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Message par logan » 16 Nov 2004, 23:40

Non interluttant je ne suis pas d'accord définitivement.
Le mot d'ordre de retrait des troupes françaises doit être utilisé sans aucune condition comme l'ont compris justement LO et la LCR, c'ets le point de départ de tout redressement de la situation.

a écrit :interluttant : il me semble que l'armée française n'a fait "que" dégager l'accès à l'aéroport et protéger l'Hôtel d'Ivoire


Ah bon tirer sur une foule de civils désarmés avec des snipers et des assassins armés de Famas c'est "protéger l'hôtel ivoire"???
Moi j'appelle ça une politique post coloniale assassine.

De plus ton raisonnement cloche complètement : dans le fond tu te prononces CONTRE la politique française en Cote d'ivoire pas vrai?
Alors comment peut on être A LA FOIS CONTRE la politique de la France en cote d'ivoire et POUR la présence de l'armée française??
La guerre c'est "la continuation de la politique par d'autres moyens". Si on n’est pas d'accord avec la politique du gouvernement français on est obligé de se déclarer contre la présence de l’armée française en côte d’Ivoire.
logan
 
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Message par Valiere » 17 Nov 2004, 00:35

Des manifs sont elles prévues ou est-ce que l'extrême gauche se contente de commiuniquer?
Valiere
 
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Message par ianovka » 17 Nov 2004, 10:51

L'édito des bulletins d'entreprise :

a écrit :
EXPLOITEURS ET TROUPES FRANÇAISES, HORS DE COTE-D'IVOIRE ET D'AFRIQUE !

    Chirac l'a décidé : l'armée française reste en Côte-d'Ivoire. "Nous ne voulons pas laisser se développer une situation pouvant conduire à l'anarchie ou à un régime de nature fasciste". Mais, depuis la conquête coloniale, l'armée française n'a jamais quitté la Côte-d'Ivoire, et la "situation d'anarchie" est pourtant là. Quant à la nature du régime, le président ivoirien Gbagbo n'a pas eu de mal à rappeler à Chirac que les gouvernements français ont soutenu pendant près de quarante ans Houphouët-Boigny, qualifié alors de "sage de l'Afrique", malgré un régime de parti unique où les oppositionnels étaient emprisonnés, torturés, voire assassinés.
    Gbagbo n'est ni meilleur ni pire que cette liste de dirigeants africains, de Bokassa à Bongo, soutenus par Paris tant qu'ils maintenaient l'ordre dans leur pays et laissaient les groupes français faire des affaires.
    Il faut le cynisme du dirigeant d'une puissance impérialiste pour attribuer à son protégé local la responsabilité de la détérioration de la situation. Car si cette ancienne colonie française, la plus riche pendant longtemps, est aujourd'hui en situation de guerre civile, avec un territoire coupé en deux, la France y a une large part de responsabilité.
    Elle n'a rien trouvé à redire à la démagogie des clans politiques rivaux pour le pouvoir tant qu'elle n'était développée que contre les travailleurs et les paysans migrants venus du Burkina voisin et du nord du pays, et pas contre les Français.
    Mais la France est responsable de la situation en Côte-d'ivoire pour une autre raison bien plus profonde. Ce pays passait pour riche à cause de ses ressources naturelles, cacao et café notamment, mais aussi parce que c'est par lui que transitaient les affaires réalisées dans les autres anciennes colonies française de la région.
    De grands groupes capitalistes français dominent l'économie : Bouygues pour les nombreux chantiers de construction ou pour la distribution de l'eau dans les quartiers aisés de la capitale ; Bolloré qui a mis la main sur le port d'Abidjan, le plus important de cette région d'Afrique, sur l'unique chemin de fer, et bien d'autres. Dans leur ombre, sont venus de France ou d'ailleurs ceux qui cherchaient à faire fortune. Et, autour d'eux, des cadres petits et grands, des restaurateurs, des hôteliers, des propriétaires de boutiques qui, comme l'affirment ceux qui ont dû partir ces jours derniers, ont pu avoir là-bas une vie qu'ils ne pouvaient espérer ici : villas, piscines et serviteurs, noirs, bien sûr.
    Mais la vie que les rapatriés ont dû abandonner, la majorité des Ivoiriens ne pouvaient même pas en rêver. La prospérité de la Côte-d'Ivoire n'a jamais profité à la majorité de sa population. A deux pas des buildings et des banques du centre et des boutiques de luxe des quartiers aisés, ont poussé des bidonvilles lépreux, avec leurs centaines de milliers de pauvres pour qui la survie quotidienne pose problème.
    Alors, il ne faut pas s'étonner que ce qui, dans la bouche de Gbagbo ou de sous-fifres, n'était que démagogie contre les étrangers, comme certains dirigeants d'ici savent en faire, ait trouvé du répondant dans une population pauvre. Ceux qu'on a vu descendre, hagards, des avions ne sont sans doute pas les principaux profiteurs du pillage de la Côte-d'Ivoire par l'impérialisme français. Ces derniers siègent dans les conseils d'administration des grandes sociétés et beaucoup n'ont jamais mis les pieds en Côte-d'Ivoire. Mais on ne mène pas impunément une vie de privilégiés dans un pays où la misère est partout.
    En réaffirmant la présence de l'armée française, la France impérialiste tient à affirmer qu'elle veut continuer sa domination. Les patrouilles françaises dans les rues d'Abidjan ne diminueront pas les tensions. Elles ajouteront une humiliation de plus à celles du passé et du présent. Et chaque Ivoirien tué par l'armée française ajoutera de la haine à la haine.
    La France, ses exploiteurs et les militaires pour les protéger n'ont rien à faire en Côte-d'Ivoire !

    Arlette Laguiller
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Message par interluttant » 17 Nov 2004, 12:04

Barnabé, tu écris "qu'il est élémentaire (sans que ce soit l'alpha et l'oméga de nos perspectives, mais qui a dit cela) de dénoncer auprès des travailleurs la présence impérialiste et d'exiger son retrait. ".
Justement, discuter de la Une d'un journal, c'est discuter de où est l'Alpha et l'Omega.
Logan tu écris de moi "comment peut on être A LA FOIS CONTRE la politique de la France en cote d'ivoire et POUR la présence de l'armée française??" Mais je n'ai pas dit que j'étais POUR la présence de l'armée française là-bas ! Je suis même contre ! Je discute de l'opportunité de tel ou tel slogan. Critiquer le fait de mettre en avant le mot d'ordre "retrait de l'armée française de côte d'Ivoire", ce n'est pas conseiller de mettre en avant le slogan "oui à la présence de l'armée française en CI". Il y a des nuances.
Il faut arriver dénoncer la présence de l'armée française sans présenter son départ comme la solution immédiate, c'est tout ce que je dis.
Le titre "EXPLOITEURS ET TROUPES FRANÇAISES, HORS DE COTE-D'IVOIRE ET D'AFRIQUE !", dans la mesure où il associe les exploiteurs et étend le problème à l'Afrique entière me conviens.
interluttant
 
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