Bien, au moins la revue "Debat Militant" merite bien son nom

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Alors, lenzo:
(Lenzo a écrit : Social-libéralisme parce qu’il y aurait un changement de nature des PS ? Non, il n’y a pas de changement de nature, ni de changement de politique.
Entendons nous bien, personne, en tout cas pas moi, ni les redacteurs de Débat Militant, ne voudraient faire croire qu'il y aurait eu une "bonne" social democratie par oposition au mauvais "social liberalisme" d'aujourd'hui. Nous somme bien d'accord, la social democratie est traitre au intert ouvriers depuis des decennies, carrement contre revolutionnaire quand ca chauffe un peu (Noske...)
Pourtant, fut un temps, la social democratie etait un courant du mouvement ouvrier. Reformiste, il s'appuyait sur "l'aristocratie ouvriere", couche du proletariat auquel la bourgeoisie accordait quelques miettes du surprofit capitaliste produit par l'exploitation des colonies.
Est ce toujours le cas aujourd'hui ? Je ne le pense pas, et c'est là qu'il ya un changement de nature. Et justement:
(lenzo toujours a écrit :La bourgeoisie ne laisse simplement plus de grain à moudre aux organisations gouvernementales de gauche et c’est pareil pour les syndicats. La société dans les pays industrialisés s’éloigne de plus en plus des trente années d’après guerre où primaient les investissements productifs…et quelques retombées sonnantes et trébuchantes pour les classes ouvrières.
Le capitalisme lui meme detruit la base sociale et economique du reformisme. Cela à une conséquence pratique. On ne peut plus parler de reformisme en parlant de la social democratie, meme pas de "reformisme sans reformes". (tiens, c'est le debat sur un autre fil

)
Et si çà, ce n'est pas un changement de nature, alors c'est quoi ?
Le capitalisme est dans une nouvelle phase, le mouvement ouvrier, par ricochet aussi. Les vieux appareils larguent les amares les uns apres les autres (qu'on songe à ce que sont devenu le parti Travailliste ou le SPD allemand par exemple). Il nous reste quoi ? Des organisations qui ont eu des racines, il y a bien longtemps, dans la classe ouvriere, mais qui aujourd'hui n'ont plus aucuns liens, ou quasiement plus, avec elle. Cela ne veut pas dire, comme cela à été suggéré, que quiconque regrette le reformisme. La politque des sociaux-democrates n'etait pas moins criminelle que celle des sociaux-liberaux aujourd'hui.
(lenzo a écrit :Sur les termes employés : « Social-libéralisme » va-t-il faire parti du langage courant ou non ? Possible, « mondialisation » est en train de se tailler partout un succès. N’empêche que pas plus un social-libéraliste ne sort du concept traditionnel d’un social-démocrate ou d’un socialiste version PS, pas plus mondialisation ne rajoute rien à la conception du capitalisme et de l’impérialisme.
Et bien non, pas d'accord. Evidemment que bien des phenomenes de la "mondialisation" etait dejà présent au moment où Lenine ecrivait "L'imperialisme, stade supreme du capitalisme". Mais indeniablement, le capitalisme connait un nouveau stade de devellopement. Le nier ne sert à rien, mieux vaut essayer d'en saisir les dynamiques et les conséquences concretes pour le rapport de force entre les classes.
Une des consequence directe, c'est l'eclatement du "consensus social" qui existait dans les nations imperialiste. Consensus qui reposait sur la complicité des organisation ouvriere. Ce consensus est en train de voler en eclat sous les coups de butoir de la bourgeoisie. Là aussi, qu'on songe au sort des travailleurs americains il y a trente ans, et ce qu'iil est devenu aujourd'hui.
Cela crée les conditions d'un nouvel conscience de classe, revolutionnaire, pour les exploités. Les conditions, c'est un potentiel, il n'y aucun automatisme à çà. Mais des conditions nouvelles, pour les revolutionnaires, pour reconstruire le mouvement ouvrier, sur des bases revolutionnaires evidemment.