Psy-X,Y,Z...

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par iko » 31 Mars 2005, 20:01

canrdos
a écrit :j'avoue que j'ai du mal à comprendre la difference entre l'effet placebo d'un medicament et l'effet placebo d'un medecin!

C'est normal que tu ne comprennes pas la différence étant donné que, comme ton compère Rojo, tu prends à peine le temps de lire pour envoyer tes insultes sans ménagement, comme si le fil ne s'adressait quà toi.

j'ai parlé de médicament placebo et d'effet placebo d'une pratique ou d'un médecin.
un médicament placebo est un médicament qui n'a aucun effet curatif quelconque.
en revanche l'effet placebo, c'est un acte qui soigne sans qu'il y ait eu de substance ou d'intervention qui ait une valeur directement curative, ou qui soigne avec un médicament placebo...

c'est pourquoi on essaye toujours les médicaments contre des placebo. L'effet placebo est évalué à 30% pour les maladies bénignes. Un médicament reconnu comme efficace doit donc soigner plus que le médicament placebo quand ils sont donnés en double aveugle.

C'est aund même pas compliqué !

quand à Rojo,
a écrit :C'est de plus en plus n'importe quoi. Les nazis ce n'était donc qu'un simple contre transfert qui a été un peu trop loin.

Je suis totalement abasourdi de lire des trucs pareils !
(lj'ai mis en gras les mots qui viennent volontairement déformer ma pensée)

soit il est totalement stupide, soit il a de tels problèmes à régler avec la théorie du transfert qu'il en devient incapable de tenir une seule discussion sur ce sujet sans déformer, calomnier et aller pêcher ses arguements chez les praticiens les plus réactionnaires de la planête !

mesdames et messieurs les modulateurs, si vous ne faites pas calmer nos deux oiseaux, vous continuerez ces débats sans moi.

c'est une honte pour notre organisation qui donne une bien mauvaise image pour les curieux de passage !
iko
 
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Message par Cyrano » 31 Mars 2005, 20:14

Pauvre rojo, toi aussi tu ne lis même pas.
Tu serais pas un coq français, toi aussi? Capable de chanter, les deux pieds n'importe où.

Canardos n'y connassait rien, y'a ssez de messages où ça se dit, et lui même l'avoue sans trop le crier.
Cyrano
 
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Message par iko » 31 Mars 2005, 23:02

a écrit :j'ai demandé ce qu'était la difference entre les roles parentaux de l'homme et de la femme, parce que pour un revolutionnaire il ne doit pas y en avoir, et j'ai eu droit à des reponses délirantes sur la fonction de pere qui était une fonction désincarnée....


Mais honnêtement, que penses-tu du structuralisme ?
Même si je te rassure tout de suite Lacan n'était pas structuraliste.
Mais la fonction paternelle, que l'on peut appeler l'ordre du langage, c'est une structure à laquelle l'être parlant est dialectiquement liée.
Dans une société patriarcale aliénée, elle est incarnée par le père qui domine la famille, le pater familias.
C’est pourquoi, pour suivre les cures des patients, les thérapeutes choisissent des schémas théoriques qui mettent en forme les difficultés structurales dans lesquelles les patients s’emprisonnent. Et les symptômes qui ses présentent le sont en fonction de cette configuration œdipienne qui était l’univers immédiat des enfants. (on peut employer le passé dans les pays occidentaux ; ailleurs ça se maintient encore, voire ça se renforce avec les intégrismes de toutes obédiences)
Donc aujourd’hui ces schémas semblent ne plus rendre compte de la clinique, ce qui veut dire qu’on a du mal à y retrouver les difficultés des jeunes en souffrance, car effectivement, papa, maman, ils ne leur en veulent plus comme le criaient les générations antérieures, dont nous semblons tous faire partie, si je prends les intervenants sur les fils psy.
Rien à leur reprocher aux parents. Pas de problème non plus par rapport aux discours qu’ils auraient tenu devant la sexualité naissante. Ils seraient presque parfaits ces nouveaux parents, mais c’est le vide qui les a remplacé, vide vite rempli par la toxicomanie, l’agoraphobie, les écroulement dépressifs...

Sous le communisme ? Le lien social remplacera ce vide que crée la destruction de la famille patriarcale dans notre système capitaliste début de siècle.

Mais là on se situe au niveau de la clinique.
Ce que les êtres humains doivent traverser pour passer du statut de nouveau-né à adulte être parlant, être social et être sexué restera à traverser. Il y aurait beaucoup à discuter de comment cela se passerait, le plus intéressant étant d’étudier les changements des personnalités en crise révolutionnaire. Et ici, Tosquelles qui a vécu celle d’Espagne 36-39 peut encore nous en apprendre…

Mais quoique on fasse, on ne peut pas faire l’économie d’une théorie du fonctionnement humain quand on doit aider ceux qui souffrent. On peut changer les images qui nous aident à penser. Mais cela ne remet pas en cause les lois invariantes qui participent au développement de la psyché.

C’est pourquoi le père symbolique est une fonction ; n’en déplaise au prétentieux qu’est canardos quand il découvre une théorie qu’il ne connaissait pas et que cela l’irrite de jalousie renversée en suspicion qui doit être un de ses traits de caractère.

Voilà, ou on veut essayer de penser l’être humain, ou on se cantonne au café du commerce et on passe son temps à assassiner les contradicteurs sur un forum qu’on s’approprie.

J’ai choisi mon camp.
iko
 
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Message par Wapi » 01 Avr 2005, 09:33

a écrit :
le freudisme est fondamentalement machiste paternaliste et antimarxiste!


au point où on en est dans le n'importe quoi...

je fais davantage confiance à Trotsky qu'à Canardos dans son appréciation du problème. Excusez-moi !

a écrit : Léon Trotsky, "Culture et Socialisme", publié en 1926-1927

(Extraits)

La critique marxiste de la science doit être non seulement vigilante mais également prudente, sinon elle pourrait dégénérer en un véritable sycophantisme, en une famousovtchina [*] . Prenons par exemple la psychologie. L'étude des réflexes de Pavlov se situe entièrement sur la voie du matérialisme dialectique. Elle renverse définitivement le mur qui existait entre la physiologie et la psychologie. Le plus simple réflexe est physiologique, mais le système des réflexes donnera la " conscience ". L'accumulation de la quantité physiologique donne une nouvelle qualité, la qualité " psychologique ". La méthode de l'école de Pavlov est expérimentale et minutieuse. La généralisation se conquiert pas à pas depuis la salive du chien jusqu'à la poésie (c'est-à-dire jusqu'à la mécanique psychique de celle-ci et non sa teneur sociale), bien que les voies vers la poésie ne soient pas encore en vue.

C'est d'une manière différente que l'école du psychanalyste viennois Freud aborde la question. Elle part, tout d'abord, de la considération que les forces motrices des processus psychiques les plus complexes et les plus délicats s'avèrent être des nécessités physiologiques. Dans ce sens général, cette école est matérialiste, si l'on écarte la question de savoir si elle ne donne pas une place trop importante au facteur sexuel au détriment des autres facteurs (mais c'est déjà là un débat qui s'inscrit dans le cadre du matérialisme). Pourtant, le psychanalyste n'aborde pas expérimentalement le problème de la conscience, depuis les phénomènes pri. maires jusqu'aux phénomènes les plus élevés, depuis le simple réflexe jusqu'au réflexe le plus complexe; il s'évertue à franchir d'un seul bond tous les échelons intermédiaires, de haut en bas, du mythe religieux, de la poésie lyrique ou du rêve, directement aux bases physiologiques de l'âme.

Les idéalistes enseignent que l'âme est autonome, que la " pensée " est un puits sans fond. Pavlov et Freud, par contre, considèrent que le fond de la " pensée " est constitué par la physiologie. Mais tandis que Pavlov, comme un scaphandrier, descend jusqu'au fond et explore minutieusement le puits, de bas en haut, Freud se tient au-dessus du puits et d'un regard perçant, s'évertue, au travers de la masse toujours fluctuante de l'eau trouble, de discerner ou de deviner la configuration du fond. La méthode de Pavlov, c'est l'expérimentation. La méthode de Freud, la conjecture, parfois fantastique. La tentative de déclarer la psychanalyse " incompatible " avec le marxisme et de tourner le dos sans cérémonie au freudisme est trop simpliste, ou plutôt trop " simplette ". En aucun cas nous ne sommes tenus d'adopter le freudisme. C'est une hypothèse de travail qui peut donner – et qui incontestablement donne – des hypothèses et des conclusions qui s'inscrivent dans la ligne de la psychologie matérialiste. La voie expérimentale amène, en son temps, la preuve. Mais nous n'avons ni motif ni droit d'élever un interdit à une autre voie, quand bien même elle serait moins sûre, qui s'efforce d'anticiper des conclusions auxquelles la voie expérimentale ne mène que bien plus lentement. [**]

A l'aide de ces exemples, je voulais montrer, au moins partiellement, et la diversité de l'héritage scientifique et la complexité des voies par lesquelles le prolétariat peut en prendre possession. Si déjà, dans l'édification économique, l'affaire ne peut être résolue par un ordre et s'il faut " apprendre à faire du commerce ", le pur et simple commandement dans les sciences ne pourra amener rien d'autre que le préjudice et la honte. Ici il faut " apprendre à apprendre ".

                                                ____________


[*] Famousov, personnage de théâtre, petit bourgeois pédant, tout imbu de son pseudo-savoir (N. d. T.).

[**] Bien entendu, cette question n'a rien de commun avec la mode d'un certain freudisme qui n'est qu'espièglerie et polissonnerie érotique. Une telle démangeaison de la langue n'a aucun rapport avec la science et indique seulement un état de dépression : le centre de gravité se déplace du cerveau à la mœlle épinière... (L. T.).


chacun ses maîtres....
Wapi
 
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