Canardos
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les reflexes conditionnes suivent un chemin plus complexe chez l'homme que chez le chien, mais ce sont bien des reflexes conditionnés imprimés dans l'inconscient qui expliquent les les pulsions addictives par exemple, ou les pulsions sexuelles conditionnées par l'empreinte qu'ont laissé les experiences anterieures, les phobies, etc....en fait l'ensemble des pulsions humaines[/quote]
canardos
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effectivement il y a une difference enorme entre les conditionnements multiples à l'origine de nos pulsions et le conditionnement simple qui fait saliver un chien quand il entend une cloche qui retentit habituellement cinq minutes avant son repas.
mais avec vingt quatre lettres on peut ecrire les miserables ou une consigne d'utilisation d'un extincteur, le capital ou un roman de guy descars....
oui nos pulsions inconscientes résultent de conditionnnements de meme nature que celui du chien de pavlov, mais ces conditionnements sont multiples et complexes en fonction de l'histoire de chaque individu.[/quote]
On ne parlera pas de phobie chez un chien mais de peur !
Et ce n’est pas pour rien car une phobie n’a de sens que chez l’être parlant qui peut en rendre compte. Et une phobie ne crée pas une « pulsion sexuelle conditionnée par l’emprunte qu’elle a laissé ». La phobie est un symptôme qui est au contraire lié au retour d’une motion pulsionnelle refoulée à la faveur d’une expérience particulière. Ce n’est pas parce que petit on a eu peur d’une fourmi que plus tard, on aura une phobie des fourmis. Là on est dans Pavlov mécaniste.
la phobie d’une fourmis ne pourra se comprendre, si on arrive à la comprendre chez un individu donné, que dans sa dimension métaphorique ou métonymique.
En effet la grande différence encore une fois avec le développement du chien et celui d’un être humain c’est que pour l’un, les expériences s’inscrivent avec un maximum de 10 à 50 mots alors que pour le second les représentations de mots associées aux représentations de choses sont complexes et aléatoires, répondent aux lois de toute syntaxe, marchent avec les mécanismes de condensation et de déplacement… bref avec des métaphores et des métonymies, qui brouillent toute tentative de comprendre de manière univoque quelque chose des dysfonctionnements.
Comme disait Lacan en reprenant cette vieille blague juive : « Pourquoi me dis-tu que tu vas à Cracovie pour que je pense que tu pars à Varsovie alors que tu vas vraiment à Cracovie ? »
Un animal peut faire une ruse, une fausse piste.
Aucun, à part l’homme, ne fait une fausse piste pour que le poursuivant pense que c’est une fausse piste alors que c’est une vraie piste…
Un chien ne passe pas sa vie à se mentir.
Nous si… Surtout quand on est sûr que non !
C’est là où Pavlov, malgré l’intérêt de son travail, ne suffit pas si on veut comprendre quoique ce soit au fonctionnement de l’appareil psychique humain.
Cnardos[quote=" "]
tu me fais penser caupo à ces scientifiques qui refusaient de croire que la totalité des informations necessaire un corps aussi complexe que le corps humain ne pouvaient pas etre contenu dans un genome aussi petit que celui d'une cellule, constitué qui plus est de quatre malheureux acides aminés.....
effectivement il y a une difference enorme entre les conditionnements multiples à l'origine de nos pulsions et le conditionnement simple qui fait saliver un chien quand il entend une cloche qui retentit habituellement cinq minutes avant son repas.[/quote]
Et oui ! Dans le petit génome humain, il y a une programmation de la potentialité à parler, et le petit humain arrive dans un bain de langage…
Heureusement camarde, tu sembles accepter enfin que les instincts de Pavlov, même passés à la moulinette de l'apprentissage, n'ont rien à voir avec les pulsions des êtres parlant.
Pour le problème des toxicomanies, c'est plus compliqué parce qu'il n'existe pas de toxicomanie sans rencontre d'un Sujet avec un produit. Et on touche là la question de l'aliénation sociale qui propose des produits pris dans un réseau d'échanges marchands pas toujours fortuits comme on fait mine de le faire croire. Il n'y a qu'à se souvenir de la guerre de l'opium que l'impérialisme anglais a mené pour mettre la Chine à genoux... :smileJap:
Peut-être qu'une bonne thérapie comportementale pourra aider à arrêter de fumer plus vite qu'une analyse (et encore, il faut voir du côté de ceux qui rechutent ou décompensent après l’arrêt, deviennent brutalement impuissant…) ; mais une bonne révolution fera bien meilleure affaire…
Et en attendant, la meilleure thérapie comportementale que l’Etat bourgeois a trouvée pour aiderceux qui le veulent à arrêter de fumer, c’est l’augmentation sans fin des prix et quelques bonnes amendes…
:smoke: :rtfm: :rtfm: