délocalisation = progrès de l'humanité?

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par manu31 » 08 Nov 2004, 21:26

(Alceste @ lundi 8 novembre 2004 à 19:35 a écrit :
a écrit :Et pourquoi ton parti, sur les marchés, ne défend pas la dictature du prolétariat et préfère défendre la Nation et de la République?


Et oh, chté dmandé en premier d'abord! J'étais prems! Si monsieur!
Ce n'était pas une vraie question, sinon j'aurais commencé par te répondre. J'essayais seulement de te montrer que les mots d'ordre concrets pouvaient sembler n'avoir rien de commun avec des textes plus généraux, en tout cas avec des extraits sortis de leur contexte. Mais j'étais visiblement trop ambitieux.
manu31
 
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Message par Alceste » 08 Nov 2004, 23:08

a écrit :il est abusif de parler exclusivement des délocalisations et de l'Europe et de l'ouverture des frontières comme cause des suppressions d'emplois.


Ca d'accord. Mais quand même, le texte de DR est clair : pour eux, délocalisation = industrialisation de régions pauvres = développement de l'industrie. On est en plein reve capitaliste!
Comment ne pas voir dans les délocalisations la destruction de la classe ouvrière où le prolétariat chinois va être sur exploité dans des usines qui ressembles à des prisons et que des régions entière en france sont plongés dans le désolement social?

Soit on combat les délocalisations, soit on affirme qu'il ne faut pas s'y opposer pour ne pas défendre "notre industrie". Moi je défend l'industrie car je sais que sa destruction ne veut pas dire développement des forces productives, mais destruction des forces productives, régression sur toute la ligne.
Pour moi, le capitalisme est réactionnaire sur toute la ligne, il ne produit plus aucun progrès même minime, il ne se maintien qu'en faisant marché l'humanité toute entière vers l'abime.
Voilà pourquoi je pense que la révolution prolétarienne est à l'ordre du jour, et que ce qui empeche la classe ouvrière de faire la révolution, ce sont les appareils contre révolutionnaires qui s'attache à défendre le capitalisme aux yeux des travailleurs.
Alceste
 
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Message par logan » 08 Nov 2004, 23:47

a écrit :Comment ne pas voir dans les délocalisations la destruction de la classe ouvrière où le prolétariat chinois va être sur exploité dans des usines qui ressembles à des prisons et que des régions entière en France sont plongés dans le désolement social?


Manifestement tu n'as pas compris : LES DELOCALISATIONS NE SONT PAS LA CAUSE DU CHOMAGE

a écrit :Pour moi, le capitalisme est réactionnaire sur toute la ligne, il ne produit plus aucun progrès même minime, il ne se maintien qu'en faisant marché l'humanité toute entière vers l'abîme.


Aucun progrès, même minime, du capitalisme depuis 1938 et le programme de transition de Trotsky.
Voilà le credo du PT.
Je me souviens quand j'avais 16-17 ans et que je lisais Informations Ouvrières tous les samedis. Je lisais que le FMI était le responsable de tous les maux et que le capitalisme transformait le moindre progrès en réaction absolue. :whistling:

Un samedi j'ai eu une discussion avec un pote et je lui ai dit, répétant les leçons apprises, que toute découverte, toute avancée technique, tout progrès apparent ne faisait que rejeter l'ensemble de la société en arrière depuis la 2ème guerre mondiale.
Il a ri et m'a dit "Aucun progrès? Et les voitures? L'électronique? L'allongement de l'espérance de vie?"
Et je suis resté sans voix, me rendant à l'évidence que la théorie du PT clochait quelque part...

a écrit :Voilà pourquoi je pense que la révolution prolétarienne est à l'ordre du jour, et que ce qui empêche la classe ouvrière de faire la révolution, ce sont les appareils contre révolutionnaires qui s'attache à défendre le capitalisme aux yeux des travailleurs.

La situation est donc révolutionnaire. La classe ouvrière est en passe de prendre le pouvoir. Mais Les méchants appareils contre révolutionnaires l’en empêchent.

Mon père, ex militant OCI, m'a dit un jour avec un sourire triste : "Tu sais, jeune, j'étais certain que je vivrais la révolution." Comme des milliers de militants à l'OCI on l'a bercé d'illusions sur les possibilités révolutionnaires de sa période. Comme des milliers de militants OCI il n’a rien vu venir. Et aujourd'hui, à cause de ça, il a un sourire triste.
logan
 
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Message par logan » 08 Nov 2004, 23:52

Pas loin :hinhin:
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Message par Alceste » 09 Nov 2004, 00:13

a écrit :Mon père, ex militant OCI, m'a dit un jour avec un sourire triste : "Tu sais, jeune, j'étais certain que je vivrais la révolution." Comme des milliers de militants à l'OCI on l'a bercé d'illusions sur les possibilités révolutionnaires de sa période. Comme des milliers de militants OCI il n’a rien vu venir. Et aujourd'hui, à cause de ça, il a un sourire triste.


Comme c'est beau.
Le problème, c'est que si ton popa avait posé la question : est-ce que je vais vivre la révolution, on lui aurait répondu : l'oci c'est pas madame soleil. Car comme le faisait remarqué Gerard Bloch, la nécessité a comme manifestation la contingence. Le hasard, c'est la forme que prend la nécessité.
A la question : est-ce je vivrais la révolution, la réponse est : on ne peut pas prévoir.
A la question : est-ce que la révolution est à l'ordre du jour car le capitalisme est un système failli, la réponse est oui.

Les progrès, il peut y en avoir au niveau social : la classe peut arracher de grande victoire à la bourgeoisie... quand celle-ci est menacée de tout perdre, comme en 36 ou au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Alors comme ca les délocalisations ne génèrent pas de chomage. Mais dans ce cas pourquoi Rojo affirme-t-il :

a écrit :On t'a déjà dit que seuls 4% des licenciements en Europe sont dus a des délocalisations.


Quand une boite licencie, elle génère des emplois ou elles en supprime.
Malrgé des contradictions entre vous, vous avez un point commun : tous, vous refusez de vous en prendre aux délocalisations.

Encore une fois c'est normal : si vous pensez que le capital continue de se développer, une délocalisation est équivalent à un développement du capitalisme hors des frontières nationales.
Pourquoi pas, mais cela n'a rien à voire avec la réalité, c'est de l'idéologie pure, et par ailleurs, ca n'a rien à voir avec le trotskisme.
Alceste
 
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Message par pelon » 09 Nov 2004, 09:55

a écrit :
Quand une boite licencie, elle génère des emplois ou elles en supprime.
Malrgé des contradictions entre vous, vous avez un point commun : tous, vous refusez de vous en prendre aux délocalisations.


Ce n'est pas comme cela que l'on pose le problème. Bien entendu, le problème, c'est la perte d'emplois et on est avec les salariés quand ils se battent pour garder leur boulot, y compris quand leur travail est recréé ailleurs. Rappelons quand même que la plupart des délocalisations ont lieu entre pays développés et souvent d'une région à une autre en France. Les élus régionaux de LO ont été les seuls à dénoncer les aides des conseils régionaux aux entreprises qui créaient des emplois dans une région, en votant systématiquement contre ces subventions. Rappelons que ces créations d'emploi dans une région étaient souvent la conséquence d'une fermeture d'un site de cette boite, souvent filiale d'un grand groupe, dans une autre région.
Mais le problème, c'est ce que l'on met en avant, les délocalisations n'étant qu'un aspect mineur du problème du chômage ( même si je conçois que quand on en est victime, on se moque certes des statistiques). Prend l'exemple d'Alcatel. Ce groupe est passé en 4 ans d'un effectif de 120 000 dans le monde à 60 000. En Chine, les affectifs sont effectivement passés, dans le même temps, de 2 300 à 5 900, avec un nouveau marché donc pas au détriment de travailleurs d'autres pays. C'est s'aveugler que de ne voir que les délocalisations. Le problème, ce sont les licenciements, pas les délocalisations. Personne ne devrait croire en France qu'il a perdu son boulot à cause des travailleurs chinois.

a écrit :
Encore une fois c'est normal : si vous pensez que le capital continue de se développer, une délocalisation est équivalent à un développement du capitalisme hors des frontières nationales.


Non, je ne crois pas que les forces productives continuent de se développer (voir exemple plus haut). Ce n'est pas vrai à l'échelle de la planète. Par contre, se focaliser sur les délocalisations, justement, c'est tomber dans un piège de la bourgeoisie. Le chantage Boch nous en a donné un petit exemple. Les patrons disent "on a trop de charges en France; les 35 h. nous coulent; on nous contraint à produire ailleurs..." ce qui est faux. N'apportons pas d'eau à leur moulin.
pelon
 
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Message par logan » 09 Nov 2004, 16:03

a écrit :(alceste ) :Quand une boite licencie, elle génère des emplois ou elles en supprime. Malrgé des contradictions entre vous, vous avez un point commun : tous, vous refusez de vous en prendre aux délocalisations.


Mais Alceste : on parle de 4% de pertes d'emplois en raison de délocalisations. Les économistes parlent même de moins de 1% dans l’industrie.

D’après l'enquête parue dans l’expansion de cette semaine cela concerne seulement 11 093 emplois ces 12 derniers mois.
Mais il faut comparer ce chiffre aux emplois crées par l’investissement des capitaux étrangers en France !
27 335 emplois crées en 2003 !

En stigmatisant les délocalisations comme cause du chômage vous faites la courte échelle (une fois de plus) aux De villiers.


http://www.business-in-europe.com/fr/them/rapport_2003.htm
http://www.lexpansion.com/art/0.0.79289.0.html


Evolution des investissements étrangers annuels en nombre d'emplois, 1993-2003


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