Agression policière contre la CNT Vignolles

[Mariategui]

CONFEDERATION NATIONALE DU TRAVAIL
Union régionale des syndicats CNT de la région parisienne
33 rue des vignoles – 75020 Paris
Tél. : 01 43 72 09 54 - 06 03 80 47 98 ¬- Fax : 01 43 72 71 55


Paris, 13 février 2005,


La Confédération Nationale du Travail (CNT) attaquée par la police.

Sans aucune raison, lors d’une fête organisée dans les locaux de la Confédération Nationale du Travail, la police a chargé un concert de soutien qui se déroulait dans ces locaux syndicaux. Les forces de l’ordre ont en effet essayé d’y pénétrer avec une extrême violence. Plus de deux cents agents, dont une trentaine en tenue anti-émeute, ont dans ce but matraqué et gazé à grand renfort de bombes lacrymogènes les militants syndicalistes présents, ainsi que les simples spectateurs venus assister à cette soirée musicale.
Plusieurs blessés légers et une interpellation sont à déplorer. Nous sommes, quelque deux heures après la fin des événements, toujours sans nouvelles de la jeune fille interpellée. Nous nous inquiétons pour cette dernière, vu la violence de l’intervention ainsi que des propos particulièrement choquants à caractère raciste, sexiste et homophobe proférés par les forces de l’ordre. En outre, nous tenons à préciser que cette jeune femme est asthmatique et donc particulièrement sensible au effets de ces gaz lacrymogènes. Sa situation nécessite par conséquent des soins médicaux particuliers, leur absence pouvant avoir de graves conséquences sur sa santé.
Nous exigeons des explications de la part des responsables des forces de police pour cette bavure inqualifiable contre notre organisation syndicale, ses militants et ses sympathisants. Nous demandons la libération immédiate de la camarade interpellée, ainsi que l’abandon de toute poursuite judiciaire à son encontre.
Par ailleurs, la CNT constate que le climat délétère et ultrasécuritaire régnant actuellement dans le pays menace aujourd’hui les organisations syndicales jusque dans leurs propres locaux et activités culturelles. Nous condamnons fermement ces dérives qui ne sont pas sans rappeler les pires heures de notre histoire.
Lorsque l’Etat s’attaque aux libertés syndicales, le pire est à craindre. La CNT ne laissera pas s’installer l’impunité et la répression la plus sauvage. Les libertés d’organisation et d’expression ne se négocient pas.
D’ores et déjà, des avocats suivent cette affaire. La CNT fera en sorte que toute la lumière soit faite sur cette bavure.

Pour le Bureau Régional de la CNT Région Parisienne,
Le secrétariat régional.

[Mariategui]

depeche AFP sur le site de France 3 :

Heurts police-CNT à Paris: cinq blessés légers, une interpellation

Quatre personnes selon la Confédération nationale du travail (CNT, anarchiste), et un policier selon la préfecture de police de Paris, ont été légèrement blessées samedi soir lors d'un face-à-face opposant des policiers parisiens et des militants de la CNT à Paris, suite à une interpellation. Une femme policier a été victime d'une blessure à l'épaule pendant une interpellation avant l'affrontement, selon la préfecture de police de Paris. Un porte-parole de la CNT a indiqué que quatre militants ont été également légèrement blessés. Vers 23H00, devant le siège de la CNT où était organisé un concert, un couple se disputait et une patrouille de police est intervenue. "La femme s'est rebellée et a été maîtrisée au sol", a-t-on expliqué à la préfecture de police de Paris. Un porte-parole de la CNT évoque des "injures racistes des policiers envers la femme d'origine maghrébine", qui aurait répliqué et aurait été "interpellée, menottée au sol et matraquée". "Voyant les policiers, certaines personnes de la CNT sont sorties, jetant des canettes sur les agents qui ont appelé des renforts et utilisé des lacrymogènes pour se dégager", a ajouté la préfecture. La CNT parle également de coups de poing et de matraque entre les deux camps. Les anarchistes sont ensuite retournés dans leurs locaux, face à "une cinquantaine de policiers en tenue anti-émeute" positionnés pendant une heure dans la rue, selon la même source. "Les policiers ont tenté de forcer les grilles", puis "un officier est arrivé et a levé le dispositif en s'excusant", a affirmé le porte-parole. La jeune femme interpellée, âgée de 22 ans, a été placée en garde à vue et fait l'objet d'une procédure pour outrage et rébellion, selon la préfecture.

[Valiere]

Solidarité totale avec la CNT .

[Valiere]

Communiqué de l'Union syndicale Solidaires


L'Union syndicale Solidaires dénonce les violences policières
commises à l'encontre de la CNT, samedi dernier. Les forces de police sont
intervenues, sans aucune raison, de façon extrêmement violente contre un
concert qui se tenait dans les locaux du syndicat Cnt à Paris.
Des militants ont été blessés ; une jeune femme a été mise en garde à vue
plusieurs heures avant d'être inculpée de  «rébellion et violences à
agents» !.

L'Union syndicale apporte sa solidarité au syndicat CNT et exige
que toute la lumière soit faite sur ces agissements policiers, que les
poursuites judiciaires soient abandonnées et exige que ce genre
d'agissements ne se reproduisent plus : ce sont les libertés syndicales qui
sont mises en cause avec ce type d'agissements policiers.

[Crockette]

Au lieu de balancer des cannettes ils auraient pu descendre ds la rue et discuter d'abord.

A chaque fois que je vois des gens de la CNT (dvt la préf) ils ont des cannettes à la main (je citerai pas la marque) en pleine journée.

Ca fait un peu tâche qd même, et ça décribilise les autres mouvements syndicaux
qui paratagent la manif.

Cela dit c'est vrai que les policiers en ce moment il rigole plus du tout (cf histoire de l'avocat noir arrêté en scooter à Paris et gardé à vue presque une journée entière pour le simlpe fait d'avoir une plaque défectueuse).

Rebel d'accord, mais il faut choisir le moment et les lieux.

[ianovka]

A chaque fois que je vois des gens de la CNT (dvt la préf) ils ont des cannettes à la main (je citerai pas la marque) en pleine journée.

Faut quand même pas généraliser. :hmpf:

[Crockette]

Bon je m'excuse, il y a des gens bien à la CNT (cf pétition pour l'ex-daewoo) mais svt les cortèges de la CNT sont constitués de personnes en crise d'adolescence, et il faut pas mélanger sa crise identitaire avec des combats politiques.

[Valiere]

Ne confonds pas les personnes, anars du type punks qui vont manifester dans le cortège de la CNT et la CNT proprement dite...

[Valiere]

Périgny, le 17 février 2005
>
> Contre latteinte aux libertés syndicales, soutien à la CNT.
> Samedi 12 février, des forces de police ont chargé, sans raisons, un
> concert de soutien qui se tenait au local syndical de la CNT, rue des
> Vignoles, à Paris. Quatre personnes ont été blessées, une a été
> interpellée puis libérée. Cette personne se retrouve injustement
> accusée de rebellion et outrages à agents et convoquée le 29 mars au
> TGI de Paris. Nous assurons la CNT de notre entière solidarité et nous
> condamnons avec la plus grande fermeté ces violences policières, qui
> constituent une atteinte inacceptable au droit et à la liberté
> syndicales.
> Avec la CNT, nous exigeons larrêt des poursuites contre la personne
> interpellée, des explications et des excuses de la part des
> représentants des forces de l'ordre, la garantie que ce genre
> d'agissements ne se reproduira plus, et que des sanctions soient
> prises contre les responsables de ces violences.
> Ce grave incident sintègre depuis la loi « Perben 2 » dans une
> politique sécuritaire liberticide dont lun des objectifs est la
> criminalisation de laction syndicale et du mouvement social. Toutes
> les organisations syndicales, associations ou collectifs, doivent se
> sentir concernés.
>
> Pour Emancipation, tendance intersyndicale,
> Raymond Jousmet, responsable national

[Mariategui]

Bon je m'excuse, il y a des gens bien à la CNT (cf pétition pour l'ex-daewoo) mais svt les cortèges de la CNT sont constitués de personnes en crise d'adolescence, et il faut pas mélanger sa crise identitaire avec des combats politiques.
La crise d'adolescence, il y en a autant qui la font à LO ou à la LCR que chez la CNT, alors, ce genre de commentaire, ne me paraît pas le plus pertinent. Quant à la possibilité d'aller discuter gentillement avec les gentils policiers, ca me paraît plus qu'improbable. Le commissariat du 20ème est bien connu pour mettre des batons dans les roues des militants (à la ligue, on en a déjà eu des problèmes avec des collages, ce qui est relativement rare aujpurd'hui en ile de France) et lorsqu'ils envoient une cinquantaine de policiers dont certains en tenue anti-émeutes, ce n'est pas pour parler qu'ils viennnent...
Ce que je vois, c'est un concert avec un groupe clairement communiste (Opcio K, je vous conseille de l'entendre, ca vaut le détour, c'est très bien) gâchée par des provocations policières et une militante coffrée et battue durant la garde à vue (ces bleues en témoignent, bien entendu, maintenant elle est accusée de rebellion). Je trouve qu'on à mieux à dire que des commentaires sur les canettes (d'autant plus que N°1 la CGT et les syndicats font largement mieux avec leur ricard à un euro et que N°2 quel est le problème de boire une bière durant une manif?) face à cette agression à l'encontre d'un syndicat.