Genève persiste à vouloir licencier Hani Ramadan

Message par Valiere » 28 Nov 2004, 22:56

a écrit :Genève persiste à vouloir licencier Hani Ramadan
PHILIPPE BACH, Date: Jeudi, 25 novembre 2004 @ 00:00:00
Sujet Genève



CONSEIL D'ÉTAT - Dès le 1er décembre, le salaire de l'enseignant et directeur du centre islamique de Genève qui avait fait l'apologie de la lapidation sera suspendu.

Le Conseil d'Etat persiste et signe. L'Exécutif genevois a confirmé hier le licenciement de Hani Ramadan, directeur du centre islamique de Genève. Celui-ci avait été congédié de son poste d'enseignant le 5 février 2003 pour cause d'apologie de la lapidation des femmes adultères dans une libre opinion publiée par le journal Le Monde. Le licenciement avait été précédé d'une période de suspension de la charge d'enseignement. M. Ramadan avait recouru contre son licenciement. Il a continué à toucher son traitement durant toute la procédure. La décision du Conseil d'Etat s'était appuyée sur une enquête administrative rédigée par l'ancien procureur général Bernard Bertossa.
Le recours de l'enseignant avait été porté devant la commission de recours des fonctionnaires, une instance rattachée au tribunal administratif. Cette juridiction a estimé, le 5 mars dernier, qu'il y avait bien faute professionnelle de M. Ramadan mais que la sanction était disproportionnée.
La décision de la commission de recours ne peut pas être attaquée par l'Etat. Ce dernier avait annoncé en mars qu'il ne réintégrerait pas M. Ramadan dans sa charge d'enseignant, nonobstant la décision de l'instance de recours. Ce qu'il a confirmé hier au terme d'une seconde enquête administrative. Celle-ci a été ouverte sur la base d'éléments nouveaux. A savoir des propos prononcés par l'intéressé dans la presse à la suite du désaveu de la décision du Conseil d'Etat.
Dans des interviews, il aurait ainsi rejeté l'accusation de sexisme, en relevant que la lapidation s'applique tant aux femmes adultères qu'aux hommes. «Ce n'est pas là, bien sûr, le problème, mais bien le fait que la lapidation est une forme de torture», a noté M. Cramer. De plus, M. Ramadan aurait aussi évoqué dans la presse alémanique les cas où un homme peut légitimement infliger des violences à son épouse.
Le Conseil d'Etat a donc envoyé hier un courrier à M. Ramadan pour lui signifier que son licenciement reste effectif et qu'il ne touchera plus son traitement à partir du 1er décembre. En droit genevois et vu la première décision de la commission de recours, cela ouvre la voie à une possible indemnisation. Celle-ci peut représenter entre un et vingt-quatre mois de salaires. M. Ramadan a d'ores et déjà touché son salaire depuis une vingtaine de mois sans assumer de charge à l'Etat. Dans l'esprit du Conseil d'Etat, une éventuelle indemnisation serait plus proche de la barre minimale que de l'indemnité maximale.
M. Ramadan nous avait fait savoir qu'il n'entendait plus répondre aux questions du Courrier. Ce dernier, suite à la libre opinion, avait annoncé à ses lecteurs qu'il ne donnerait plus la parole au directeur du centre islamique de Genève, celui-ci se plaçant en dehors du champ de débats démocratiques.



Cet article provient de Le Courrier (Suisse)
http://www.lecourrier.ch/
Valiere
 
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Message par Valiere » 28 Nov 2004, 23:02

Jeudi 2 décembre sera diffusée à l' émission "Envoyé Spécial" une enquête révélant le vrai visage de Tariq Ramadan. D' autant plus intéressant que l' auteur est un journaliste algérien réfugié politique en France.
Valiere
 
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Message par Koceila » 29 Nov 2004, 22:38

quote:
a écrit :CONSEIL D'ÉTAT - Dès le 1er décembre, le salaire de l'enseignant et directeur du centre islamique de Genève qui avait fait l'apologie de la lapidation sera suspendu.



Il était temps! :dry:
Koceila
 
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Message par Valiere » 30 Nov 2004, 14:42

il était temps oui...
Les intégristes ne désarment pas....
A votre télé jeudi
Valière

Pour info, contre les censeurs, l'émission Envoyé spécial à regarder, à
enregistrer le jeudi 2 décembre sur France 2.
Marie-France Durand

Al-Manar vient d'être autorisé mais l'UOIF demande la censure d'un
documentaire sur Tariq Ramadan !

PARIS, 27 nov 2004 (AFP) © 2004 AFP Médias-islam

L'Union des organisations islamiques de France (UOIF) a demandé samedi à
France 2 de déprogrammer un reportage "aux allures de procès d'intention"
sur l'intellectuel suisse musulman Tariq Ramadan que la chaîne française
s'apprête à diffuser jeudi 2 décembre.

Dans un communiqué, l'UOIF souligne que ce reportage est "réalisé par
Mohamed Sifaoui, connu pour son hostilité contre les symboles de la pratique
musulmane". Selon l'UOIF, le même reportage a été déprogrammé le 24
septembre dernier par la Télévision suisse romande (TSR), à laquelle il
avait été préalablement proposé, "au regard du manque d'objectivité qui a
guidé son réalisateur".

"L'UOIF dénonce et condamne cette campagne de dénigrement cautionnée et
portée aujourd'hui par une chaîne publique dont la mission d'information est
compromise par la diffusion de ce reportage aux allures de procès
d'intention", selon le texte.

"L'UOIF demande donc, au nom de la déontologie qui a guidé la TSR dans sa
décision, la déprogrammation de ce sujet et d'encourager par ce geste la
rigueur journalistique dans la recherche de la vérité", conclut le
communiqué.

a écrit :Communiqué de la revue ProChoix

Envoyé Spécial a programmé pour ce jeudi 2 décembre un documentaire unique :
le premier document audio-visuel enquêtant réellement sur le prédicateur
Tariq Ramadan. Jusqu'ici, la plupart des émissions télévisées se sont
contentées de donner la parole, sans vérifier et sans enquêter, à cet homme
rôdé au double discours au point de se faire passer pour un réformiste
progressiste alors qu'il est fondamentaliste. Comme pour le Front national,
cette médiatisation n'a pas permis d'informer mais tout au contraire servi
la propagande intégriste. Il a fallu un livre, Frère Tariq. Discours
stratégie et méthode de Tariq Rmadan  de Caroline Fourest, et un
documentaire de Mohamed Sifaoui pour que le grand public soit enfin alerté.
C'est bien ce qui inquiète Tariq Ramadan < qui a adressé une lettre de mise
en garde à France 2, attaquant le réalisateur et demandant la
déprogrammation du documentaire. Aujourd'hui, l'UOIF vient à son secours
dans un communiqué construit sur le même mode, maniant attaques et
contre-vérités. Ainsi, alors que Al-Manar vient d'être autorisée à émettre,
une chaîne publique se voit sommée de se censurer parce qu'elle ose un
documentaire critique sur Tariq Ramadan !

Qui est Mohamed Sifaoui ?
On connaît Mohamed Sifaoui pour ses reportages, courageux, sur l¹islamisme.
En Algérie, il travaillait pour un journal dont le siège a été soufflé par
un attentat du GIA. Rescapé, il a perdu plusieurs de ses collègues et amis.
Depuis la ³concorde civile², il a du mal à supporter l¹idée de pouvoir
croiser l¹un de ces assassins dans la rue, libres comme l¹air, comme si de
rien n¹était. Lui-même ne peut pas rentrer en Algérie et voir sa famille à
cause de ses désaccords avec le pouvoir en place. Alors il exerce ses
talents en France. Le 1er octobre 2002, il se rend au tribunal où l¹on juge
les deux auteurs de l¹attentat de St Michel qui a frappé la France en 95. Il
croise un ami d¹enfance. Un sympathisant des islamistes, qui le croit
aussitôt des leurs. Par réflexe journalistique, Sifaoui ne dément pas, le
laisse parler, au point d¹être mis en contact avec une petite équipe au
service du djihad. Il filme en caméra cachée, devenant l¹un des premiers
journalistes à avoir infiltré une cellule reliée à Al-Quaïda et à nous
ramener les images. Depuis, bien sûr, il est haï et considéré comme un «
traître » par les réseaux islamistes de l¹hexagone.

Le documentaire
Pour son dernier reportage, consacré à Tariq Ramadan, il s¹est rendu à
visage découvert au siège lyonnais du prédicateur : la librairie Tawhid. Ne
sachant pas qu¹il était enregistré, l¹un des fidèles de Ramadan l¹a
cordialement menacé.

Le reste du reportage, diffusé sur Envoyé Spécial, est encore plus édifiant.
Pour la première fois, un journaliste télé a vraiment enquêté au lieu de se
contenter d¹interviewer Ramadan. D¹ailleurs Ramadan a refusé de le
rencontrer. Mais Sifaoui lui a quand même donné la parole : en diffusant des
extraits de ses conférences audio et vidéo. Edifiant. Aussi en interviewant
plusieurs de ses soutiens ou amis, comme l¹islamologue Bruno Etienne. Mais,
pour la première fois dans un reportage, Sifaoui a également donné la parole
à tous ceux qui tirent la sonnette d¹alarme. L¹auteure de Frère Tariq,
Caroline Fourest y est interviewée. Ainsi qu'Antoine Sfeir (directeur des
Cahiers de l¹Orient), Richard Labévière (journaliste à RFI), Jean-Charles
Brisard (avocat du collectif des familles du 11/09) ou encore le directeur
de thèse de Tariq Ramadan qui a découvert avec effroi combien ce dernier
n¹avait aucun recul vis-à-vis de la pensée de son grand-père et tentait tout
au contraire de le réhabiliter par le biais d¹une thèse apologétique. Le
résultat est sobre, presque trop mesuré, mais convainquant.

La Télévision Suisse sous pression
L¹histoire même de la diffusion du film est révélatrice des complicités dont
bénéficie Ramadan, notamment dans la presse Suisse où les Frères Hani et
Tariq interviennent de façon omniprésente. La Télévision Suisse Romande est
connue pour servir régulièrement de tribune à la famille Ramadan. Avec le
reportage de Sifaoui, la TSR aurait pu rétablir un tout petit peu l¹
équilibre. Au début, la chaîne feint de s¹intéresser au projet. Elle
visionne le film, félicite son réalisateur et insiste même pour diffuser le
reportage en premier, avant la France et Envoyé Spécial. Puis, soudain, elle
prétexte le référendum sur la naturalisation suisse pour rapporter la
diffusion. Sans doute à raison, vu le climat et la propagande populiste et
xénophobe suscitée par le débat. Mais une fois le débat passé, n¹était-il
pas temps d¹informer, enfin, les téléspectateurs Suisse sur le vrai visage
d¹un homme qu¹elle présente depuis des années comme un « simple intellectuel
musulman » voire comme un musulman progressiste ? La TSR rechigne, demande à
Sifaoui de refaire son film et veut même censurer certains passages,
pourtant on ne peut plus corrects et mesurés ! Ce que le réalisateur ne peut
accepter. Bilan, le film ne passera pas sur la TSR. Tant pis. Les
téléspectateurs suisses pourront se venger en guettant la rediffusion
d¹Envoyé Spécial sur TV5S

Il est programmé pour ce jeudi 2 décembre, sur Envoyé Spécial (France 2)
Valiere
 
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