Quand la Bourse danse (sur les cadavres)

Message par mael.monnier » 30 Déc 2004, 21:19

a écrit :
Ripostes
Quand la Bourse danse (sur les cadavres)

Les tsunamis ont tué des dizaines de milliers de personnes mais les Bourses d’Indonésie et d’Inde battent des records, portées par un climat économique jugé favorable. Pour les investisseurs, le chiffre clé depuis dimanche n’a pas été le bilan humain catastrophique. Le monde des affaires s’est plutôt penché sur des études constatant que les compagnies d’assurances étrangères sortaient quasiment indemnes des vagues meurtrières. « Il est évident qu’avec de si importantes pertes en vies humaines, il faudra beaucoup de temps pour nettoyer les débris, enterrer les morts et retrouver les disparus. Mais ce n’est pas nécessairement un si grand événement en termes économiques », remarque Eddie Wong, analyste en chef pour l’Asie chez ABM Amro. « Les dommages subis par les bons hôtels ne semblent pas graves et il y a aussi des gagnants en termes économiques, tels que les producteurs de ciment », insiste-t-il.

En Indonésie, les cadavres qui s’amassent à Aceh sont sans grande conséquence sur l’économie mondiale. Les ressources les plus importantes d’Aceh sont le pétrole et le gaz, sur lesquels aucun dommage n’a été constaté.

La Bourse de Jakarta a de nouveau atteint un record à la hausse mercredi. En Inde, la Bourse de Bombay a enregistré une légère hausse mercredi, dépassant son précédent record de clôture. Les marchés occidentaux ont ignoré les tsunamis, Wall Street bondissant mardi à son plus haut niveau en trois ans et demi.

Olivier Mayer


C'est vraiment :bleu-vomi:

Toujours dans l'Huma Hebdo :
a écrit :Editorial par Jean-Emmanuel Ducoin
De l’inhumanité

Face à notre impérieuse nécessité à commenter les événements qui secouent notre planète, parfois, une autre nécessité s’impose à nous comme une évidence : nous voilà au-delà des mots... Entamé dans les ruines du World Trade Center, le tout nouveau XXIe siècle vient de basculer dans l’horreur indescriptible d’un drame mondial, et raconte déjà aux hommes, dans le bruit et le chaos de la macabre comptabilisation de dizaines de milliers de morts, ce qu’ils refusent d’admettre collectivement : si la Terre n’avait qu’un « message » à délivrer à ceux qui vivent dessus, c’est bien celui de l’inégalité. La mort, certes, reste le patrimoine commun aux hommes, sans distinctions sociales ou d’origines, mais, depuis quelques jours, nous savons de manière un plus éclatante que les cataclysmes et autres séismes n’ont pas les mêmes conséquences selon les régions où ils se produisent. Quand la Terre répond par la violence à la violence qui lui est faite, à elle comme à ceux qui sont en charge de son destin, les plus pauvres sont toujours les plus grandes victimes.

Les tsunamis qui ont fauché les vies en quelques minutes dans le sud de l’Asie constituent à eux seuls la plus immense catastrophe naturelle des temps « modernes ». La plus vaste aussi, par son étendue géographique : des dizaines de milliers de kilomètres de côtes ont subi l’outrage des eaux et la dévastation humaine. Le « bilan » humain, lui-même, devrait dépasser les 100 000 morts et plus d’un million et demi de sans-abri... Comment quantifier l’ampleur d’une semblable tragédie à l’aube d’un millénaire qui a déjà vu l’explosion d’Internet et qui enfantera, n’en doutons pas, la conquête de Mars ? Est-ce seulement envisageable quand des peurs abstraites et ambivalentes semblaient jusqu’alors occuper tous nos esprits : terrorisme, risques technologiques, effet de serre, OGM ? Est-ce même sérieux quand on ne voit l’avenir qu’à l’aune du « risque zéro » et de l’uniformisation des produits « consommables » ? Les sociétés se complaisent à se faire peur, comme s’il fallait donner du « sens » à nos existences et au sentiment d’exister. Mais là ? Comment réagir et réfléchir face à « l’événement », histoire de ne pas passer à côté de l’essentiel ? Qu’on le veuille ou non, l’impensable raz de marée qui a ravagé le pourtour de l’océan Indien nous révèle aussi l’énormité des déséquilibres sociaux de la planète. Une piqûre de rappel infâme. Comme si ce message universel, par l’absurde, devait avoir valeur d’exemple. Désormais.

La planète est en état d’urgence et ces vagues mortifères qui ont déferlé sur une partie du globe agissent comme un révélateur d’une certaine mondialisation. N’en déplaise aux zélateurs du capitalisme, tout y fait référence. Les populations pauvres. Les habitations de fortune. Les famines existantes ou à venir, comme les épidémies. Et même ces constructions d’hôtels pour touristes, symboles d’une politique de profits immédiats au détriment de la sécurité, allant jusqu’à la disparition systématique des obstacles naturels. Sans parler, évidemment, de l’absence de système d’alerte, alors que d’autres zones disposant d’intérêts économiques importants sont couvertes. Certains affirment que « cela n’aurait fait qu’atténuer les pertes ». Bien sûr. L’idée du « zéro mort » est absurde. Mais qui nous empêchera de ne pas ressentir, malgré tout, un sombre sentiment de révolte face à « l’effacement de l’humain » dans certaines régions de la planète ?

Malgré les progrès scientifiques qui devraient plutôt nous instruire l’espérance, les Terriens sont plus que jamais conscients de leur fragilité. Devant ce désastre, qui suscite une réponse de solidarité que l’ONU qualifie de « plus grande opération de secours humanitaire » depuis sa création, la menace suprême, après l’émotion des images, serait « l’évitement » et l’abandon des promesses. L’urgence est une chose. La reconstruction en est une autre. Le précédent du séisme de Bam nous incite à la prudence : à peine 1 % du milliard de dollars promis à l’Iran a été versé. À quand une autre vision de l’économie « mondialisée » ? À quand une force mondiale d’intervention civile placée sous l’égide de l’ONU et non cette sinistre « coalition » proposée par Bush qui n’aurait d’autre but que de servir ses funestes ambitions unilatérales ?


a écrit :« En Inde, les plus pauvres sont les plus touchés »

Dirigeant syndical et responsable du Forum social de Bombay, P. K. Murthy témoigne de la détresse des pêcheurs du Tamil Nadu, l’une des provinces les plus touchées. Et de leurs interrogations.

Vous revenez de la province du Tamil Nadu. Qu’avez-vous vu là-bas ?

P. K. Murthy. Je suis allé là-bas pour évaluer les besoins des populations des départements qui sont parmi les plus sinistrés du pays, ceux de Chenai, Cuddalor, Naga Patiman et Knaya Kumari. Ces deux derniers sont aussi les plus pauvres, situés le long des côtes et peuplés de pêcheurs, qui font partie des basses castes de l’Inde. De ces villages de pêcheurs, dont les maisons sont souvent faites de terre, il ne reste rien. Les huttes ont été balayées par la vague. C’était totalement inattendu et d’autant plus meurtrier. Il est très difficile aujourd’hui d’établir un bilan, car certains de ces pêcheurs étaient partis en mer dans la nuit. On ne sait pas ce qu’ils sont devenus. Certains reviennent, mais il y a beaucoup de disparus. On n’arrive pas encore à savoir combien, mais le bilan sera très lourd. Et encore, c’était le lendemain de Noël, qui est un jour de fête là-bas, car pas mal de pêcheurs sont chrétiens, et il y avait donc moins de monde sur la côte qu’un jour normal. Mais le fait que ce soit Noël a aussi provoqué une catastrophe à Velangi. C’est une petite ville de la côte où les catholiques ont l’habitude d’effectuer des pèlerinages, comme à Lourdes. Au moment du tsunami, il y avait 600 personnes rassemblées dans l’église pour la messe du matin. La vague les a encerclés et ils ont presque tous été tués.

Quels sont les besoins les plus urgents ?

P. K. Murthy. Aujourd’hui, ces gens, qui ont tout perdu, y compris des êtres chers, qui sont sans nouvelles de beaucoup de leurs proches, sont rassemblés dans des camps en plein air. Ils ne disposent même pas d’une tente, d’un abri. Ils ont besoin de matelas, de draps pour se couvrir, de vêtements, car certains n’en ont même pas. La seule chose qu’ils reçoivent, c’est de la nourriture et de l’eau. Mais on a de grandes inquiétudes de voir se déclencher des épidémies chez ces gens affaiblis, entassés, alors que des quantités de cadavres n’ont pas pu être enterrés et pourrissent sur place. Il y a un risque très élevé de contamination de l’eau et d’apparition d’épidémies comme le choléra et la malaria.

Quel est l’état d’esprit de ces gens qui ont tout perdu ?

P. K. Murthy. Ils sont en colère. L’assistance qu’ils reçoivent jusqu’ici est loin d’être à la hauteur des besoins. On parle beaucoup, il y a beaucoup de publicité et de promesses, mais, sur le terrain, il n’y a guère que les ONG qui sont actives. Et encore, leurs efforts sont souvent interrompus par les visites des dignitaires, des ministres, qui viennent se montrer parce qu’il va y avoir des élections bientôt. Les gens sont mécontents de cela. Et aussi de la bureaucratie qui fait qu’il faut se faire enregistrer deux ou trois fois pour obtenir quelque chose et qu’il y a énormément d’obstacles. Ainsi, le gouvernement vient d’annoncer une aide de 100 000 roupies (120 euros) pour la perte d’un proche parent, mais il faut prouver qu’on l’a perdu, et c’est très difficile. Les gens n’ont plus de papiers, de documents. Qui va témoigner et dans combien de temps ? Car on espère toujours que les disparus vont revenir. Cela risque de prendre des mois et des mois.

Et du point de vue psychologique ?

P. K. Murthy. Les gens sont abattus. Fatigués physiquement et moralement. Ils ont le sentiment qu’on ne peut rien faire pour eux. Pourtant, l’aide commence à arriver de tout le pays, toute l’Inde se mobilise, il y a beaucoup de volontaires, surtout les jeunes. Mais, chaque jour, chaque heure qui passe apporte de mauvaises nouvelles et alourdit le bilan. L’incertitude concernant les disparus est aussi très lourde à supporter. Et puis, les gens se posent beaucoup de questions. Il y a la fatalité d’une catastrophe naturelle, certes, mais ils parlent aussi des effets des essais nucléaires sous-marins. Ils se demandent si de telles explosions ne peuvent pas créer des tsunamis, s’il n’y a pas un coupable.

Quelles peuvent être les conséquences économiques et sociales à long terme de cette catastrophe ?

P. K. Murthy. C’est une région où les gens sont déjà très pauvres. Il est certain qu’ils vont être plus pauvres encore. Passés les quinze jours ou trois semaines pendant lesquels l’aide humanitaire nationale et internationale va affluer, ils seront oubliés et abandonnés à leur sort. Les pêcheurs auront peur de reprendre la mer et, de toute manière, la plupart des bateaux ont été détruits, car ils se sont retournés et fracassés sur la terre ferme. Que vont-ils devenir ? Que pourront-ils faire alors qu’il y a déjà tant de chômage ? L’autre activité des régions touchées, c’est le tourisme. Lui aussi va être frappé durablement. Il est certain que le chômage va augmenter. Et une autre catastrophe pourrait même s’ajouter à celle qui vient d’avoir lieu : la sécheresse. Car les savants l’affirment et l’expérience le prouve, la sécheresse est plus forte après un tsunami. Or cette région avait été déjà gravement touchée cette année par une grave sécheresse. Il y a donc beaucoup de craintes à avoir pour l’avenir.

Entretien réalisé par Françoise Germain Robin


a écrit :Prévention : améliorer l’alerte et aménager les côtes

Tels sont les deux principaux défis de l’après-raz de marée, en Asie du Sud-Est, afin d’éviter un nouveau désastre.

Ni le séisme de dimanche dernier, le plus violent depuis près de quarante ans, ni le raz de marée qui s’en est suivi, ravageant un continent entier, n’auraient certes pu être évités. Le bilan humain, en revanche, qui n’a cessé de gonfler depuis le début de la semaine, aurait pu, lui, être moins lourd. C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs experts, notamment ceux du Centre d’alerte des tsunamis du Pacifique (PTWC), qui avaient émis dimanche un premier bulletin d’alerte, dès les premières secousses enregistrées. Problème, les différents pays de l’océan Indien ne disposent pas d’un organisme similaire, qui aurait pu collecter les informations disponibles et, dans une certaine mesure, prévenir les populations. Car ce type de structure coûte cher, plusieurs dizaines de millions de dollars, selon les spécialistes.

Craignant une ponction financière trop lourde, plusieurs pays, dont l’Inde, auraient ainsi freiné des quatre fers devant la constitution de ce centre d’alerte régional.

Le raz de marée de dimanche a bien sûr changé la donne. Si l’on en croit le Dr Laura Kong, directrice du Centre international d’alerte des tsunamis basé à Hawaii, la création d’une telle agence pour l’océan Indien devrait être discutée dès le mois prochain à Kobe, au Japon, lors de la conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des désastres. « Les choses vont très vite en faveur de la création d’un système d’alerte dans l’océan Indien et je sais qu’il y aura beaucoup de discussions à Kobe où des délégués vont dire que nous devons agir immédiatement », a-t-elle indiqué mercredi. En précisant toutefois que si un tel système d’alerte avait été en place dans l’océan Indien dimanche, il n’aurait probablement pas donné suffisamment de temps aux responsables pour évacuer les côtes de Sumatra et de la Thaïlande dévastées par les raz de marée.

De ce constat découle logiquement un autre impératif : la nécessité d’une reconstruction « durable » des littoraux touchés, selon les préoccupations mises en avant par plusieurs associations écologistes cette semaine. Pour Farah Sofa, de la section indonésienne des Amis de la Terre, cette reconstruction doit être axée sur « la sécurité des populations et non pas sur de nouvelles infrastructures touristiques ». La priorité, ajoute-t-elle, ce sont les routes, l’électricité, les services publics, l’eau potable et l’assainissement.

Car si le tsunami du week-end dernier « est bien une catastrophe naturelle », il faut s’attendre à « des conséquences similaires » avec la montée du niveau de la mer consécutive au changement climatique. « L’assistance et la prévention sont donc aussi de la responsabilité des pays du Nord » qui sont actuellement les principaux émetteurs de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique. Pour Athena Ronquillo, qui travaille depuis Manille pour le bureau régional asiatique

de Greenpeace à Bangkok, « prévention des catastrophes, gestion de crises et aménagement du territoire ne sont que diverses facettes d’un seul et même problème, le développement et la lutte contre la pauvreté ». Une lutte qui doit être, encore plus aujourd’hui qu’hier, l’une des priorités des pays du Nord.

Alexandre Fache


Pour finir :
a écrit :Une aide chichement distribuée

L’aide financière internationale n’est pas à la mesure de l’ampleur de cette catastrophe sans précédent.

Dans un premier temps, la communauté internationale a paru ne pas prendre la mesure d’une catastrophe sans précédent. Le montant des sommes débloquées par les pays les plus riches est dérisoire au regard de l’ampleur du désastre. À peine 25,5 millions d’euros pour un pays comme les États-Unis, 22 millions pour le Japon, 21,3 millions d’euros pour la Grande-Bretagne, 20 millions pour l’Allemagne, 15 millions pour la France, 20 millions également pour l’Australie... Au point qu’un responsable de l’ONU n’a pas hésité à qualifier les pays du G8 (les pays les plus riches de la planète) de « pingres ».

Pourtant, l’ONU a estimé l’aide à la reconstruction des pays ravagés, meurtris, où des localités ont été carrément effacées de la carte, à plusieurs milliards de dollars. Elle a appelé à une conférence internationale des pays donateurs pour le 6 janvier, afin de réunir l’argent nécessaire à la reconstruction des régions sinistrées et, surtout, pour faire face à une catastrophe humanitaire, conférence qui risque d’être compromise par l’initiative des États-Unis : en proposant la formation d’une coalition internationale de secours, composée dans un premier temps par son pays, et par le Japon, l’Inde et l’Australie, le président Bush a donné l’impression de tirer la couverture à lui, court-circuitant de fait l’ONU.

Sans attendre, sur le terrain, malgré les difficultés d’acheminement de l’aide, les ONG s’activent de leur mieux. Elles sont parvenues à faire acheminer les premiers secours (tentes, hôpitaux d’urgence, médicaments, nourriture) aux sinistrés. Ces mêmes ONG ne veulent pas en rester là. Elles ont proposé l’annulation des dettes des pays touchés par la catastrophe, pour la plupart des pays en proie à une extrême pauvreté. La dette de l’Indonésie, par exemple, est de 130,8 milliards de dollars. Celle de la Thaïlande, considérée comme un pays émergent, est de 58,2 milliards de dollars, tandis que celle du Bangladesh, l’un des pays les plus pauvres de la planète, est de 11 milliards de dollars... Autrement dit, la majorité des pays touchés, à l’exception de la seule Malaisie, voire l’Inde, n’ont pas les moyens de faire face à la situation tant le poids de la dette pèse sur leur développement et les fragilise. Il est à craindre, malgré les bonnes dispositions affichées par les uns et les autres, que les pays sinistrés ne se retrouvent seuls à se débattre dans des situations à la limite insolubles. Soigner et nourrir les survivants, reconstruire les habitations détruites et les infrastructures socio-économiques cela exige des moyens financiers colossaux, au-dessus des moyens de ces pays pour la plupart très pauvres et surendettés. L’Allemagne a certes proposé un moratoire sur la dette de l’Indonésie et de la Somalie auprès du Club de Paris, mais la plupart des pays, tels la Tanzanie, le Kenya, voire le Bangladesh, sont dans une situation identique. Et pour l’heure, la proposition allemande n’a reçu aucune suite auprès des membres du Club de Paris composé des pays créanciers tels les USA, la France, le Japon... À la limite, seule la pression de l’opinion publique des pays les plus riches peut contraindre leurs gouvernements à se départir d’une vision néolibérale de l’assistance à pays en danger et à faire un geste significatif en leur faveur.

Hassane Zerrouky
mael.monnier
 
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Message par logan » 30 Déc 2004, 22:32

A gerber
logan
 
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Message par Koceila » 31 Déc 2004, 13:54

Les gens meurts ........ et eux ne pensent qu'à ramasser du pognon!

a écrit :Les tsunamis ont tué des dizaines de milliers de personnes mais les Bourses d’Indonésie et d’Inde battent des records, portées par un climat économique jugé favorable. Pour les investisseurs, le chiffre clé depuis dimanche n’a pas été le bilan humain catastrophique. Le monde des affaires s’est plutôt penché sur des études constatant que les compagnies d’assurances étrangères sortaient quasiment indemnes des vagues meurtrières.


insoutenable!.... Lénine reveille toi!
Koceila
 
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Message par mael.monnier » 31 Déc 2004, 15:25

(Zelda @ vendredi 31 décembre 2004 à 14:16 a écrit : Oui sur le constat, ces articles sont intéressants et révoltants.

Mais pour des pistes de solutions, ça laisse plutôt sur sa faim...

Compter sur l'ONU pour résoudre le vaste problème de la misère des pays pauvres ! Faut oser. Dans un genre plus soft, compter sur l'opinion publique... Mais si c'était possible, on vivrait déjà dans une société harmonieuse (je ne sache pas qu'il y ait une telle majorité de salauds qui ait sciemment choisi une société qui exploite la grande majorité des humains...)
Je suis bien d'accord, tant que l'on n'aura pas renversé ce système de guerre économique, il en sera malheureusement ainsi.

Toutefois, sous la pression de l'opinion publique -- avec des pétitions voire des marches silencieuses --, on peut sans doute pousser les pays riches à faire un effort supplémentaire (moratoire et réduction de leurs dettes, aides à la reconstruction au-delà des aides humanitaires, règles interdisant la construction de complexes hôteliers qui ne respectent pas l'environnement -- par l'intermédiaire de filiales ou non --, devoir d'information de tout pays menacé par une catastrophe, etc.). Et je ne vois pas comment faire autrement pour pousser les pays riches à le faire.
mael.monnier
 
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Message par Endymion » 01 Jan 2005, 12:04

a écrit :je ne vois pas comment faire autrement pour pousser les pays riches à le faire

Prendre le pouvoir et organiser l'Internationale des travailleurs ?

a écrit :Lénine reveille toi!

"Il n'est pas de sauveur suprême [...] Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes" (E. Pottier)
Endymion
 
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Message par satanas » 01 Jan 2005, 12:39

Il est malgré tout assez rassurant que dans nos mondes impérialistes répugnants ,juste à côté des capitalistes les plus rats, émerge une conscience d'appartenir à la meme communauté humaine et une solidarité concrétisée par des dons,émanant souvent de gens eux memes pas très riches ....

On se console comme on peut de ne pas pouvoir faire sauter plus vite ce système économique failli et criminel....
satanas
 
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Message par mael.monnier » 01 Jan 2005, 18:15

<!--QuoteBegin-Endymion+samedi 1 janvier 2005 à 12:04--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> (Endymion 4 samedi 1 janvier 2005 à 12:04)</td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin--><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->je ne vois pas comment faire autrement pour pousser les pays riches à le faire<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Prendre le pouvoir et organiser l'Internationale des travailleurs ?<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Oui, évidemment mais c'est pas demain la veille. Donc en attendant, je ne vois pas comment faire autrement que de recourir à des pétitions ou à des marches silencieuses pour faire pression sur les dirigeants des pays riches. Cela n'empêche bien évidemment pas, bien au contraire, de souligner que ce n'est que lorsque le prolétariat aura pris le pouvoir qu'on pourra mettre fin à ce monde où des milliards de gens sont condamnés à la pauvreté, et qu'on pourra avoir un monde fraternel et solidaire.
mael.monnier
 
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