par shadoko » 23 Fév 2005, 08:32
Iko,
Je m'associe aux remarques de j1v3, de canardos et de Logan sur le caractère actif/passif de la sexualité homme/femme, sur leurs attributs, etc...
J'y rajoute mon grain de sel:
[quote=" "]
Mais si tu relis mon petit texte de présentation de Lacan, j’expliquais qu’en contre partie de cette asymétrie, il y a une jouissance féminine, un plus-de-jouir, dont l’homme est exclu radicalement. L’orgasme de la femme, même dans nos sociétés aliénées laisse les hommes pantois, car elle n’est pas dans une jouissance phallique.
C’est encore là où le phallus et le pénis se rejoignent.
[/quote]
Ah? Mais pourquoi n'est-elle pas dans une jouissance "phallique". Je croyais que le "phallus" représentait une différence entre les sexes? A moins que tu l'aies déjà identifié au pénis (pourquoi, je ne sais toujours pas), et dans ce cas, "C'est encore là où le phallus et le pénis se rejoignent" est superflu (cela ressemble à une conséquence de ce qui précède alors que c'est un présupposé).
Enfin, pour résumer, l'impression que me donne cette discussion sur le phallus, la différence des sexes, etc... je pencherais maintenant plutôt pour l'alternative
[quote=" "]
1. La théorie psychanalytique a été écrite par des hommes vivant dans une société où la femme est oppressée, traitée comme inférieure, et on en fait inconsciemment "copié" la société dans leur théorie.
[/quote]
(en tout cas en me basant sur les deux représentants que j'ai sur ce forum).
On pourrait rajouter
"et trouvent pour cela des justifications anatomiques peu convaincantes" (c'est un euphémisme).
[quote=" "]
[quote=" "]
[quote=" "]
Et oui, la castration anale, c’est la période où l’enfant dit « non ». Si Canardos ne veut pas voir d’autre lien que les délires freudiens entre la période du non et l’apprentissage de la propreté, ça le regarde. Les freudiens prennent comme hypothèse que c’est au contraire totalement lié…
[/quote]
Bon, mais en quoi cette hypothèse est-elle fructueuse?
Je remets ce que j'ai dit plus haut, et qui me semble toujours en suspends.
[/quote]
Cette hypothèse est fructueuse quand on est en face d'un patient obsessionnel par exemple.
[quote=" "]
les premiers contacts au monde extérieur de l'enfant sont plutôt d'ordre sexuel (en tout cas ceux qui vont influer sur son psychisme durablement)."
Ça me paraît, au premier abord, assez bizarre. Par exemple, pendant la période du stade "sadique-anal", de 18 mois à 3 ans, j'ai l'impression que les enfants ont bien d'autres choses à faire, bien d'autres "sources de plaisir", bien d'autres contacts avec le monde extérieur, et donc de manières de modeler leur psychisme que celle qui consiste à retenir leur sphincter (ça doit de toutes manières devenir assez vite un automatisme, non?), et à s'en servir pour faire plaisir aux parents.
C'est plutôt ça qui me semble un peu gros (de ce que je comprends pour le moment dans cette partie sur la petite enfance):
[/quote]
Pour Freud et la psychanalyse, la sexualité infantile se définit par tous les moments où l'enfant a une jouissance locale ou globale. D'où le terme de "pervers polymorphe" pour définir la sexualité infantiile.
La seule sexualité que l'enfant n'a pas, c'est la sexualité génitale.
Comment affirmer ceci plutôt que le contraire ?
D'abord par la trace érogène que chacun de nous avons sur notre corps. Certains auraont plus de plaisir si on leur embrasse l'oreille pendant l'amour, d'autres ce sera les cheveux... Et bien la psychanalyse postule que ces zones érogènes ne sons pas sans rapport avec l'érogènéité de l'enfance.
[/quote]
Donc, "comment affirmer ceci..." et bien parce que "la psychanalyse postule". Mais franchement, c'est moi qui rêve, ou tu n'expliques rien?
Tu réponds à des demandes d'explication de "postulats" de la psychanalyse (interprétation fortement sexuelle du psychisme, formulée sous différentes formes) par ... des postulats de la psychanalyse. Evidemment, on ne va pas avancer des masses. Après, Canardos te vole dans les plumes avec une interprétation "simple" de ces phénomènes (tu dirais peut-être "simpliste"), mais je trouve que tu ne montres en rien que ton interprétation est plus justifiée.
Quand tu énonces des faits pour soutenir ton point de vue, la première chose qui me passe par la tête est: "mais il n'y a pas besoin d'aller chercher midi à quatorze heures pour comprendre ça, encore moins la psychanalyse". Par exemple:
[quote=" "]
Certains auraont plus de plaisir si on leur embrasse l'oreille pendant l'amour, d'autres ce sera les cheveux...
[/quote]
Soit, peut-être, mais c'est toujours du domaine de "la sexualité au sens large"; on peut bien supposer que si un petit enfant a été caressé amoureusement dans les cheveux par ses parents, plus tard, ça lui reste, il aime toujours ça. Mais ça ne montre pas du tout que cette "sexualité au sens large" a une influence prépondérante sur le reste de la personnalité (influence inconsciente ou pas, d'ailleurs). C'était ça, la question...