paroles

[Ziquet]

"En quoi consistent nos divergences avec Trotski ? En quelques mots, c'est un kautskiste, c'est à dire qu'il veut l'unité avec les kautskistes dans l'Internationale, avec la fraction Tchkheidze en Russie. Nous sommes résolument opposés à une telle unité." (Lenine 8-3-1916)

"Jamais encore Trotski n'a eu d'opinion bien arretée sur aucune question sérieuse du marxisme, il a toujours eu coutume de s'échapper par la tangente à propos des divergences et de passer d'un camp à l'autre. A l'heure actuelle, il se trouve en compagnie des bundistes et des liquidateurs. Orn ces messieurs en prennent à leur aise avec le parti." (Lenine 14-5-1914)

"Une nouvelle lettre de Kollontai qui est rentrée, retour d'Amérique, en Norvège. Pavlov aurait conquis le Novy Mir mais voila que Trotski arrive, et aussitot cette canaille s'abouche avec l'aile droite de Novy Mir contre la gauche de Zimmerwald !! Voila !! C'est bien Trotski !! Il est toujours égal à lui-même : louvoyeur, filou, posant à l'homme de gauche, aidant la droite aussi longtemps que c'est possible." (Lenine 19-2-1917)

"Trotski défigure le bolchevisme pour la bonne raison qu'il n'a jamais pu se faire une idée bien précise du role du prolétariat dans la révolution bourgeoise russe. Aussi, lorsque j'entends Trotski déclarer aux camarades allemands qu'il représente la tendance générale du parti, je me vois dans l'obligation de préciser que Trotski ne représente que sa propre fraction et qu'il jouit d'un certain crédit auprés des otzovistes et des liquidateurs exclusivement." (Lenine, 19-3-1910)

"On ne peut pas discuter sur le fond avec Trotski, car il n'a aucune conviction. On peut et on doit le faire avec les liquidateurs et otzovistes convaincus, mais avec quelqu'un qui joue à couvrir les fautes des uns et des autres, on ne discute pas, on le démasque comme......diplomate au petit pied." (Lenine, 8-12-1911)

"L'odieuse campagne de Trotski contre la Pravda n'est que pur mensonge et intrigue. Cet intrigant et liquidateur ment à gauche et à droite." (Lenine, 19-7-1912)

"Mais Trotski n'a jamais eu aucune physionomie, et il n'en a aucune ;il n'a à son actif que des migrations, que des désertions qui l'ont fait passer des libéraux aux marxistes et vice versa, des bribes de mots d'esprit et de phrases ronflantes, pillés à droite et à gauche." (Lenine, 15-3-1914)

[pelon]

Oui ... et que dit Lénine de Trotsky après la révolution ?

[othar]

Ce que c'est fatigant. veuillez s'il vous plait arréter les citations hors contexte de Lénine sur Staline et tenter de justifier la politique stalinienne, par exemple, en Chine ou en Espagne.

Bonne idée!

On pourrait par exemple exhumer les grandes analyses de Staline au sein de l'Internationale à l'époque de la Révolution Chinoise de 1927.
En particulier, celles qui, fortes du prestige de la révolution d'Octobre, amenèrent les révolutionnaires chinois à s'allier avec leurs futurs bourreaux du Kuomintang.

D'autant plus qu'à l'époque, Staline se donnait encore la peine de discuter et d'argumenter (en apparence) avec ses contradicteurs au sein du mouvement ouvrier.

Il n'en a pas été de même par la suite quand l'évolution de la situation permit à Staline d'introduire les méthodes policières (ou de gangsters au choix) qui finirent par gangrener le mouvement ouvrier révolutionnaire...

[Koceila]

Et encore, on a de la chance qu'ils ne nous ressortent pas "le petit livre rouge" avec ses tigres en papiers!

Leurs argumentations: des phrases tirées de leur contexte historique, parfois le mensonge et la falsification....il suffit de voire l'exemple du Potemkine!

[artza]

il (LT) n'a jamais pu se faire une idée bien précise du rôle du prolétariat dans la révolution bourgeoise russe

Cette citation de citation bien sur tronquée et hors contexte à au moins un mérite. Elle aborde une question qui fut effectivement largement discutée dans le mouvement socialiste.

Le rôle de la classe ouvrière et le but de cette révolution.

Trotsky tenait pour une position originale face aux mencheviks et à Lénine, la révolution permanente.
L'accomplissement de la révolution bourgeoise devant la débilité et la couardise des libéraux exigeraient du prolétariat qu'il prit la direction des affaires appuyé sur la paysannerie, s'empare du pouvoir réalise les tâches démocratiques (la terre, les questions nationales, l'égalité civile, la séparation de l'église et de l'état, l'abolition de la monarchie, révolution bourgeoise) et se dirige vers l'expropriation de la bourgeoisie prenne le pouvoir politique (dictature du prolétariat) et tende la main à la révolution prolétarienne européenne et mondiale (révolution socialiste mondiale).

Trotsky s'appuyait sur l'expérience de la révolution de 1905. Dans laquelle il joua un rôle que je vous laisse apprécier mais que Lénine jugeait à l'époque essentiel et mérité. Je vous laisse Ziquet le plaisir de retrouver la citation.

Que peut-on en penser aujourd'hui apès 17? Mais aussi apès les terribles défaites en 25-27 en Chine, en 36-37 en Espagne?

Si celà vous chante on peut toujours ouvrir une discussion sur la révolution permanente.

[othar]

A la suite de Caupo, je crains que cette discussion, si elle s'adresse aux stalinophiles du Forum, ne rencontre que le vide...

[Serp i Molot]

Ces phrases sont interessantes, merci de nous les avoir communiquées.

[Serp i Molot]

Il convient de rappeler que Trotski a été en constante opposition avec Lénine non seulement entre 1903 et 1917 mais aussi aprés 1917. Deux choses le prouve :

-Brest-litovsk:

En 1918, l'URSS se battait pour sa survie en signant le traité de paix de Brest-Litovsk avec l'Allemagne, gagnant ainsi un répit plus que nécessaire. Trotsky, en tant que chef de la délégation soviétique, violant les consignes du CC du Parti et du gouvernement soviétique, refusa de signer ce traité, prononça le retrait unilatéral de la république soviétique de la guerre, la démobilisation de l'armée russe et quitta Brest-Litovsk sous le prétexte que " nous ne pourrons être sauvés que par une révolution européenne".
Ceci fournit au commandement allemand le prétexte dont il avait besoin pour mettre un terme à l'armistice, passer à l'offensive, entrer beaucoups plus profondément en URSS et l'obliger à signer une paix beaucoups plus humiliante.

A ce sujet, Lénine dit à Trotsky:

"si l'on ne sait pas s'adapter, si l'on n'est pas disposé a ramper sur le ventre, dans la boue, on n'est pas un révolutionnaire, mais un bavard. Et si je pr opose de marcher ainsi, ce n'est point parce que cela me plait, mais parce qu'il n'est pas d'autre voie, parce que l'Histoire ne nous permet pas de faire mûrir la révolution simultanement en tout lieux" (Lénine 7-3-1918, p. 99)


-La question des syndicats:

A la fin de la guerre civile, la jeune République Soviétique est en ruine et se lance dans un vaste plan de reconstruction. C'est alors que Trotsky imposa au Parti un débat sur la question des syndicats (c'était le détourner du travail de construction économique et de lutte contre la famine, ce que le Parti pouvait difficilement se permettre a ce moment). Trotsky insistait sur le fait qu'il fallait "resserrer les boulons" et "secouer" les syndicats, transformer ceux-ci en agences de l'Etat et remplacer la persuasion par la coercition (obligation)
Ce débat ce solda par un total échecs des positions trotskistes et Trotsky décida de former un petit groupe au sein du Parti pour combattre le Comité Centra l. Lénine fut si effrayé par le factionnisme de Trotsky qu'il fit passer une résolution interdisant la formation de factions. Il fut aussi décidé que "la non-exécution de cette décision entraînerait sans faute l'exclusion immédiate" (Lénine 16-3-1921,p. 255).