Comme vous, l'homéopathie me hérisse par principe et je ne crois pas que j'en ferais jamais usage. Comme vous je pense, quand quelqu'un me témoigne qu'il en use, je tente de lui expliquer à quel point tout ceci est fondamentalement une supercherie.
Vous savez d'expérience je suppose qu'avec certaines personnes on butte vite sur l'argument "j'en sais rien mais pour moi ça marche donc je continue..."
Alors au mieux dans la discussion du moment, on en revient toujours plus ou moins au fameux "effet placebo" présent dans toute thérapie à des degrés différents toutefois.
C'est justement cela qu'à mon sens la science doit étudier le plus rigoureusement possible dans tous les domaines où il est susceptible de s'appliquer afin de pouvoir en faire quelque chose, pour le plus grand bénéfice de tous.
La psychanalyse n'a nullement à être comparée à l'homéopathie car elle a localisé cet effet dans le transfert et pas dans un granulé.
Je suis assez d'accord avec cette affirmation de justedepassage si par "certaines techniques" il fait également allusion à "la psychanalyse"
a écrit :Il existe effectivement un risque important d'abus par charlatanisme dès lors que le savoir ne permet pas de maîtriser une question.
Comment s'en affranchir ? Etant donné que certaines techniques ont une application individuelle, il n'est possible de s'affranchir des charlatanismes qu'en développant la connaissance individualisée qui permette d'effectuer ses propres tests et développer son propre esprit critique.
Des ouvrages le permettent.
Je rejouterai cependant que la discussion avec d'autres personnes non-impliquées dans le même rappport transférentiel, ainsi que la discussion sur les lectures sont absolument indispensables. Disons que par principe, un pur "autodidacte" a davantage de chances de se tromper...
L'évaluation de la "psychanalyse" n'a de sens que par rapport à son objectif fondamental, c'est à dire de faire en sorte que le patient "vive mieux sa vie", d'une façon "pour lui satisfaisante", si c'est cela qu'on appelle "guérir", tout ceci étant de plus dans les limites imposées par l'état de la société.
Etes-vous d'accord avec cette définition de "la guérison", ou voulez-vous en proposer une autre ?
Car si en on reparle... autant qu'on sache ... de quoi on parle, n'est-ce pas ?
Il est également temps de repréciser à nouveau ce qui s'appelle pour ses détracteurs la psychanalyse ?
Quand vous en parlez, parlez-vous de :
La cure-type ?
(exposée sur le fil psy x, y, z )
La psychothérapie d'inspiration analytique ?
a écrit :La psychothérapie d’inspiration psychanalytique
La psychothérapie d’inspiration psychanalytique est une forme dérivée de la psychanalyse. Dans sa forme la plus commune, elle se pratique en face à face, selon un rythme de séances différent de celui de la psychanalyse stricto sensu (en moyenne une séance par semaine[/B] au lieu de trois), n’exclut ni les interventions, ni le soutien et tolère l’adjonction de méthodes complémentaires, notamment médicamenteuses. (En règle générale, en ce qui concerne ces prescriptions, il est préférable, quand elles s’avèrent nécessaires, qu’elles soient assumées par une autre personne que le psychothérapeute). Quant à l’élucidation et à la compréhension de ce qui se passe dans son déroulement, cette psychothérapie se réfère aux concepts de la psychanalyse, en particulier aux notions d’inconscient, de transfert et d’interprétation dans le transfert.
Il n’est pas inutile de rappeler, en effet, que la psychanalyse stricto sensu est une technique d’investigation de l’inconscient par l’instauration, entre le thérapeute et son patient, d’une relation d’un genre très particulier, la relation transférentielle. La règle fondamentale, qui préside au déroulement des séances, est celle dite “ des associations libres ”, c’est à dire d’une parole qui s’exprime avec le moins possible de censure. Dans son travail d’interprétation, le psychanalyste se réfère à une conception psychodynamique de la personnalité, selon laquelle les symptômes sont considérés comme des solutions de compromis entre des représentations mentales antagonistes. Les conflits inconscients, à l’origine de ces représentations, se situant entre une pulsion sexuelle à la limite du biologique et des instances répressives issues du surmoi. C’est à partir de ces conflits que s’élaborent des scénarios répétitifs, inaccessibles à la conscience ordinaire, et modelés sur des schémas relationnels infantiles. Le processus de changement attendu de la cure repose sur la reconstruction de faits inconscients permettant de donner accès à des représentations jusque là réprimées, déniées ou inaccessibles. Le transfert et le contre transfert sont les moyens sur lesquels repose la dynamique du traitement.
Au fil des années, et compte tenu des besoins de plus en plus grands en matière de psychothérapie, aussi bien dans le secteur public que privé, le modèle de la cure type s’est diversifié et assoupli et a donné naissance a la psychothérapie d’inspiration psychanalytique que nous venons de décrire. Celle-ci s’est ensuite développée dans différents domaines qui ont permis d’élaborer des modèles originaux. Plus simple et plus maniable, elle a été progressivement largement utilisée en pratique publique ou privée. Au cours des années, de nombreux auteurs, parmi lesquels on peut citer P.B.Schneider (2) pour les états névrotiques et P.C. Racamier (3) pour la psychothérapie des psychoses, se sont appliqués à élaborer les règles et les conditions de cette psychothérapie. Sa souplesse d’utilisation a permis de la moduler selon des buts et des situations les plus diverses. Pour ne citer qu’un seul exemple, les psychothérapies brèves, qui fixent un but précis à la thérapie et une durée limitée à son déroulement, peuvent aussi être comptées parmi les thérapies d’inspiration psychanalytique. Elles se réfèrent, en effet, aux concepts psychanalytiques pour rendre compte de ce qui se produit dans le processus de la cure et expliquer les effets bénéfiques que celui-ci est susceptible d’engendrer.
D'après "le livre blanc de la psychiatrie", 2003
L'un des outils de travail d'un bricoleur de la santé mentale ?
(mais il y a de très bons bricoleurs... qui ont toujours une formidable boîte à outils... je vous renvoie aux témoignages de Quidam)
A ce propos, je ne résiste pas au plaisir de vous remettre cette petite pensée fondatrice de la psychothérapie institutionnelle :
"les infirmiers ne sont pas moins cons que les médecins et les psychologues"Dès qu'on aura fini par savoir de quoi on parle, on finira peut-être par s'entendre...