La CFDT insulte ceux qui militent pour le non

[azadi]

Et pour mettre tout le monde de bonne humeur :

jeudi 7 avril 2005, 16h22
Référendum: la CFDT vole au secours de la Constitution

PARIS (AP) - La CFDT vole au secours du "oui". L'organisation syndicale tenait jeudi à Paris un meeting pour soutenir le projet de Traité constitutionnel européen. Tout en se défendant de vouloir donner une consigne de vote, François Chérèque a fustigé les partisans du "non" à plusieurs reprises.

"L'heure est à la volonté de conquête, pas au repli sur soi. L'heure est à la poursuite de nos avancées, pas à la marche arrière" a lancé le secrétaire général de la CFDT devant quelque 2.000 militants triés sur le volet et réunis à la Mutualité à Paris jeudi après-midi.

"Le mouvement syndical européen (...) a réussi à marquer de son empreinte la Constitution, pour qu'à côté des droits politiques civils et économiques, les droits sociaux soient enfin reconnus" a-t-il ajouté.

"Cet acquis n'est pas rien et les syndicats européens dans leur immense majorité veulent engranger ces avancées sociales", a-t-il souligné, rappelant que la CFDT "n'est pas le seul syndicat à soutenir ce traité" et que "c'est le 'non' qui est isolé dans le syndicalisme européen".

"La confédération n'a pas vocation à distribuer des consignes de vote. Chacun choisira le moment venu en son âme et conscience. Mais le rôle d'une organisation représentative du salariat n'est pas de se réfugier dans une neutralité feinte alors que le choix proposé engage notre avenir à tous", a poursuivi M. Chérèque.

"Le choix du 29 mai prochain porte sur une question précise et simple: voulons-nous, oui ou non, avoir en Europe des institutions communes capables de porter et de mettre en oeuvre une volonté politique? Voulons-nous oui ou non saisir cette chance?", a-t-il martelé.

"Beaucoup ces derniers temps ont tenté d'embrouiller l'enjeu de la Constitution", a déploré le secrétaire général de la CFDT. "Non, il ne s'agit pas de se prononcer sur la directive Bolkestein. Non, il ne s'agit pas de se prononcer sur l'adhésion de la Turquie. Non, il ne s'agit pas de sanctionner les errements du gouvernement Raffarin. Non, il ne s'agit pas de sélectionner le futur candidat du Parti socialiste à la présidentielle de 2007".

François Chérèque a fustigé le "non des éternels protestataires toujours partisans de l'impasse contre le mouvement", celui des "souverainistes de tous bords alimentés au carburant douteux des nostalgies qu'a justement combattu l'Europe depuis 50 ans", et enfin le "non des opportunistes candidats à la candidature suprême, peu soucieux d'amplifier encore le discrédit des politiques".

Invité d'honneur de ce grand raout, le secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) John Monks a rappelé que le "non" syndical est une "exception française".

"Les syndicats européens sont dans leur immense majorité favorables à cette Constitution qui représente une grande avancée", a-t-il déclaré. "Il n'y a qu'en Angleterre et en France que c'est compliqué".

Selon lui, "si la France vote non, je crois que l'Europe sera paralysée pour une période indéterminée et il sera très difficile de faire progresser les intérêts des travailleurs".

En France, la CGT, FO et le SNES (enseignants) notamment, se sont prononcés contre le projet de traité. AP

:headonwall: :wacko:

[Urriko]

C'est vrai que la lecture de cetyte "farce" est assez repugnante !
En meme temps, rien de neuf sous le soleil: "les extreme se rejoignent, soyez raisonnables, patati patata ..."

Certes, mais ce genre de discours est asséné généralement pas des organisations ou des partis politiques. Les syndicats sont traditionnellement peu enclin à s’engager avec une prise de position clairement politique afin de ne pas froisser une partie de leurs adhérent(e)s (à moins d’être sûr de leur choix).

Ce qui montre clairement que concernant cette section locale CFDT, il n’y a absolument rien à attendre d’elle, si ce n’est un humeur de caniveau :anim-toilet:

[Valiere]

La méthode utilisée par la CFDT est infecte et en plus ils se situent sur le terrain strictement politique , il y a là deux lignes jaunes franchies!

[burro boig]

:t3xla: La CFTD c'est deja la ligne JAUNE.

[Valiere]

La CFTD c'est deja la ligne JAUNE.

Quelle découverte! mais là je suis d'accord pour la CFDT, du moins sa direction

[Valiere]

du rififi à la CFDT

Ça peut intéresser quelques-uns : le secrétaire de la Fédération des Transports FGTE-CFDT est en désaccord avec la Confédération CFDT.

Voici la teneur des arguments du secrétaire général de la FGTE-CFDT
à François Chéreque

Secrétaire général de la CFDT

Paris, le 4 avril 2005

Mon cher François,
Les réponses gouvernementales au 10 mars ne correspondent pas aux attentes des salariés :
· Pour le secteur public, l'augmentation obtenue, qui constitue une avancée, ne corrige que partiellement l'évolution négative du pouvoir d'achat.
· Pour le secteur privé, rien de concret ne ressort des propositions sur la participation et pas davantage de la Commission Nationale de la Négociation Collective. Même si l'on ne pouvait guère obtenir plus de ce dernier organisme, la sur valorisation du résultat a été très mal perçue par nos équipes qui y ont vu une manière de repousser le problème salarial du privé au delà du 29 mai 2005 afin d'enterrer, sans espoir de résultat, les revendications.
L'avancée, toute relative qu'elle soit du secteur public, liée à la désillusion des salariés du privé est un cocktail dangereux pour le rapport de force et risque de nourrir un vote de dépit au referendum.
Nous ne pensons pas que, au delà de notre prise de position, la campagne active pour le "oui" par l'organisation d'un meeting de soutien, constitue une réponse appropriée à la situation. Pas plus que le "non", sacralisé en remède à tous les maux de la société, le "oui", sans tracer de perspectives, n'est une réponse au mécontentement social..
Partout où l'on suscite le débat, on se rend compte qu'il n'y a pas une telle unanimité, parmi nos adhérents et militants, pour le "oui" et que le meilleur moyen de faire reculer les argumentaires irrationnels est de donner des outils de compréhension des enjeux.
Je ne pourrai pas, personnellement, être présent le 7 du fait d'obligations syndicales mais je tenais également à te faire part des réticences de nos salariés, qu'ils soient favorables au "oui" ou au "non", à l'égard de cette initiative.

Quoi qu'il en soit, nous pensons indispensable, y compris pour ne pas alimenter une désespérance dangereuse, de reprendre une initiative, la plus unitaire possible, pour un appel à la grève le Lundi 16 mai, jour de la Pentecôte. Dans la continuité des journées du 5 février et du 10 Mars, nous reprendrions ainsi la main sur un terrain qui touche à la fois le temps de travail et les salaires répondant ainsi à une demande qui nous semble de plus en plus portée par les salariés tant du privé que du public, tout en ne nous mettant pas dans le travers juridique d’une action directement contre la suppression du Lundi de la Pentecôte .

Qu'on ne nous dise pas que cette action pourrait percuter le vote du référendum, nous ne sommes responsables ni de la décision de supprimer ce jour férié, ni du choix de la date du référendum. Il faut renvoyer chacun à ses responsabilités.
Reçois, mon cher François, mes amicales salutations syndicales
Joël LE COQ

[Crockette]

Récemment la CFDT s'est félicitée de la révision de la directive Bolkestein (à savoir que révision c'est pas suppression).

Dans ces magazines elle n'arrête pas d'enfoncer la CGT alors que devant les médias elle joue à la petite copine avec...

Valières comment peux-tu encore dire qu'on peut se syndiquer à la CFDT, n'est t-il pas temps de conseiller à tous les hommes et femmes de gauche de quitter ce syndicat de centriste positionné entre Hollande et Bayrou ?

[manu31]

La méthode utilisée par la CFDT est infecte et en plus ils se situent sur le terrain strictement politique , il y a là deux lignes jaunes franchies!
Tu trouves anormal qu'un syndicat prenne une position politique? :hum:

[Valiere]

Pas ainsi, sans précaution, sans débat