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Message par Karib » 18 Fév 2005, 22:01

Je rappelle quand même, pour mémoire, que l'indépendance syndicale prônée par les syndicalistes révolutionnaires de l'époque visait aussi et surtout à contrer la dérive réformiste des socialistes (leur crétinisme parlementaire, dira Lénine.) Que la charte d'Amiens serve aujourd'hui de justification à toutes sortes de bureaucrates qui mangent dans la gamelle du patronat, qui le niera ? Même FO se réfère à la charte d'Amiens, c'est dire !
Il ne faut pas oublier le contexte de l'époque et éviter de fétichiser des textes.
Karib
 
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Message par Valiere » 18 Fév 2005, 22:30

Partiellement d'accord avec toi Karib ! pour moi c'est la question de l'indépendance du syndicat par rapport à l'état et par rapport auxinstitutions comme la CES qui se pose avec acuité.
Valiere
 
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Message par lenzo » 18 Fév 2005, 23:03

Valière :
a écrit :pour moi c'est la question de l'indépendance du syndicat par rapport à l'état et par rapport auxinstitutions comme la CES qui se pose avec acuité.


Encore une idée fumeuse sortit de nulle part. Revendiquer l’indépendance du syndicat par rapport à une instance européenne :altharion: c’est comme revendiquer l’indépendance du syndicat par rapport à la fédération ou à la confédération. On n’est pas plus avancé !

Par contre faire que le syndicat tienne contre vents et marée des positions lutte de classe, ça oui. Eh bien il faut des communistes révolutionnaires dans le syndicat pour cela !
lenzo
 
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Message par Valiere » 19 Fév 2005, 09:22

a écrit :Encore une idée fumeuse sortit de nulle part. Revendiquer l’indépendance du syndicat par rapport à une instance européenne  c’est comme revendiquer l’indépendance du syndicat par rapport à la fédération ou à la confédération. On n’est pas plus avancé !



N'est-ce pas d'actualité? La CES n'est-elle pas au service du libéralisme!?
Ne faut-il pas que les confédérations et fédérations quittent la CES?
Valiere
 
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Message par Karib » 19 Fév 2005, 10:52

L'indépendance syndicale ? Certes... mais encore ?
Si le syndicalisme révolutionnaire et l'anarchosyndicalisme ont toujours défendu l'indépendance syndicale face aux partis politiques et à l'Etat, c'était dans une optique révolutionnaire, communiste.
Indépendance par rapport à l'Etat soupçonné (à juste titre) de vouloir intégrer les syndicats dans des relations contractuelles, de vouloir l'amadouer, le domestiquer.
Et indépendance par rapport aux partis (essentiellement le parti socialiste de l'époque, mais ensuite, aussi, indépendance par rapport aux groupes anarchistes) parce que soupçonnés (à juste titre ?) de vouloir instrumentaliser les syndicats pour leurs manoeuvres électorales réformistes.
Ce qui fait le socle commun du syndicalisme révolutionnaire et de l'anarchosyndicalisme c'est le postulat que le prolétariat est de par sa nature même, destiné à abolir le capital.
Qu'il n'a nul besoin de la médiation politique (c'est ce que l'on appelle l'action directe) pour parvenir à ses fins.
Qu'il doit trouver en lui-même les ressources morales et organisationnelles pour mener la lutte en vue de l'abolition du salariat.
Qu'il doit fuir toutes les compromissions avec l'ordre institutionnel bourgeois, qu'il doit placer son espoir uniquement dans sa lutte et non dans les chimères d'une instauration graduelle du socialisme par la voie de réformes décidées par le parlement.
Et enfin que seul le syndicat, parce qu'il naît du sol même de l'exploitation, parce qu'il est le prolétariat s'organisant pour ses luttes quotidiennes et pour la réalisation du communisme, pour l'abolition du salariat, que donc... seul le syndicat peut mener le prolétariat à la victoire.
Telle est, à grands traits, ce qui fait la spécificité du syndicalisme révolutionnaire.
Telle était la doctrine de la CGT de 1895.
Que tout cela ait pris les couleurs sépia des photos d'avant 1914. C'est possible.
Qu'on y retrouve des faiblesses du socialisme du XIXème siècle, avec toutes ses composantes, et notamment libertaires, c'est également possible.
Que les syndicalistes révolutionnaires et les anarchosyndicalistes aient à réfléchir sérieusement aux conditions du capitalisme d'aujourd'hui qui ne sont plus seulement celles de 1895, c'est également une évidence.
Mais on ne peut commodément jeter le bébé et l'eau du bain en même temps, c'est à dire identifier les centrales syndicales d'aujourd'hui, dont la fonction est essentiellement une fonction d'intégration du prolétariat à la mécanique du capital, à la tradition et à l'action du syndicalisme révolutionnaire de l'époque.
Karib
 
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Message par Valiere » 20 Fév 2005, 12:14

D'accord avec ton éclairage Karib!

a écrit :Ce qui fait le socle commun du syndicalisme révolutionnaire et de l'anarchosyndicalisme c'est le postulat que le prolétariat est de par sa nature même, destiné à abolir le capital.



Tu oublies les le courant syndical-révolutionnaire qui est historiquement le quatrième courant révolutionnaire .
C'est ainsi que l'on retrouve à l'Emancipation
- les syndicalistes révolutionnaires
- les anarcho-syndicalistes
- les trotskistes ( il y en a encore après la scission de 2001)
- les militants et militantes qui se réclament du courant syndical-révolutionnaire
Valiere
 
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Message par Karib » 20 Fév 2005, 13:25

Le courant "syndical révolutionnaire," dis-tu, Valière ?
J'avoue mon ignorance.
Peux-tu nous en dire plus ?
Karib
 
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Message par Valiere » 20 Fév 2005, 23:14

C'est le courant qui regroupe toutes celles et tous ceux qui dans le syndicalisme ne se reconnaissant pas dans une famille "politique" précise considèrent nécessaires pour les révolutionnaires de se groupe en tendance anti bureaucratique de lutte de classes dans les syndicats.
Valière( pas moi!?), le vrai en faisait partie, Dommanget, Bouet... Les grands de l'Ecole Emancipée.

Maurice Dommanget
(1888-1976)

Instituteur, principal dirigeant de la Fédération Unitaire de l'Enseignement entre les deux guerres.

Communiste, il quitte le PCF durant la "troisième période. Brièvement proche de Trotsky, il se consacre ensuite à l'histoire du mouvement ouvrier.

Après son passage au PCF, dans l'EE il se reconnaissait comme militant syndical révolutionnaire
Valiere
 
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