Je suis allé voir ce film, cet après midi, et je vous le recommande.
L'histoire : A Londre, en 1950, une femme d'une cinquantaine d'année, faisant des ménages chez les riches, est aussi, à l'occasion, une faiseuse d'anges. Cette activité, dans l' Angleterre de l'immédiat après guerre, tombe sous le coup de la loi, considérée comme un crime (d'après une loi datant de 1861). Vera pratique depuis des années, elle ne sait plus combien, exactement, pour rendre service, comme elle dit, à des jeunes filles de milieu défavorisé. Elle le fait sans demander le moindre argent. Tout va bien, la vie suit son cours, elle est heureuse avec son mari, mécano dans un petit garage que tient son frère, et ses deux enfants (un fils et une fille), jusqu'au jour ou une des jeunes filles qu'elle a aidé à avorter manque de mourir. Transportée à l'hôpital, elle est soignée, mais la mère de la jeune fille donne le nom de la "faiseuse d'ange", sous la pression du médecin, la police intervient, lors d'une petite fête organisée par Vera et son mari pour le mariage prochain de leur fille et l'arrête. La vérité, que Vera avait toujours dissimulé à sa famille, éclate. Le fils prend la chose très mal, ne comprenant pas pourquoi sa mère a pratiqué ce qu'il considère comme un crime.
Les acteurs sont tous excellents, mais une mention spéciale doit être décernée à l'actrice principale, au jeu sobre et émouvant.
Dans le film, un des personnages, une jeune fille de la bourgeoisie, victime d'un viol, enceinte, décide d'avorter. Elle voit son médecin, lequel la dirige vers un spécialiste, moyennant, évidemment, un certain prix. La jeune fille voit aussi un psychologue.
Les jeunes filles ou les femmes de milieu modeste, elles, risquent leur vie, lors d'avortements à domicile, et surtout, elles se retrouvent seules, après, sans aucun suivi, l'avorteuse partant, sitôt son travail fini, après avoir expliqué brièvement à la personne dont elle s'était occupée qu' elle allait avoir mal au ventre, saigner, et que tout rentrerait dans l'ordre, mais la laissant seule avec sa détresse, ses questions. Cet aspect est aussi montré dans le film.