Psy-X,Y,Z...

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Crockette » 22 Fév 2005, 22:58

Aussi il faut noter un nbre important de charlatan tel que Bettelheim, Dolto et autres énergumènes qui ont fait de la psychanalyse un instrument ayant des réponses sur tout les sujets.

Freud lui-même dont le père était un pervers et s'est rendu coupable d'inceste auprès de ses enfants, a conduit le célèbre psychanalyste à se tromper sur certaines théories.
Bon, je ne le mettrai pas ds le même panier que Dolto ou Bettelheim.

Winnicott un gars super bien, Lacan, une personne imbue d'elle m^me qui n'a pas hésité à se prendre la tête avec Ricoeur simplement parce qu'il ne l'avait pas cité suffisamment ds un de ses livres.
Crockette
 

Message par j1v3 » 23 Fév 2005, 00:15

[quote=" (rojo @ mardi 22 février 2005 à 22:44"]
Si on nous prétend le contraire il faut nous donner les études permettant d'évaluer la psychanalyse comme outil de soin. [/quote]
Je ne pense pas qu'on puisse dire que la psychanalyse ne guérit pas mais plus exactement qu'elle ne guerit pas tout et surtout qu'elle n'explique pas tout notamment lorsqu'on la transpose à des domaines tel que l'histoire ou l'art...

Quant à une évalutation des différentes psychothérapies en voici une de l'INSERM datée de fevrier 2004, [url=http://www.inserm.fr/servcom/servcom.nsf/7f476b2583842f98c12569b400384eee/1b232b2b2519d63fc1256e460045f1ee?OpenDocument]içi[/url] une présentation rapide et [url=http://www.inserm.fr/servcom/servcom.nsf/7f476b2583842f98c12569b400384eee/1b232b2b2519d63fc1256e460045f1ee/$FILE/synthese%20psychotherapie.pdf]là[/url] une synthèse de 63 pages...
j1v3
 
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Message par j1v3 » 23 Fév 2005, 00:49

Pour essayer de ramener ce débat sur des considérations moins générales et sur un autre plan que les attaques personnelles, j'aimerais apporter mon propre témoignage.

Depuis un peu plus de deux mois je travaille comme éduc dans une institution pour handicapés mentaux (IMP et Hopital de jour à la fois) dont le projet est basée sur la [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychoth%C3%A9rapie_institutionnelle]psychothérapie institutionnelle[/url]. Je tiens a préciser que j'ignorais presque tout de ce mouvement avant d'y travailler. Une des premieres chose que m'a dit le medecin-directeur de cet établissement est que la psychothérapie institutionnelle était née à la "croisée de la psychanalyse et du marxisme" (?!)... J'avoue que j'ai été étonné par cette présentation, d'abord parceque je voyais mal comment les deux thérories pouvaient se concilier et ensuite parceque le terme "marxisme" de nos jours dans la bouche d'un employeur c'est pas courant.

En dehors des aspects théoriques (je vous laisse lire la défintion citée plus haut) il y'a un fait c'est qu'il y'a des résultats... C'est à dire que des enfants pris en charge dans cet établissement présentent pour beaucoup de réelles évolutions dans leurs comportements et attitudes. Parler de guérison dans le cas d'handicaps mentaux sévéres serait utopique mais permettre à ces enfants d'évoluer, de progresser c'est assez génial à voir.

Pour présenter rapidement les pathologies des enfants on peut dire que ca va des psychoses sévères aux hyperactifs en passant par les trisomiques et d'autres anomalies génétiques encore plus rares.

La méthode est assez simple à énoncer, d'abord aucun préjugé sur les pathologies. On lit trés peu les dossiers histoire de ne pas cataloguer des enfants dans des défintions du type "celui-là ne parle pas, celui-la ne saura jamais lire, etc". Ensuite on travaille avec des petits groupes d'enfants ne présentant pas nécessairement les mêmes difficultés afin de pouvoir créer des interactions inatendues. Enfin pour et avec chaque enfant nous définissons un projet personnalisé. Quant je dis avec, je veux dire que l'enfant peut décider de modifier à tout moment son projet ou de proposer une activité si tant est qu'il le verbalise (ou qu'il le fasse savoir à sa façon) auprès d'instances (commissions) qui sont co-gérées par les enfants et les adultes (y compris au niveau des bugets).

Dans la pratique ca ressemble à une grosse usine à gaz mais les résultats et l'ambiance sont étonnants. On récupère des gosses qui se trainaient d'institutions en institutions sans avoir jamais réussi à acceder au langage et qui au bout de quelques mois se mettent à parler... ca parait con à écrire mais c'est énorme à la fois pour ces enfants et leur famille.

Tout ca pour dire que la psychanalyse [b]combinée[/b] à d'autres approches peut donner certains résultats cliniques.
j1v3
 
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Message par Wapi » 23 Fév 2005, 01:21

Merci beaucoup pour ton témoignage j1v3, d'autant plus précieux que tu dis avoir presque tout ignoré de la psychothérapie institutionnelle avant de commencer à travailler dans cette institution pour enfants, et que tu étais sans parti pris au départ.

Si tu t'intéresses à ce courant psychiatrique issu de la révolution espagnole de 1936 et que tu veux des textes pour approfondir son histoire et les théories qu'il avance, nous en avons mis un certain nombre depuis janvier sur les différents fils autour de "la psychanalyse". Si tu en veux d'autres, fais-le savoir.

[quote=" "]
Relisez l'article du n°13 de la toute première version de la lutte de classe qui posait très bien ce problème même si cela a valu à LO d'être traité de réactionnaire dans les années 70...
[/quote]

Les copains,

Est-il possible d'avoir en ligne ce texte auquel Iko fait allusion ?

merci.
Wapi
 
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Message par shadoko » 23 Fév 2005, 07:16

Wapi:
[quote=" "]

Je pensais quand même que les textes faisaient un bout de réponse à ta question 4)
[/quote]
Je me suis exprimé en raccourci... oui, tes textes apportent des éléments, mais pas à ça:
[quote=" "]

[quote=" "]
(shadoko)
J'ai du mal à imaginer ça pratiquement. Si je comprends bien, tu dis que certains patients font le lien eux-même entre leurs problèmes et la sexualité de la petite enfance? Ça me paraît incroyable.
[/quote]

[quote=" "]
(Wapi)
Ok Shadoko, je vais chercher des cas un peu "parlants" de ce point de vue.
[/quote]
[/quote]

Sinon:
[quote=" "]

Tu me demandes ce que je pense des textes que je mets sur le fil, et il te faut mon opinion pour une raison ou pour une autre ? C’est génial, voilà que tu réclames …..un brin de transfert….de la part du « sujet supposé savoir »… la preuve est faite ! Le contre-transfert est déjà au coin du bois.

Non, je blague…
[/quote]
Tu blagues, tu blagues, mais tu ne nous donnes toujours pas ton avis sur la question qui nous occupait... :whistling_notes:
Enfin, bon, passons, on a eu celle d'Iko...

shadoko
 
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Message par shadoko » 23 Fév 2005, 08:32

Iko,

Je m'associe aux remarques de j1v3, de canardos et de Logan sur le caractère actif/passif de la sexualité homme/femme, sur leurs attributs, etc...

J'y rajoute mon grain de sel:
[quote=" "]

Mais si tu relis mon petit texte de présentation de Lacan, j’expliquais qu’en contre partie de cette asymétrie, il y a une jouissance féminine, un plus-de-jouir, dont l’homme est exclu radicalement. L’orgasme de la femme, même dans nos sociétés aliénées laisse les hommes pantois, car elle n’est pas dans une jouissance phallique.

C’est encore là où le phallus et le pénis se rejoignent.
[/quote]
Ah? Mais pourquoi n'est-elle pas dans une jouissance "phallique". Je croyais que le "phallus" représentait une différence entre les sexes? A moins que tu l'aies déjà identifié au pénis (pourquoi, je ne sais toujours pas), et dans ce cas, "C'est encore là où le phallus et le pénis se rejoignent" est superflu (cela ressemble à une conséquence de ce qui précède alors que c'est un présupposé).

Enfin, pour résumer, l'impression que me donne cette discussion sur le phallus, la différence des sexes, etc... je pencherais maintenant plutôt pour l'alternative
[quote=" "]

1. La théorie psychanalytique a été écrite par des hommes vivant dans une société où la femme est oppressée, traitée comme inférieure, et on en fait inconsciemment "copié" la société dans leur théorie.
[/quote]
(en tout cas en me basant sur les deux représentants que j'ai sur ce forum).
On pourrait rajouter
"et trouvent pour cela des justifications anatomiques peu convaincantes" (c'est un euphémisme).

[quote=" "]

[quote=" "]

[quote=" "]

Et oui, la castration anale, c’est la période où l’enfant dit « non ». Si Canardos ne veut pas voir d’autre lien que les délires freudiens entre la période du non et l’apprentissage de la propreté, ça le regarde. Les freudiens prennent comme hypothèse que c’est au contraire totalement lié…
[/quote]
Bon, mais en quoi cette hypothèse est-elle fructueuse?
Je remets ce que j'ai dit plus haut, et qui me semble toujours en suspends.
[/quote]

Cette hypothèse est fructueuse quand on est en face d'un patient obsessionnel par exemple.

[quote=" "]

les premiers contacts au monde extérieur de l'enfant sont plutôt d'ordre sexuel (en tout cas ceux qui vont influer sur son psychisme durablement)."

Ça me paraît, au premier abord, assez bizarre. Par exemple, pendant la période du stade "sadique-anal", de 18 mois à 3 ans, j'ai l'impression que les enfants ont bien d'autres choses à faire, bien d'autres "sources de plaisir", bien d'autres contacts avec le monde extérieur, et donc de manières de modeler leur psychisme que celle qui consiste à retenir leur sphincter (ça doit de toutes manières devenir assez vite un automatisme, non?), et à s'en servir pour faire plaisir aux parents.

C'est plutôt ça qui me semble un peu gros (de ce que je comprends pour le moment dans cette partie sur la petite enfance):
[/quote]
Pour Freud et la psychanalyse, la sexualité infantile se définit par tous les moments où l'enfant a une jouissance locale ou globale. D'où le terme de "pervers polymorphe" pour définir la sexualité infantiile.
La seule sexualité que l'enfant n'a pas, c'est la sexualité génitale.
Comment affirmer ceci plutôt que le contraire ?
D'abord par la trace érogène que chacun de nous avons sur notre corps. Certains auraont plus de plaisir si on leur embrasse l'oreille pendant l'amour, d'autres ce sera les cheveux... Et bien la psychanalyse postule que ces zones érogènes ne sons pas sans rapport avec l'érogènéité de l'enfance.
[/quote]
Donc, "comment affirmer ceci..." et bien parce que "la psychanalyse postule". Mais franchement, c'est moi qui rêve, ou tu n'expliques rien?

Tu réponds à des demandes d'explication de "postulats" de la psychanalyse (interprétation fortement sexuelle du psychisme, formulée sous différentes formes) par ... des postulats de la psychanalyse. Evidemment, on ne va pas avancer des masses. Après, Canardos te vole dans les plumes avec une interprétation "simple" de ces phénomènes (tu dirais peut-être "simpliste"), mais je trouve que tu ne montres en rien que ton interprétation est plus justifiée.

Quand tu énonces des faits pour soutenir ton point de vue, la première chose qui me passe par la tête est: "mais il n'y a pas besoin d'aller chercher midi à quatorze heures pour comprendre ça, encore moins la psychanalyse". Par exemple:
[quote=" "]

Certains auraont plus de plaisir si on leur embrasse l'oreille pendant l'amour, d'autres ce sera les cheveux...
[/quote]
Soit, peut-être, mais c'est toujours du domaine de "la sexualité au sens large"; on peut bien supposer que si un petit enfant a été caressé amoureusement dans les cheveux par ses parents, plus tard, ça lui reste, il aime toujours ça. Mais ça ne montre pas du tout que cette "sexualité au sens large" a une influence prépondérante sur le reste de la personnalité (influence inconsciente ou pas, d'ailleurs). C'était ça, la question...
shadoko
 
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Message par shadoko » 23 Fév 2005, 09:25

j1v3:

J'ai bien lu ta contribution, ainsi que le lien que tu proposes sur la psychothérapie institutionnelle (vive wikipedia...). Je trouve ça intéressant de voir que quelqu'un dit "ça sert à quelque chose, la preuve, voici comment on "soigne" des gens". Mais pourrais-tu être plus clair sur les liens entre votre pratique et la psychanalyse? A lire ton message, je ne vois pas bien si ce qui a été expliqué de concret dans ce fil sur la technique psychanalytique a un rapport avec ce que vous faites. Quelles techniques utilisez-vous, à quel type de patients avez-vous à faire? Parmis les notions discutées plus haut, en reconnais-tu certaines que vous utilisez?
shadoko
 
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Message par j1v3 » 23 Fév 2005, 11:34

Premierement, je ne suis pas un grand théoricien (ni même un petit) de ce mouvement donc ne comptez pas sur moi pour vous faire une grande démonstration "scientifique".

En revanche, je peux vous décrire comment on fonctionne :

Chaque enfant à une direction de cure, composée d'un ou plusieurs médecins (psychiatres/psychanalystes) et/ou psychologues. Cette direction rencontre l'enfant à intervalles réguliers (la fréquence depends des cas) en entretien individuel. Quelquefois la famille est intégrée dans ce travail (ca rejoint alors les psychothérapies familiales).

La direction de cure émet des injonctions, c'est-à-dire qu'elle préconise tel ou tel type d'activités pour un môme, ou tel ou tel type d'actions soignantes à part entière (orthophonie, psychomotricité, psychothérapies dynamiques ou comportementales notamment).

Les éducs ensuite animent des activités et redigent (quant il y'a eu des évenements qui nous semble "signifiants") des notes d'observations cliniques sur tel ou tel môme.

Il y'a donc un aller-retour constant entre le soin et l'éducatif.

A noter, qu'une idée centrale de la psychothérapie institutionnelle est d'organiser l'instituion comme un phénomène soignant. C'est la que ca rejoint plus ou moins le marxisme, dans le sens ou on part du postulat que l'organisation sociale conditionne les rapports entre les indivdus. [EDIT]J'entends par organisation sociale, l'institution[/EDIT]

La conséquence de cette idée centrale c'est que nous avons énormément de réunions (au moins une tout les soirs en fait). Principalement, ces réunions sont dites de reprises, c'est à dire que c'est un espace de parole pour les éducs auprès des soignants afin de mieux comprendre, de prendre du recul sur nos pratiques et notre organisation de l'institution au quotidien.

A ce que j'en ai compris la psychanalyse intervient au moins à deux moments. Dans certaines directions de cures (ca dépends des pathologies). Et dans la réflexion que l'on mêne sur l'instution.

Ceci-dit, on entends pas les termes du types transferts, cure, etc... et plusieurs méthodes psychothérapeutiques et socio-éducatives sont combinées. On ne peut donc pas dire que la psychanalyse occupe la plus grande part de notre travail.

Ca c'est mon vécu. J'imagine que d'autres ici ont des éléments plus théoriques à nous apporter.
j1v3
 
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Message par shadoko » 23 Fév 2005, 12:12

a écrit :
Premierement, je ne suis pas un grand théoricien (ni même un petit) de ce mouvement donc ne comptez pas sur moi pour vous faire une grande démonstration "scientifique".

En revanche, je peux vous décrire comment on fonctionne :

Oui, c'est tout-à-fait le genre de précisions que je demandais. Merci.
shadoko
 
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