("txi" a écrit :On connaît l’argument : les conditions ont changé, aujourd’hui il est possible d’utiliser le « NON » pour exprimer le refus de Chirac-Raffarin . Ben… dans ce cas, en 1992, il était possible de dire « NON » au PS ! Serait-ce donc foncièrement différent ?
Ce qui est fondamentalement different:
L'evolution du PC, de la CGT, et des diffrentes organisations ouvrieres. Pas un seule (à part une petite organisation qui refuse qu'on la classe à l'extreme gauche) ne fait une campagne de defense de la nation. "Pour l'europe sociale !" du PC 2005, c'est aussi reformiste que "Produisons francais!" du PC 1992, mais c'est pas chauvin. Et juste cela fait une grosse difference.
Un autre fait à ne pas negliger: aujourd'hui, l'immense majorité de la classe dominante est pour une integration plus poussé de l'europe. Combien de Jacques Calvet aujourd'hui chez les grands patrons ? C'est d'ailleurs çà qui explique la relative faible audience des theses souverainistes aujourd'hui.
L'espace existe pour faire entendre un "non" qui ne soit pas chauvin, un "non" de classe.
Moi, je suis bien emmerdé par ce referendum, je prefererais que ce soit la classe ouvriere qui impose son agenda politique. Mais face à un obstacle, on ne peut l'ignorer, et il n'existe pas de recettes magiques. Tout est question de situation.