Marzipan, tu ne sais pas lire. Il est di (page 19) que "L'association Voix des Femmes a traité 145 cas de mariages forcés", et toi tu transformes "traité" en "chiffré", ce n"est pas le même sens !
Un autre article, sur le site du gouvernement :
a écrit : LES MARIAGES FORCES
23 Septembre 2002
1. Données statistiques
D’après le GAMS (Groupe femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles), on évalue à 70 000 le nombre d’adolescentes de 10 à 18 ans potentiellement menacées, toute communautés confondues, domiciliées en Ile-de-France et dans six départements à forte population immigrée (Nord, Oise, Seine-Maritime, Eure, Rhône, Bouches-du-Rhône).
Si le phénomène est difficile à recenser, car le sujet est tabou, toutes les associations constatent une hausse des mariages forcés dans toutes les communautés où ils sont pratiqués, qu’elles soient originaires de Turquie, du Maghreb, d’Afrique noire ou d’Asie. Pour le GAMS, cette augmentation s’explique d’abord pour des raisons démographiques mais aussi administratives : en effet, les jeunes filles nées de la politique de regroupement familial au début des années quatre-vingt arrivent aujourd’hui à l’âge du mariage. Pour les époux venus de l’étranger, c’est aussi une stratégie d’obtention des papiers.
D’après l’association ELELE, aujourd’hui 94% des garçons et 98% des filles d’origine turque ayant grandi en France sont victimes à l’âge de 18 ou 19 ans de mariages arrangés avec de jeunes Turcs. Il s’agit souvent d’unions avec le cousin germain ou la cousine germaine maternelle.
Selon la génération, l’intensité de la pratique religieuse et la position sociale, selon le sexe de la personne, selon la région d’où ces populations ont émigré, selon le modèle d’éducation choisi, les relations matrimoniales différent, pouvant aller dans les situations extrêmes jusqu’à la séquestration ou le retour forcé au pays d’origine de la jeune fille.
L’immense majorité des filles acceptent le mariage parce qu’elles sont jeunes et redoutent la rupture avec la famille. Souvent quelques années après l’union, elles en ont assez et se rebellent, car les mariages forcés aboutissent souvent à des violences conjugales. Parfois, elles parviennent à divorcer et se réconcilient quelques années plus tard avec leurs parents. Mais certaines sombrent dans la dépression, multiplient les fugues ou les tentatives de suicide, voire finissent par se prostituer.
2. Les dispositions législatives et réglementaires
En France, le mariage civil est le seul reconnu par la loi et doit nécessairement précéder le mariage religieux. Les époux doivent avoir dix-huit ans révolus pour l’homme et quinze ans révolus pour la femme, sauf dispense du Président de la République (articles 144 et 145 du Code civil).
Enfin, si la jeune fille est mineure, il reste la possibilité de saisir le juge pour enfants pour qu’il interdise la sortie du territoire. Si la jeune fille a moins de quinze ans et a été mariée, il faut faire la preuve de relations sexuelles forcées, l’accusé sera jugé devant un tribunal pénal.
Si la jeune fille est majeure, il faut prouver que le mariage a été forcé, notamment par des violences psychologiques. De 18 a 21 ans, la victime qui porte plainte peut demander à bénéficier d’un contrat pour jeune majeur.
3. Actions mises en œuvre sur le terrain
Les associations spécialisées sont des partenaires irremplaçables auprès des jeunes et de leurs familles et auprès des intervenants des diverses professions concernées. Elles connaissent et prennent en compte les aspects culturels, les aspirations des jeunes femmes, le poids et les mécanismes des traditions patriarcales contre lesquelles elles agissent et interpellent les institutions en charge de la protection des mineures, des droits des femmes, de l’aide sociale.
Parmi ces associations, citons ELELE Migrations et cultures de Turquie, Groupe femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles (GAMS), les Nanas beurs, les Voix d’elles rebelles, Voix de femmes, association Fatoumata pour l’émancipation des femmes (AFEF)…
Souvent, ce n’est qu’à l’école que les jeunes filles ont la possibilité de se confier. C’est pourquoi le ministère de l’Education nationale, alarmé, a organisé le 7 mars 2002 une journée de sensibilisation des personnels des lycées, intitulée De la mission générale d’émancipation par l’école à la lutte contre les mariages forcés. La déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité d’Ile-de-France, Catherine MORBOIS, est intervenue sur la prévention de la pratique des mariages forcés.
La délégation est très active dans l’élaboration et la mise en œuvre d’actions de formation des personnels de l’Education nationale en région Ile-de-France à la prévention des mariages forcés. Depuis le premier trimestre 2000, sur le seul département de Seine-St-Denis, 460 intervenants sociaux ont été formés, prioritairement du service social en faveur des élèves.
sourceA chaque fois qu'on t'apporte des éléments, tu essaies de diminuer, en disant qu'il n'y a que 1000 ou 145 mariages forcés et que les mariages arrangés c'est cool, et tu ne nous donnes aucun élément pour te justifier. C'est pour le moins de la mauvaise foi.
Dans l'article que je viens de copier ici, on voit que ce n'est pas du tout facile de sortir d'un mariage forcé.