La LCR fait des appels du pied au PCF pour le non

Message par Barnabé » 13 Déc 2004, 14:36

a écrit : Le slégislatives ,nous nous y devons.
C'est le parlement. L'instance la pus representative dans n'importe quelle démocratie.
J'y vois un double intérêt.Celui de publiciser nos idées ,c'est le point que j'ai développé pour le réferendum Mais aussi d'être en accord avec nos principes politiques.
Le pouvoir revient au peuple ,inutile ,j'imagine de faire une longue dissert là-dessus,ici ,sur le forum de LO.
Le parlement en France comme ce qu'il aurait pu être en Europe sans cette constitution aristocrate peut et doit servir la marche vers l'émancipation .
Je m'explique.

IL n' ya pas de possibilité de bouleverser l'ordre établi en France ou en Europe sans s'accorder sur un terrain institutionnel établi au préalable. Ces démocraties sont trop vieilles pour prétendre en changer l'ordonnancement .
A partir de ce constat, il me paraît évident que nos forces doivent être dirigées vers ce but .
En somme ,je vais vite, fais -un peu d'ellipse, mais le Parlement peut devenir un soviet.


NOn,non,non. j'entends ici les cassandre et les défaitistes surgir et élever leur voix contre ce qui pourrait être jugé comme de l'optimisme béat.
Non.

"optimisme béat"? non. Incompréhension complète du rôle du parlement bourgeois, absence complète d'analyse et de perspectives de classe, ça c'est sûr. Non, le pouvoir ne revient pas "au peuple", parce que le "peuple" dit comme ça, abstraitement, ça n'existe pas. Ce qui existent ce sont des classes sociales. Le parlementarisme est une forme de la domination de la bourgeoisie sur la société. Le parlement ne peut servir aucune "marche vers l'émancipation", il ne sert que la classe bourgeoises. Non, il n'y a pas à "s'accorder sur un terrain institutionnel établi au préalable", le seul bouleversement de l'ordre établi possible, c'est une révolution qui détruira les états bourgeois (parlementaires ou non) et construira à leur place un autre type d'état contrôlé et au service d'une autre classe. Les soviets ne sont pas simplement des parlements bourgeois améliorés, ce seront les organes à la fois de discussion, de décision, et d'exécution de la classe ouvrière, avec des élus contrôlé en permanence par l'ensemble des travailleurs, révocables etc. Les soviet seront surtout la classe ouvrière organisée politiquement. Tout l'inverse donc de la démocratie "représentative" des parlements bourgeois.
Alors se présenter aux élections, oui. Pour d'abord avoir une tribune pendant les campagnes. Et si jamais des révolutionnaires obtiennent des sièges dans une assemblée quelconque (locale ou nationale) le rôle de ces élus ne pourra être que de s'en servir comme tribune, pour dénoncer, défendre leur pespective, rendre compte aussi aux travailleurs de ce qui s'y fait, dit, décide. En tout cas pas à entretenir l'illusion que leur présence à commencé à les transformer en soviets.
Et l'on a du reste aucune raison de refuser de se présenter aux présidentielles et d'accepter pour les législatives. Sauf si l'on veut entretenir l'illusion qu'une république bourgeoise parlementaire est moins bourgeoise qu'une république bourgeoise présidentielle (ah la belle et prolétarienne IVème république!). C'est justement pour les référendum que la question est plus compliquée, vu qu'on ne s'y présente pas derrière un programme, et que le risque existe alors d'être moins bien compris, entendu, noyé parmi ceux qui appellent pour d'autres raisons à la même réponse que nous.
a écrit : Nous pouvons matériellement emmener des "révolutions " entendez-ça comme vous voulez. Et nous le pouvons par le biais institutionnel et juridique.
Ne vous en déplaisent. Vous qui croyez que l'on peut encore prendre des palais d'hiver rien que par la force de nos bras.

Par la force de nos bras, sans doute pas, mais par la force de l'intervention politique de la classe ouvrière, oui, mille fois plus que par le "biais institutionnel et juridique". Derrière les défenseurs de tels "biais", on sait que ce sont toujours les classes populaires qui finissent par se faire biaiser...
Barnabé
 
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Message par michelangela » 13 Déc 2004, 15:22

[quote=" (Crockette @ lundi 13 décembre 2004 à 14:17"]
"Perte de confiance en soi et démoralisation". Canardos, tu as cerné le problème : En France, c'est que toutes les institutions démocratiques asservies au capitalisme (anpe, mairie, préfecture, assedic, mission locale, éducateurs ) font tout pour culpabiliser la situation du chômeur ou du sdf par ce genre d'arguments :
Entretien avec un conseiller en insertion (joueur de pipo accessoirement) et un chômeur :
- vous n'êtes pas assez flexible (il refuse un mi-temps... lui-même morcelé)
- vous n'êtes pas assez mobile (il refuse d'aller travailler en Angleterre car son gosse a besoin de lui).
- vous n'êtes pas assez qualifié (un baccalauréat aujourd'hui c'est de la merde et ses potes qui ont une maîtrise s'aperçoivent que ce n'est plus suffisant...)
- vous avez connu une période de six mois de chômage, ça va être dur d'expliquer à votre futur patron pourquoi vous êtes resté si longtemps inactif.
- vos prétentions salariales (le smic) sont limites trop exigeantes...
- acceptez vous de faire des heures supps non majorées ? Ben oui, il a pas vraiment le choix...avec cinq millions d'actifs en situation de précarité...
- Si votre patron vous dit que vous ne travaillez pas assez vite, que lui répondez-vous ? "Qu'il a entièrement raison, d'ailleurs je vais tout faire pour me défoncer chaque jour, et surtout me remettre en question (ça ils adorent, les conseillers en insertion) quand je me ramasse des remarques de mes supérieurs".


Elle est pas BELLE la VIE en FRANCE ? VIVE LE LIBERALISME, véritable vecteur d'idées abrutissantes et aliénantes. A tous les conseillers en insertion, je vous souhaite vraiment pour votre santé mentale, que vous ne prenez pas au sérieux, ce que vous dîtes quotidiennement aux chômeurs...
Vous au moins, vous n'êtes pas prêt de perdre votre boulot hein ?
je ne comprends pas à qui s'adresse ce message ?
michelangela
 
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Message par michelangela » 13 Déc 2004, 15:49

mon post précedent a sauté .je ne garde rien en mémoire et suis obligée de re-gratter le même post.

Bref.

la même erreur se re-produit depuis plus de vingt ans, celle de croire que proviendrait du ' SOCIAL ' un renversement politique.

IL n' ya pas de séparation à faire entre social/politique. Mais depuis que Collectifs,réseaux, assos et diverses orgas transversales et informellles se posent comme MOUVEMENTS du mouvement ( sociaux ) nous avons négligé la seule instance capable de transformation radicale: le POlitique.
Or, nous sommes complices aussi à l'EG de la dé-politisation générale.

A quoi aboutit une asso de chômeurs , de sans papiers , de licenciés etc, etc avec pour seuls interlovuteurs l 'Etat ,la patronat et les classes dirigeantes ?

Ca n'a aboutit à rien . la seule possibilité de re-donner un l'espoir et la confiance, la dignité de la lutte , la matérialité de l'agir réside dans notre volonté de prendre le pouvoir , la sphère politique ,sphère de la décision n'est pas à dissocier du reste. C'est un avatar du néo-libéralisme , soit de l'idéologie dominante depuis plus de vingt ans que de laisser penser que cette sphère est dévitalisée.

Ainsi, je prétends que prendre des assemblées, des communes ou des régions est le meilleur moyen de faire valoir nos idées etd e démontrer notre efficacité,

Il y'en un peu marre de rester un"" club de bien-pensants ""ayant toujours raison par ce qu'on a lu Marx et qu'on peut en mettre plein la vue avec quelques formules en causant de la lutte des classes, un club , une cameria ,bref une aristocratie de la classe ouvrière qui se complaît dans son mal-être en imaginant plus le possible de son émancipation.

A suivre.
michelangela
 
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