guerre du congo- 3 800 000 morts en 6 ans

Dans le monde...

Message par Wapi » 13 Jan 2005, 21:31

Et dire que dans l'extrême-gauche il y en a qui en appellent à l'ONU à la moindre occasion...

Sur le même sujet, d'autres sources fournissent des informations encore plus édifiantes...Et il ya fort à parier que ce ne soit qu'un petit bout de l'iceberg.

a écrit :Scandale sexuel à la Monuc

Les éléments de la Monuc sont accusés d'entraver l'enquête de l'Onu sur les abus sexuels commis en Rdc. La quotidien américain Washington Post l'a révélé jeudi en se basant sur un rapport confidentiel de l'Onu qui accuse des soldats marocains, pakistanais et népalais de tenter d'empêcher le travail d'enquête mené par des civils de l'Onu. Le rapport cite également des soldats du Maroc, du Pakistan et probablement de la Tunisie ayant tenté de corrompre des témoins pour qu'ils modifient leurs déclarations.

Les agents de la Monuc sont devenus la cible des critiques de tout genre. Un rapport de l'Onu charge la Monuc de nombreux abus sexuels. Selon Philippe Lopion, dans son duplex sur Rfi, les éléments Népalais uruguayens, Bengladeshis marocains sont accusés d'abus sexuels dans l'Ituri. Ils entretiennent la prostitution et ont ouvert des maisons closes. Ce n'est pas la première fois que les éléments de la Monuc sont cités dans les cas d'abus sexuels. Certains d'entre eux ont été obligés de rentrer dans leurs pays d'origines à causes des abus sexuels. C'est le cas de deux Tunisiens et d'un Français.

Selon notre confrère de Rfi, il y a des agents civils qui ont ouvert des maisons de tolérance. Des enfants de teint clair naissent en Ituri. Ils sont les fruits d'unions libres entre les congolaises et les éléments de la Monuc. Il semble qu'un sujet américain a eu des enfants partout où il est passé. Il a engagé une congolaise qui gère sa maison de tolérance. Pour acheter le silence de leurs victimes, ils recourent à la corruption et aux menaces. D'ailleurs, l'opinion se souvient que le Secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan s'était plaint du comportement de certains agents de la Monuc. Il avait même ordonné qu'une enquête soit menée pour l'identifier les auteurs des abus sexuels.

Les Kinois ont une imagination profonde en donnant une autre signification au sigle Un. (United nations) en NU. Pour eux, les agents de la Monuc sont « UN la journée » et « NU la nuit ». Il se raconte mille et une histoire sur eux. Il est vrai que certains récits ne sont pas fondés. Ils sont de simples rumeurs. Les agents de la Monuc doivent savoir soigner leur image. Il n'y a pas de fumée sans feu, dit-on…

La guerre d'agression aura fait de la femme congolaise la première victime. Elle est victime des exactions, des viols et des abus de tout genre. Les responsables de la Monuc doivent imposer une ligne de conduite à leurs agents.

Source : digitalcongo.net


(NB : attention quand même au site duquel est extrait l'article, ce sont des ultra-nationalistes, alors méfiance avec leur prose !)

Et par dessus le marché, en plus de ces horreurs, les troupes de l'ONU n'empêchent pas les exactions contre les populations civiles, même quand elles sont sur place, même quand elles en ont très rarement le mandat.

Voici le site de Radio Okapi, liée à la MONUC, et sur laquelle on peut écouter un bulletin d'informations en français. Il y a aussi un fil avec quelques informations qu'on ne trouve pas trop ailleurs, mais pas grand chose sur les bonnes affaires des trusts dans le pays, et pour cause !

http://radiookapi.net
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Message par Wapi » 18 Jan 2005, 11:01

La guerre entre impérialistes continue toujours via leurs relais locaux respectifs. Et les populations continuent de trinquer :



a écrit :Au moins 15.000 Congolais de l'Est de la RDC réfugiés en Ouganda



par AFP, le 18-1-2005 à 10:36:42


Au moins 15.000 Congolais se sont réfugiés en Ouganda depuis la semaine dernière pour fuir l'insécurité régnant dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé lundi à Kampala le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Environ 10.000 personnes, dont de nombreuses femmes et enfants, se trouvent actuellement dans la ville ougandaise de Ishasha, à la frontière avec la RDC.

Cinq mille autres réfugiés congolais avaient déjà fui leur région d'origine dès le 11 janvier pour échapper à des combats en Ituri entre des milices Maï-Maï pro-gouvernementales et des rebelles soutenus par le Rwanda, dans le nord-est de la RDC.

Un nombre important de ces réfugiés ont été relogés dans des camps déjà existants, a ajouté le HCR. "Nous en avons installés au moins 5.000 à Nkondo, sur les rives du lac Albert, mais nous avons établi qu'au moins 10.000 de plus se trouvent plus au sud, à Ishasha", a affirmé une porte-parole du HCR, Roberta Russo.

De nombreux réfugiés ont refusé une offre du HCR consistant à les regrouper dans des endroits plus paisibles, plus sécurisés et mieux équipés au niveau sanitaire, a-t-elle déclaré à l'AFP. "Nous essayons de les convaincre de se rendre à Kyaka II (un camp de réfugiés, ndlr), mais il s'agit en majorité de femmes et de leurs enfants qui hésitent à bouger sans l'accord de leurs conjoints.

Elles craignent qu'ils les abandonnent", a ajouté Mme Russo. 2.500 personnes actuellement réfugiées à Nkondo ont accepté d'être transférées à Kyaka II, dans la région de Kyenjojo" (ouest), dans un camp situé dans une région fertile et mis en place en mai 2003 lorsque des Congolais ont fui en masse les combats meurtriers en Ituri.

La porte-parole a précisé qu'une équipe du HCR avait été dépêchée à Ishasha pour examiner les possibilités de transporter ces milliers de réfugiés jusqu'à Kyaka II (environ 400 km de Kampala).

D'autres organismes des Nations unies comme l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'Enfance) ou le Programme alimentaire mondial (PAM) ainsi que des organisations humanitaires indépendantes, se sont également rendues à Ishasha pour évaluer la situation humanitaire, ont ajouté des responsables.
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Message par Wapi » 25 Jan 2005, 19:59

En RDC, toujours l'horreur au quotidien, sous le regard de l'ONU.


a écrit :

25/01/2005
                             
Les affres des conflits armés dans le Nord-Kivu


Ado Abdou/MONUC


( Photo Ado Abdou/MONUC) Des femmes victimes de violences sexuelles, hospitalisées au centre DOCS au Nord-Kivu.


«Je suis la seule survivante de notre groupe après que nous avons été attaqués par des hommes armés dans la forêt. Ils ont décidé de me laisser en vie afin que je puisse servir de témoin de ce qui s'est passé. J'ai été violée et je souffre aujourd'hui encore de cette funeste rencontre. » Ainsi s'exprime une des nombreuses femmes fistuleuses du centre hospitalier "DOCS" de Goma, capitale du Nord-Kivu. La jeune fille a déjà subi quatre opérations et elle n'est toujours pas guérie.

L'insécurité chronique dans cette partie de la République Démocratique du Congo fait des ravages d'une ampleur insoupconnée. Des dizaines de femmes dont l'âge varie entre 2 et 80 ans sont victimes de viols avérés et de violences sexuelles. La situation est si préoccupante qu'une institution, Doctors On Call for Service (DOCS) a décidé, à partir de mars 2003, de s'occuper de cette catégorie de victimes. Les femmes y sont admises gratuitement. « Les victimes souffrent de lésions plus ou moins graves », affirme Dr Kalumi, médecin chirurgien exerçant dans le centre, de la simple défloration à la fistule vésico-vaginale. C'est pourquoi, ajoute-t-il, « les traitements administrés vont des soins primaires à des traitements plus compliqués comme la chirurgie ».

Le nombre des femmes admises à cet hôpital spécialisé est si élevé que plusieurs pavillons leur ont été exclusivement réservés. L'UNICEF y a érigé 2 tentes puis a construit 2 pavillons à leur intention. La prise en charge des femmes victimes de viols et violences sexuelles est entièrement gratuite et pour son travail d'assistance, DOCS ouvre en partenariat avec les agences des Nations Unies que sont l'UNICEF et le PAM qui fournit les vivres, ainsi qu'avec des ONG comme International Rescue Commitee (IRC) de Bukavu.

Prévu pour une capacité de 60 lits à son ouverture en mars 2003, le centre a du traiter plus de 120 cas en juillet de la même année. « Une idée de l'ampleur du drame », affirme Freddy, administrateur du projet. « En mars 2003, nous avions prévu de pouvoir assister quelques 600 patientes. Mais en 5 mois, ce sont 973 femmes qui ont été admises au centre, et aujourd'hui elles sont plus de 2 400 ».

Les viols sont systématiques après chaque attaque des groupes armés. Ceux-ci sont souvent assortis de tortures morales et psychologiques infligées aux victimes : viol devant le conjoint, les enfants ou d'autres membres de la famille, meurtre du conjoint, pillage et incendie des maisons, enlèvement de membres de la famille notamment les plus jeunes, filles et garçons. Ces femmes violées sont de surcroît souvent rejetées par leurs conjoints, voire par leurs familles.

Pour tenter de faire face à l'ampleur de ces drames, DOCS a fait appel à des psychologues pour la prise en charge psychosociale des victimes. Ce sont les conseillères. « Dans les cas ou ces victimes sont rejetées par leur milieu », explique Marcelline, une des conseillères, « notre rôle consiste à sensibiliser le conjoint et / ou de la famille. Nous servons de médiateur afin que la femme puisse réintégrer son foyer, car des vies peuvent être brisées ».

Une situation qui devrait interpeller les différents groupes armés et leurs commandants. Car si le phénomène perdure et tend à se généraliser, c'est parce que les responsables ne sont pas inquiétés.

Une raison pour laquelle le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) s'attelle à faire le plaidoyer au niveau des FARDC, en terme de prévention et de sensibilisation sur les graves violations des droits humains dont ils se rendent responsables.

( Photo Ado Abdou/MONUC) Le bâtiment du centre DOCS au Nord-Kivu.

Wapi
 
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