a écrit :Polémique au sein du Parti Socialiste - Emmanuelli-Hollande: la mémoire de deux amnésiques
C'est le psychodrame au PS -mais c'est une habitude. Emporté par son élan en faveur du "non" au prochain référendum, Emmanuelli, pour montrer que dans le passé, la majorité du PS n'avait pas toujours eu raison, a rappelé deux épisodes peu reluisants de la longue histoire de ce parti.
Il a rappelé notamment le vote des pleins pouvoirs à Pétain en 1940 par bon nombre de députés socialistes et plus tard l'utilisation des pouvoirs spéciaux accordés à Guy Mollet qui les avait sollicités pour faire, promettait-il, la paix en Algérie et qui avait ensuite généralisé l'envoi du contingent pour faire cette guerre coloniale.
Comme on peut voir, ce ne sont pas des petits détails de l'histoire...
François Hollande a immédiatement sommé l'intéressé de retirer ces comparaisons malsonnantes mais correspondant à des faits réels.
Tous ces faits mentionnés par Emmanuelli n'ont rien d'une révélation. Lorsqu'on est en 2005 un des dirigeants d'un parti qui a ce passé-là, c'est en pleine connaissance de cause. Et cela signifie que cet héritage politique, on a choisi de l'assumer. Cela vaut pour Hollande, dont les fausses indignations ont bien du mal à paraître sincères. Mais cela vaut tout autant pour Emmanuelli. Car pour retrouver des exemples politiques qui montrent que le PS a trahi ses engagements, point n'est besoin de remontrer cinquante ou soixante-dix ans en arrière. Dans son florilège, Emmanuelli a omis des épisodes plus récents... dans lesquels il porte sa part de responsabilité directe.
Henri Emmanuelli fut secrétaire d'État sans interruption de 1981 à 1986, dans des gouvernements socialistes présidés par Mauroy puis Fabius, dans la période où Mitterrand, arrivé au pouvoir grâce aux voix populaires, mena une politique dirigée contre ces mêmes couches populaires. Ce fut l'époque du blocage des salaires, de l'envolée du chômage, du plan Acier, des mesures contre la Sécu. Ce fut l'époque des calomnies de Mauroy contre les grévistes de Citroën en 1984. Ce fut aussi l'époque des interventions militaires au Tchad ou au Liban, et, entre autres, de la grâce accordée aux généraux putschistes de la guerre d'Algérie.
À propos de tout cela, a-t-on entendu Emmanuelli faire état de divergences, sur le coup, ou même après coup? Pas moins que Hollande, certes. Mais pas davantage non plus.
Il est si facile d'épingler les reniements du PS, tant il en a eus. Cela permet à des politiciens comme Emmanuelli de se refaire, à bon compte, une virginité dans le radicalisme verbal. Mais il est un peu osé de se faire passer pour un perdreau de l'année quand on a tout de même à son actif, un certain nombre d'heures de vol.
Jean RAYNARD
(Valiere @ jeudi 17 mars 2005 à 16:37 a écrit : Quand on cherche l'unité, on travaillle sur un projet et non sur des exclusives du type : venez avec nous sans vos dirigeants actuels.
Mais pourquoi dis-tu que c'est l'EG qui lance des exclusives. Après tout, les Fabius et Emmanuelli n'ont-ils pas toujours ignoré les intérêts des travailleurs quand ils étaient au pouvoir ?
Ce que tu fais s'appelle un procès d'intention, car s'il est impensable de voir LO appuyer Mélenchon &Co. ce n'est pas seulement parce que LO n'en a aucune envie, c'est aussi parce qu'eux-mêmes ne veulent pas être poussés au derrière par des travailleurs qui les sommeraient de tenir leurs promesses!
D'ailleurs parmi ses dirigeants qui ne tarissent pas de grandes envolées sur le projet de Consitution, s'en trouve-t-il un pour proposer de revenir sur les mesures prises par Raffarin?
Tu penses, ils sont trop contents de ne pas avoir à les prendre.
a écrit :Ce que tu fais s'appelle un procès d'intention, car s'il est impensable de voir LO appuyer Mélenchon &Co. ce n'est pas seulement parce que LO n'en a aucune envie, c'est aussi parce qu'eux-mêmes ne veulent pas être poussés au derrière par des travailleurs qui les sommeraient de tenir leurs promesses!
(Valiere @ vendredi 18 mars 2005 à 08:37 a écrit : Mélanchon à la tribune avec l'extrême gauche pour un non de gauche, malgré les consignes de sa direction, n'est-ce pas une rupture significative, une opportunité pour une césure au PS!?
Non, non, non et non, ce n'est que de la tambouille de polititicard et rien d'autre."Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
(LeonT @ vendredi 18 mars 2005 à 10:14 a écrit : et Ianovka,
Ton non,non,non il est de droite ou de gauche...![]()
A part ca voir la lrc faire la pub ces crapules on a beau etre habitue
ca fait chier...
Ce n'est pas Emmanueli, c'est Mélanchon, mais ça fera plaisir à LéonT :hinhin:a écrit :Les meetings du non
font le plein
NOUVELOBS.COM | 18.03.05 | 06:25
Des meetings organisés par le PCF pour un non de gauche à la Constitution européenne, à Paris et à Garges-lès-Gonesse ont connu un grand succès jeudi soir.
Organisés à l'initiative du PCF, des meetings pour un non de gauche à la Constitution européenne, à Paris et à Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise), en présence de personnalités de toute la gauche dont le PS, ont connu un grand succès jeudi soir.
C'est la présence d'élus socialistes en rupture avec la ligne officielle de leur parti - le sénateur de l'Essonne Jean-Luc Mélenchon et le député du Nord Marc Dolez - aux côtés de dirigeants du PCF, de la LCR, du MRC et d'autres signataires de l'appel des 200 pour le non, qui faisaient l'actualité, comme en témoignait l'abondance de micros et de caméras autour d'eux.
"Il faut dire non à la Constitution européenne mais oui à l'Europe", a lancé Alain Krivine, porte-parole de la LCR, à plusieurs centaines de partisans du non à Garges-lès-Gonnesse. Le leader d'extrême-gauche a expliqué que le texte de la Constitution européenne "(tournait) le dos à la démocratie". "La Constitution parle de droit à la vie, mais pas de droit à l'avortement", a-t-il pris comme exemple.
Alain Krivine a également avancé qu'un oui au référendum entraînerait à terme "une destruction des services publics", arguant que la Constitution européenne était "libérale et capitaliste".
"Il (y) est cité à 62 reprises 'marché' et 'concurrence'. C'est contraire au service public", a-t-il développé.
Alain Krivine a également reproché au texte d'être une "constitution militaire où il est écrit noir sur blanc que l'Europe est lié à l'Otan".
"Le non rassemble dans la diversité"
A Paris, les talents de tribun de Jean-Luc Mélenchon, en ont fait la vedette incontestée du meeting. "Le non rassemble la gauche dans sa diversité" alors que "le oui ne le peut pas", a-t-il lancé, très applaudi par les quelque 1.500 militants présents.
"La fatalité néolibérale n'est pas invincible", a-t-il affirmé en exhortant à participer au vote car, "dans cette circonstance, l'abstention serait une démission, un abandon, un renoncement".
Moins éloquente mais tout aussi passionnée, Francine Bavay a affirmé que "ce texte, qui n'est pas une constitution, constitutionnalise une seule chose, le marché".
"Ce texte productiviste ne va pas dans le bon sens", a-t-elle dit, "il ne nous donne pas l'outil démocratique dont nous avons besoin".
Applaudissements pour le sondage
Interrogé sur France-2 dans la soirée, Laurent Fabius, également tenant du non, a assuré "respecter la position" majoritaire pour le oui de son parti, ajoutant cependant que "beaucoup de socialistes, dont je suis, ont une conviction différente".
Interrogé sur les responsables socialistes qui font estrade commune avec des partis de gauche pour le non, il a estimé qu'"on ne résout jamais les questions de conviction par des mesures uniquement disciplinaires".
Juste avant les meetings, François Hollande, Premier secrétaire du PS, avait rappelé, sur LCI, que les socialistes favorables au non ne devaient en aucune manière utiliser "le sigle socialiste" pour défendre leur position.
Parlant de "campagnes individuelles", M. Hollande, a ajouté que ces avocats du non "ne doivent surtout pas confondre leur engagement avec celui du PS". "Je ne vais pas laisser passer des comportements qui pourraient rendre confuse la position du PS", a-t-il averti.
C'est au cours de ces meetings qu'a été rendu public un sondage (Le Parisien/CSA) qui donne 51% pour le non, faisant ainsi apparaître pour la première fois un non majoritaire. A Paris, la salle a explosé sous les applaudissements lorsque ces chiffres ont été lus à la tribune.
(emman @ vendredi 18 mars 2005 à 11:58 a écrit : "La fatalité néolibérale n'est pas invincible", a-t-il affirmé en exhortant à participer au vote car, "dans cette circonstance, l'abstention serait une démission, un abandon, un renoncement".
Ben voyons, c'est simple!
Par contre, s'engager à revenir sur les mesures prises par la droite, ça... on n'en parle pas.
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