le fascisme était une expression des besoins de la bourgeoisie dans certains pays et à un moment historique déterminé.

Aujourd'hui, au contraire, les "programmes économiques" des partis populistes sont soit inexistants, soit inapplicables, du point de vue des intérêts de la bourgeoisie. Ils ne sont ni sérieux, ni crédibles. Leur mise en œuvre (par exemple le retrait de l'union européenne prôné par Le Pen) impliquerait une totale incapacité à soutenir la concurrence économique sur le marché mondial face aux autres capitaux nationaux. La mise en application des programmes des partis d'extrême droite signifierait une catastrophe économique assurée pour la bourgeoisie nationale. De telles propositions rétrogrades et fantaisistes ne peuvent qu'être rejetées avec mépris par tous les secteurs responsables de l'économie nationale.

Ainsi, pour accéder au pouvoir, les partis "populistes" actuels doivent renier leur programme, abandonner une partie de leurs oripeaux idéologiques et se reconvertir en aile droite ultra-libérale et pro-européenne. Par exemple, le MSI de Fini en Italie qui en 1995 a rompu avec l'idéologie fasciste pour adopter un credo libéral et pro-européen. De même, le FPÖ d'Haider en Autriche a dû s'aligner sur un "programme responsable et modéré" pour pouvoir exercer des responsabilités gouvernementales.
De même, alors qu'il constituait l'axe d'un bloc impérialiste autour de l'Allemagne dans la préparation de la seconde guerre mondiale, aujourd'hui, les partis populistes sont incapables de dégager et de représenter une option impérialiste particulière.
L'autre condition majeure et indispensable pour l'instauration du fascisme, c'est la défaite physique et politique préalable du prolétariat. Au même titre que le stalinisme, le fascisme est une expression de la contre-révolution dans les conditions historiques déterminées. Il a été permis par l'écrasement et la répression directe de la vague révolutionnaire de 1917-1923. C'est l'écrasement sanglant en 1919 et 1923 de la révolution allemande, c'est l'assassinat des révolutionnaires comme Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht, par la gauche de l'appareil politique de la bourgeoisie, la social-démocratie, qui a permis l'avènement du nazisme. C'est la répression de la classe ouvrière après l'échec du mouvement des occupations d'usines à l'automne 1920 par les forces démocratiques du gouvernement Nitti qui a ouvert la voie au fascisme italien. Jamais la bourgeoisie n'a pu imposer le fascisme avant que les forces "démocratiques", et surtout la gauche de la bourgeoisie ne se soient chargées de défaire le prolétariat, là où ce dernier avait constitué la menace la plus forte et la plus directe contre le système capitaliste.

C'est précisément cette défaite de la classe ouvrière qui ouvrait un cours vers la guerre mondiale. Le fascisme a été avant tout une forme d'embrigadement de la classe ouvrière dans la guerre pour un des deux blocs impérialistes, au même titre que l'antifascisme dans les pays dits "démocratiques" dans l'autre camp (voir notre brochure "Fascisme et démocratie, deux expressions de la dictature du capital").
Ce n'est pas le cas aujourd'hui. La classe ouvrière reste dans une dynamique d'affrontements de classe ouverte depuis la fin des années 1960. Malgré ses reculs et ses difficultés à s'affirmer sur un terrain de classe, elle n'est pas battue et n'a pas connu de défaite décisive depuis lors. Elle n'est pas dans un cours contre-révolutionnaire. En dehors même d'une condition objective qui empêche la bourgeoisie d'aller vers une nouvelle guerre mondiale : l'incapacité au sein de la bourgeoisie, depuis l'implosion de l'URSS, de reconstituer deux blocs impérialistes rivaux, il existe un autre facteur déterminant pour affirmer que la bourgeoisie n'a pas les mains libres, c'est qu'elle n'est pas parvenue à embrigader massivement le prolétariat des pays centraux du capitalisme derrière la défense du capital national vers la guerre ni à l'entraîner dans un soutien aveugle aux incessantes croisades impérialistes.
Pour ces raisons, le danger du retour des régimes fasciste, agité comme un épouvantail, est inexistant.
En conséquence, la montée actuelle des partis populistes s'inscrit dans un tout autre contexte et a une signification tout à fait différente que dans les années 1930.

La percée des idéologies d'extrême-droite est une expression de la décomposition du capitalisme
Comment alors expliquer ce phénomène ?
Aujourd'hui, la poussée des partis " populistes " est une expression caractéristique du pourrissement sur pied de la société capitaliste, du délitement du tissu social et de la dégradation des rapports sociaux qui touchent toutes les classes de la société, y compris une partie de la classe ouvrière. La percée des partis d'extrême droite correspond à la résurgence, à l'agrégat des idéologies les plus réactionnaires et rétrogrades accumulées dans toutes les phases historiques du capitalisme par les secteurs laissés-pour-compte les plus arriérés et dépassés, notamment la petite-bourgeoisie boutiquière ou paysanne : le racisme, la xénophobie, l'exaltation autarcique de la " préférence nationale ". Elles prennent appui sur les manifestations actuelles des contradictions du capitalisme en crise, comme le chômage, l'immigration, l'insécurité, le terrorisme pour susciter des sentiments de frustration et de rancoeur, la peur de l'avenir, la peur "de l'étranger", du voisin à la peau basanée, la peur et la haine de l'autre, la fixation sécuritaire, le repli sur soi (corollaire du règne du " chacun pour soi " dans la concurrence capitaliste), l'atomisation qui sont des ingrédients de la décomposition du tissu social.

(...)

Pour la classe ouvrière, comme tous les produits de la décomposition, cette idéologie réactionnaire représente un véritable poison qui intoxique et pourrit les consciences individuelles, c'est un obstacle majeur au développement de la conscience de classe. Mais l'influence et le degré de nocivité de cette idéologie sur elle doivent être évalués dans un contexte plus général du rapport de forces entre les classes et s'intégrer dans une analyse plus large de la période, et non à la petite semaine. Si elle affecte en particulier les fractions les plus marginalisées et " lumpénisées " du prolétariat, la classe ouvrière détient en elle-même le plus puissant et le seul antidote à une telle idéologie, c'est le développement de la lutte de classe sur un terrain totalement opposé aux thèmes réactionnaires du "populisme ". Les prolétaires n'ont pas de patrie, c'est une classe d'immigrés, unis entre eux par des mêmes intérêts, quelle que soit leur origine ou leur couleur de peau, leurs luttes reposent sur la solidarité internationale des ouvriers.

Si les campagnes antifascistes de la bourgeoisie ne peuvent plus avoir aujourd'hui leur fonction d'embrigadement direct du prolétariat dans la guerre, elles conservent plus que jamais leur rôle de piège et de désarmement mortel pour la classe ouvrière. Celle-ci ne doit pas se laisser enchaîner par les campagnes démocratiques et antifascistes qui la poussent à abandonner son terrain de classe au profit de la défense de la démocratie bourgeoise.


Wim
oca
 
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Message par azadi » 09 Mai 2005, 16:59

(txi @ lundi 9 mai 2005 à 13:28 a écrit : Il est clair aujourd’hui que les abrutis nostalgiques du grand Reich sont infiniment minoritaires, que les capitalistes allemands n’ont jusqu’à nouvel ordre aucn intêret au renouveau d’un parti de type NSDAP, et qu’on ne voit pas trop pourquoi l’état bourgeois se ferait complice de quelques centaines de débiles fascistes,comme le suggère le sous-titre de ce post. Sauf peut-être que ça l’arrange de laisser survivre quelques groupuscules et de succiter des affrontements soigneusement circonscris entre fascistes et antifascistes, pour faire croire que le danger est bien là. Et en profiter pour épingler au passage quelques « extrêmistes de gauche ».


Tu te trompes je n'ai jamais écrit que les autorités allemandes sont "COMPLICES" des néo-nazis, mais :
- la police les a protégé
- suite à une décision de justice qui a donné raison aux nazis pour manifester.

L'Etat allemand n'est pas complice de cet accroissement du nombre des militants nazis en Allemagne, mais il n'est pas malveillant non plus en autorisant systématiquement leurs manifestations (ce qui pourtant est possible cf. le cas des Kurdes pro-PKK). La fonction principale de ce folklore nazi non réprimé par les autorités est d'une part d'occuper les sempiternels gauchistes (coupés des luttes de classe immédiates) spécialisés dans l'anti-fascisme, détourner de la conscience de classe pour orchestrer l'illusion d'un danger fasciste, et d'autre part effacer les appartenances de classe dans un "front anti fasciste" réunissant bourgeoisie libérale "choquée" et activiste éternel.
Quand l'extrème gauche fait joujou à la lutte contre le fascisme au côté des éléments "progressistes" de la bourgeoisie, elle ne contribue plus au développement de le conscience de classe.

J'ai parcouru le texte de RI et il me semble bien être totalement en accord avec cette analyse.
azadi
 
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Message par oca » 09 Mai 2005, 18:30

(azadi @ lundi 9 mai 2005 à 17:59 a écrit :Quand l'extrème gauche fait joujou à la lutte contre le fascisme au côté des éléments "progressistes" de la bourgeoisie, elle ne contribue plus au développement de le conscience de classe.

Je suis tout a fais d’accord!
oca
 
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Message par Nadia » 10 Mai 2005, 14:10

En France aussi, la police protège les manifs des LePen contre les gauchistes, punks and co. Le but est le "maintien de l'ordre", qu'il n'y ait pas trop de vitrines ou de voitures cassées.



De ce que je sais (peu..) de la situation des gauchos en Allemagne, ben ceux-ci n'ont pas la force suffisante pour s'opposer aux néo-nazis avec succès. A moins de se rassembler tous nationalement pour une manif.

Je me souviens d'un petit épisode il y a environ 7 ans, qqs gauchistes avaient essayé de virer des "nazis" d'une assemblée bavaroise (parlement régional ??) et ça a été un total fiasco. L'organisateur s'est écopé une amende qu'il ne pouvait pas payer.

Malgré toutes les erreurs que ces camarades peuvent commettre, j'applaudis leur courage de militer dans des conditions difficiles (isolement, ambiance lourdingue en Bavière...). =D>
Nadia
 
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Message par Lev1 » 10 Mai 2005, 22:38

@txi & azadi


a écrit :Il est clair aujourd’hui que les abrutis nostalgiques du grand Reich sont infiniment minoritaires, que les capitalistes allemands n’ont jusqu’à nouvel ordre aucn intêret au renouveau d’un parti de type NSDAP, et qu’on ne voit pas trop pourquoi l’état bourgeois se ferait complice de quelques centaines de débiles fascistes,comme le suggère le sous-titre de ce post. Sauf peut-être que ça l’arrange de laisser survivre quelques groupuscules et de succiter des affrontements soigneusement circonscris entre fascistes et antifascistes, pour faire croire que le danger est bien là. Et en profiter pour épingler au passage quelques « extrêmistes de gauche ».


a écrit :L'Etat allemand n'est pas complice de cet accroissement du nombre des militants nazis en Allemagne, mais il n'est pas malveillant non plus en autorisant systématiquement leurs manifestations (ce qui pourtant est possible cf. le cas des Kurdes pro-PKK). La fonction principale de ce folklore nazi non réprimé par les autorités est d'une part d'occuper les sempiternels gauchistes (coupés des luttes de classe immédiates) spécialisés dans l'anti-fascisme, détourner de la conscience de classe pour orchestrer l'illusion d'un danger fasciste, et d'autre part effacer les appartenances de classe dans un "front anti fasciste" réunissant bourgeoisie libérale "choquée" et activiste éternel.
Quand l'extrème gauche fait joujou à la lutte contre le fascisme au côté des éléments "progressistes" de la bourgeoisie, elle ne contribue plus au développement de le conscience de classe.



Vous n'avez pas tout a fait tord. Il n'y pas de véritable danger que les fascistes reprennent le pouvoir. Cependant localement les fascistes sont véritablement un problème en Allemagne, surtout en ex-RDA. Dans beaucoup de villages et de petites villes, notamment du Brandebourg et de la Saxe, les groupuscules d'extrême-droite dominent la culture des jeunes et souvent les militants des "Kamaradschaften" (groupuscules néo-nazies qui ne s'organisent pas en parties politiques pour éviter l'interdiction - ses groupuscules sont plus ou moins proches du NPD) font régner la terreur auprès des immigrés et chez les militants de gauche de la région. Il y déjà eu des attentats à la bombe contre des centres culturels d'une orientation de gauche et nombre de militants de gauches ont été victimes d'agressions et/ou de menaces - sans parler des plusieurs dizaines d'immigrés assassinés depuis 1990. Le combat antifasciste n'y est pas superflu, il ne détourne pas de la lutte des classes, mais il y est nécessaire!

Par ailleurs, la lutte contre l'extrême-droite s'impose, car au Brandebourg, lors des dernières élections régionales, le DVU a pu obtenir autour de 7% des voix et le NPD a pu obtenir presque 10% des voix en Saxe. Ces voix proviennent en grande partie de l'électorat populaire, car le NPD et le DVU font une propagande "sociale" en dénonçant la politique antisociale du gouvernement social-démocrate. L'extrême-droite risque de devenir, en la tragique absence d'une véritable force de gauche en Allemagne, la force politique qui canalise les mécontentement populaire. Il s'agit aujourd'hui pour la gauche révolutionnaire allemande, de combattre les fascistes en montrant que l'extrême-droite ne défend pas véritablement les intérêts de la classe laborieuse, que là où ils ont de la responsabilité ils soutiennent la politique antisociale des dirigeants bourgeois! Ainsi il s'agit de mener une lutte contre les lois antisociales, les licenciements, les délocalisations, de montrer des alternatives aux gens, pour combattre l'extrême-droite!
Lev1
 
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Message par Nadia » 11 Mai 2005, 09:14

A propos du PKK (pas un parti "kommuniste", mais nationaliste kurde) en Allemagne, il me semble que ce parti est interdit outre-rhin (mais pas en France par exemple).
Nadia
 
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Message par Lev1 » 11 Mai 2005, 16:30

En effet, le PKK est interdit en Allemagne. Vraisemblablement le gouvernement allemand voulait faire un geste pour ses amis du gouvernement turque. Les gouvernements allemands ont d'ailleurs toujours eu de très bon rapports avec l'extrême-droite turque qui a fait le coup d'état...
Lev1
 
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