Menigon reste en prison

Message par alex » 21 Déc 2004, 13:09

Nathalie Ménigon restera en cellule

Par Dominique SIMONNOT
mardi 21 décembre 2004

Il y avait peu d'espoir, et comme il fallait s'y attendre, la juridiction régionale de libération conditionnelle de Douai (Nord) a rejeté la suspension de peine de Nathalie Ménigon pour raison médicale. «Les deux expertises médicales concluaient qu'il n'y avait pas d'aggravation de son état de santé depuis l'année dernière et que son état était compatible avec la détention», a expliqué Jean-Louis Chalanset, son avocat. Des expertises étranges puisque, selon l'avocat «l'un des experts indiquait notamment que l'on ne connaissait pas "l'origine des accidents vasculaires cérébraux dont elle a été victime", ce qui est fondamental pour déterminer les soins». Nathalie Ménigon, en effet, a été victime en prison d'accidents cérébro-vasculaires qui l'ont laissée très affaiblie et partiellement hémiplégique. Pour le PCF, «cette décision est injuste et incompréhensible [...] on peut s'interroger sur l'acharnement contre cette femme dont l'état de santé interdit qu'on puisse la considérer comme dangereuse pour la société». A 47 ans, l'ancienne militante d'Action directe aura achevé en mars sa dix-huitième année de prison. Ce qui signera la fin de la période de sûreté qui assortit sa peine de perpétuité prononcée pour les assassinats du patron de Renault Georges Besse et de René Audran, ingénieur général des armées. Elle pourra alors demander sa libération conditionnelle.

© Libération



ACTION DIRECTE

Suspension de peine
rejetée pour Ménigon

NOUVELOBS.COM | 20.12.04 | 11:50

Action directe. La juridiction de libération conditionnelle de Douai a refusé pour la deuxième fois la demande de suspension de peine de Nathalie Ménigon. Condamnée à perpétuité, elle est aujourd'hui partiellement hémiplégique à la suite d'accidents vasculaires cérébraux.


L'avis de recherche de Nathalie Ménigon en 1976 (Sipa)

L a militante d'Action directe Nathalie Ménigon reste en prison, après le rejet lundi 20 décembre au matin par la Juridiction régionale de libération conditionnelle de Douai (Nord) de sa deuxième demande de suspension de peine pour raison médicale.
La décision de maintenir Nathalie Ménigon en détention a été prise "au vu des expertises médicales", a précisé la Juridiction.
Incarcérée à Bapaume (Pas-de-Calais), l'ancienne membre du groupe terroriste, âgée de 47 ans, est partiellement hémiplégique à la suite d'accidents vasculaires cérébraux.
Son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, a indiqué qu'elle devrait faire appel de cette décision.

Expertises médicales

"Les deux expertises médicales concluaient qu'il n'y avait pas d'aggravation de son état de santé depuis l'année dernière et que son état était compatible avec la détention", a-t-il précisé.
Selon Me Chalanset, l'un des experts indiquait notamment que l'on ne connaissait pas "l'origine des accidents vasculaires cérébraux dont elle a été victime, ce qui est fondamental pour déterminer les soins".
En avril 2004, une première demande de suspension de peine avait été rejetée par la Juridiction nationale de libération conditionnelle (JNLC).
Nathalie Ménigon est incarcérée depuis février 1987, date à laquelle elle a été arrêtée avec les autres membres du noyau dur d'Action directe (AD), Jean-Marc Rouillan, Joëlle Aubron et Georges Cipriani.
Ils ont été condamnés à deux reprises, en 1989 et 1994, par la cour d'assises de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 18 ans, notamment pour les assassinats du PDG de Renault Georges Besse et de l'ingénieur général René Audran.

Période de sûreté

La période de sûreté à laquelle Nathalie Ménigon est soumise doit s'achever en mars prochain. Selon son avocat, elle devrait alors demander à bénéficier d'une mesure de libération conditionnelle.
La décision dépendra de son "environnement social extérieur" et notamment de ses capacités de réinsertion. Selon Me Chalanset, Nathalie Ménigon a déjà au moins une possibilité d'accueil à l'extérieur et la gendarmerie a conduit une enquête sur ce point qui s'est, selon lui, révélée "favorable".
Seule parmi les militants historiques d'AD, Joëlle Aubron, 45 ans, a jusqu'à présent bénéficié, en juin dernier, d'une suspension de peine pour raison médicale après avoir été opérée en mars d'une tumeur au cerveau.
La militante, qui a jugé "indécent" de se repentir en septembre dernier dans une interview à Libération, est soumise à un contrôle judiciaire qui lui interdit de sortir du département de l'Yonne où elle réside, sauf pour son traitement médical.
L'état de santé de deux autres membres d'AD, toujours détenus, est également très dégradé. Jean-Marc Rouillan souffre d'un cancer du poumon et Georges Cipriani a fait depuis 2001 plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
alex
 
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Message par alex » 23 Déc 2004, 15:17

Communiqué de la :

LIGUE COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE

En finir avec la vengeance d’Etat

Pour la troisième fois, la demande de suspension de peine de Nathalie Menigon a été rejetée. Elle a été victime en détention de deux accidents vasculaires cérébraux qui la laisse en partie hémiplégique. Une libération dans les plus brefs délais s’impose. Les experts médicaux, qui ont statué sur son cas, "reconnaissent une apparition plus franche des lésions". Pourtant, pendant que l’Etat libère, dans le cadre de la loi Kouchner, ses hauts commis (Papon, Le Floch-Prigent, Tarallo), il exerce inlassablement sa vengeance à l’égard des militants d’Action directe. La peine de mort en prison doit aussi être abolie.
alex
 
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