par Cyrano » 17 Jan 2005, 16:44
Canardos :
« J'en reviens aux bases de la psychanalyse, Eros et Thanatos, le sexe et la mort.... »
Mais pour rojo, la base de la psychanalyse, c'est la base de la base : l'inconscient. Le reste, à fortiori…
Ensuite, l'évolution de Freud, comment il construit l'ensemble de se théorie, c'est autre chose.
Au hasard, je relève, dans l'article proposé par canardos (et que caupo citait en partie pour que rojo comprenne l'inconscient...) :
« Le modèle des neurosciences permet aussi, selon les neuro-psychanalystes, de tester la pertinence des autres concepts du freudisme, notamment celui de la mémoire enfouie et celui de la répression, ou refoulement, par le moi et le surmoi des manifestations d'un inconscient centré sur la recherche du plaisir. »
« Plus rien ne permet de confirmer plusieurs des hypothèses de Freud au sujet de l'inconscient. Les neurones ne reçoivent pas leur énergie d'une hypothétique énergie pulsionnelle liée à la libido, mais la trouvent dans leur propre fonctionnement en interaction avec le corps. L'inconscient n'est pas le résultat d'un processus actif de refoulement. »
« Ce serait enfin bien trop simplificateur de chercher dans l'inconscient, par exemple sous forme de retour du refoulé, l'explication des comportements apparemment incohérents (actes manqués, rêves, symptômes psychiatriques). Les comportements et les représentations qui les accompagnent sont en permanence le résultat d'un conflit darwinien entre contenus d'aires cognitives multiples, conscientes et inconscientes »
Je ne suis pas sûr que ça va persuader celles et ceux qui sont dubitatifs de l'existence d'une part d'inconscient dans notre structure psychique!!!…
Si on oubliait un peu toutes ces couches cognitives et qu'on revenait à ce que proposait Freud ? Ensuite, on pourra peut être y voir plus clair sur ce que disant les neurosciences. Et je vais mettre mes sous-titre comme j'aime, gna-gna-gna!
Une source, au choix
En passant, une remarque : la notion d'inconscient est la pierre angulaire de l'oeuvre de Freud (encore plus même que sa notion de pulsion sexuelle). Vous retrouverez plus loin cette citation : « Je puis vous assurer que l'admission de processus psychiques inconscients inaugure dans la science une orientation nouvelle et décisive. »
Et si, pour s'éclaircir les idées, on allait à la source ?
Freud avait réuni des conférences dans un livre : "Introduction à la psychanalyse" publié en 1916. Certes, c'est une époque où sa théorie n'est pas encore complètement construite. On est quatre ans avant la parution de "Au-delà du principe de Plaisir" (publié en 1920) où Freud donnera son modèle de l'appareil psychique (avec le "Ça", le "Moi", le "Surmoi") et exposera les notions de pulsions de vie et pulsions de mort.
Lorsque paraît "Introduction à la psychanalyse" Freud, a 60 ans (il est né en 1856). On peut donc, malgré les publications ultérieures, estimer qu'il maîtrise ses idées sur ce satané "inconscient" (inutile de souligner – qu'on soit en accord ou pas – qu'une clarté volontaire préside à ces exposés et qu'on n'y trouve pas de tournures alambiquées de dandy).