8 soldats français tués par les forces ivoiriennes

Dans le monde...

Message par guévariste » 08 Nov 2004, 20:44

Bien, je veux bien donnetr le pouvoir à la classe ouvrière ivoirienne, mais contrairement à certains, je ne pense pas que prendre ses déirs pour des réalités soit une attitude marxiste !
Des éléctions, ce n'est pas un bon choix, mais donner le contrôle de tout le pays à un racisteca doit être une solution tout à fait trotskyste ???,
Encore, si on peut éviter les raisonnements à l'emporte pièce, merci d'avance!
C'est bien d'avoir une ligne de conduite qui determine ses actes, c'est encore mieux d'en avoir une qui permet d'envisager les conséquences de ses actes, et dans l'etat actuel des choses, appeler aux départ pur et simple dde l'armée francaise, pour laisser le sort de la classe ouvrière de côte d'Ivoire entre les mains de Gbagbo, je vois quel bénéfice, la classe ouvrière de CDI va pouvoir en tirer ...
( sans doute va-t-elle se révolter, structurée comme elle est, et installer la dictature du prolétariat, ???? :hinhin: :hinhin: :hinhin: )
guévariste
 
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Message par pelon » 08 Nov 2004, 21:02

(guévariste @ lundi 8 novembre 2004 à 20:44 a écrit :
Des éléctions, ce n'est pas un bon choix, mais donner le contrôle de tout le pays à un racisteca doit être une solution tout à fait trotskyste ???,

Oui mais tu n'es pas plus réaliste si tu penses que l'Etat français peut organiser des élections en CdI avec le ressentiment et même la haine, justifiée, de la population. C'est d'ailleurs ce qu'essaie de faire Bush en Irak.
De plus, dans le climat actuel, des élections ne pourraient aboutir qu'au triomphe de Gbagbo.
Croire que les troupes françaises sont une garantie pour la population, c'est ne pas avoir vraiment compris ce qu'est l'impérialisme.
pelon
 
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Message par com_71 » 08 Nov 2004, 21:12

Editorial des bulletins d'entreprises de LO du 8/11

( éditorial LO a écrit : RETRAIT DE L'ARMEE FRANCAISE DE COTE-D'IVOIRE !

     Au temps de l'empire colonial français, la Côte-d'Ivoire était une colonie modèle. Grand producteur de cacao et de café, le pays rapportait gros. Pas à la population, à part une petite couche d'autochtones, mais à ceux, Français en particulier, qui savaient faire fortune dans les colonies ! Et surtout aux groupes capitalistes français qui contrôlent le transport maritime, le port, le grand commerce et les banques.
     Abidjan, de modeste capitale de la Côte-d'Ivoire, devint le centre économique de toute cette partie de l'Afrique, jusqu'au Burkina et au Mali d'où on fit venir des ouvriers pour les plantations comme pour les docks et les chantiers.
     Ce qu'on a appelé le miracle économique ivoirien s'est prolongé après la décolonisation. Le premier chef de l'Etat ivoirien indépendant, Houphouët-Boigny, ex-ministre de plusieurs gouvernements français, a gouverné le pays pendant trente ans d'une main de fer, en enrichissant sa famille et son clan mais surtout en protégeant les grands intérêts français. Il pouvait compter en contre-partie sur l'appui de Paris et sur la présence de l'armée française.
     Mais, pendant que poussaient les buildings dans les quartiers d'affaires et des villas dans les quartiers résidentiels, où se mêlent classe dirigeante locale et cadres de grandes sociétés, poussaient aussi d'immenses bidonvilles, sans équipements, sans hygiène, où s'agglutinaient des centaines de milliers de travailleurs, de chômeurs, originaires de toutes les régions du pays comme des pays avoisinants.
     Les habitants de ces immenses bidonvilles n'ont jamais profité du miracle économique. Ils ont pourtant subi les conséquences de la fin de celui-ci. Et ces conséquences n'étaient pas que matérielles.
     A la mort du vieux dictateur Houphouët-Boigny, s'est déclenchée une guerre de succession qui, depuis plus de dix ans, ravage la Côte-d'Ivoire. Une guerre de succession dont les antagonistes ont cherché à se faire une popularité en développant une démagogie xénophobe, visant les immigrés mais aussi les ethnies du nord du pays.
     La France s'est fort bien accommodée de ce climat tant que le chef d'Etat en place préservait les intérêts français. Mais, de coup d'Etat en élection truquée, les antagonismes ethnistes attisés par les dirigeants ont fait éclater en deux l'Etat lui-même. Une partie de l'armée a fait sécession et contrôle le nord du pays, pendant que le gouvernement officiel, celui de Gbagbo, contrôlait, avec le soutien de la France, la partie méridionale, la plus riche en ressources, celle aussi où se trouve Abidjan.
     C'est à l'occasion d'une tentative de l'armée gouvernementale de reconquérir le Nord que ses avions ont bombardé une base des forces d'interposition françaises. La riposte de Chirac a fait éclater la haine accumulée contre la présence française. En laissant ses milices manifester contre cette présence, Gbagbo ne fait que spéculer sur les sentiments de la population. Ce n'est qu'un chantage pour que Paris le soutienne plus qu'il ne le fait. Mais les sentiments sur lesquels il spécule sont réels.
     L'armée française essaie d'attribuer un caractère humanitaire à son intervention. Mais son déploiement ne fait que jeter de l'huile sur le feu tant il est visible que ce ne sont pas les intérêts de la population qui la guident.
     Les troupes françaises rétabliront, peut-être, à Abidjan, pour quelque temps, un calme apparent. Elles ne protègeront pas la population originaire du Nord, du Burkina ou du Mali contre la violence xénophobe des milices du gouvernement Gbagbo - elles ne le prétendent même pas. En revanche, chaque mort qu'elles feront aggravera les sentiments contre la France. Les 15 000 résidents français, cadres des grandes sociétés, commerçants divers, ceux qui en tout cas n'ont pas les moyens de partir, payeront peut-être les pots cassés. Bolloré, Bouygues et quelques autres continueront à prélever du profit sur un pays qui s'appauvrit.
     L'armée française ne fait rien d'autre en Côte-d'Ivoire, comme dans les autres ex-colonies françaises en Afrique, que de semer la haine.

     Arlette Laguiller
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Valiere » 08 Nov 2004, 21:12

La position du PS est inacceptable, c'est du post-colonialisme!
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Message par ianovka » 08 Nov 2004, 21:47

(othar @ lundi 8 novembre 2004 à 20:33 a écrit : Peut-être parce que comme Chirac le disait crument il y a quelques années:
(Chirac a écrit :
Conneries diverses...
L'afrique n'est pas mûre pour la démocratie...
Conneries diverses...


C'était pas Mitterand ? :huh:
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Message par ianovka » 08 Nov 2004, 21:57

[quote=" (canardos @ lundi 8 novembre 2004 à 21:50"]
non, mitterand était bien trop malin pour le dire...

il ne faisait pas partie de ceux qui faisaient pipi dans la piscine du haut du plongeoir.

:hinhin:
Oui j'ai confondu, lui c'était : "dans ces pays-là, un génocide c’est pas trop important"
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Message par pelon » 08 Nov 2004, 22:03

a écrit :
Face à la crise, les premières critiques sur la politique de Jacques Chirac apparaissent
LE MONDE | 08.11.04 | 14h27
L'UMP décèle un climat "d'union nationale" mais diverses forces de la gauche sont critiques.

La gravité de la situation en Côte d'Ivoire a donné au climat politique français une apparence d'union nationale, qui pourrait toutefois n'être que temporaire. Les heures qui ont suivi la mort de neuf soldats français n'étaient guère propices à la polémique. Cette impression s'est trouvée renforcée par les premières réactions émanant du PS, soucieux de se démarquer clairement du président Laurent Gbagbo, membre de l'Internationale socialiste.

Ségolène Royal a ainsi affiché un soutien explicite à l'action entreprise par les autorités françaises. Interrogée sur Radio J, dimanche 7 novembre, la présidente de la région Poitou-Charentes a affirmé que le PS était "uni derrière l'action gouvernementale, derrière l'action des forces françaises sous mandat de l'ONU". Le numéro deux du PS, Laurent Fabius, n'est pas allé aussi loin. Dans un communiqué publié dimanche, l'ancien premier ministre s'en était tenu à une condamnation sans appel de l'attitude des autorités ivoiriennes, évitant de commenter la politique menée par la France. Interrogé sur France 2, lundi matin, M. Fabius a pris ses distances. Qualifiant la situation en Côte d'Ivoire de "traquenard", le numéro deux du PS a estimé que les accords de Marcoussis étaient "très ambigus et difficiles à tenir". Et il a "regretté que visiblement on n'ait pas su anticiper". Les autres composantes de la gauche n'ont pas donné quitus au gouvernement français. La présidente du PCF, Marie-Georges Buffet, a demandé au premier ministre une "réunion exceptionnelle d'urgence de l'Assemblée nationale". Notant que la préoccupation des Français est "très vive", Mme Buffet a jugé "indispensable que les députés puissent (...) débattre des initiatives que la France doit prendre".

A l'extrême-gauche, la porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller, a estimé, dimanche, que les troupes françaises "doivent quitter la Côte d'Ivoire". "Ceux qui sont morts au cours de ces deux jours (...) sont victimes de la politique de domination de l'impérialisme français dans la région", a-t-elle ajouté.

Sollicité par Le Monde, lundi matin, le député (Verts) de Gironde Noël Mamère dénonce un "échec patent de la politique afric aine" de la France. "A force de laisser pourrir la situation, poursuit-il, on en arrive à ce qui était prévisible : l'ONU montre son peu d'empressement à jouer les forces d'interposition, et la France tombe dans le piège".

De façon plus générale, M. Mamère relève que "tant que la politique africaine fera partie du domaine réservé du président, on n'a pas à soutenir le gouvernement. Surtout quand on sait comment fonctionne les réseaux France-Afrique". Le président de l'UDF, François Bayrou, a également attendu lundi matin avant de réagir. Sollicité par Le Monde, M. Bayrou note que "l'urgence est à la protection des ressortissants français et étrangers, qui vivent dans la peur". "Ensuite, poursuit M. Bayrou, la priorité devrait être de donner une lisibilité à la politique française en Côte d'Ivoire, afin que la présence de la France soit un élément de reconstruction". Selon M. Bayrou, "beaucoup de gens ont eu le sentiment, à tort ou à raison, que la France avait choisi de soutenir Gbagbo".

Lundi matin, le porte-parole de l'UMP, Luc Chatel, se félicitait encore d'un "climat d'union nationale". S'en tenant aux premières déclarations du PS, le député de la Haute-Marne notait que sur "ce sujet grave de politique internationale, qui concerne les intérêts de la France à l'étranger, cette union nationale permet d'aller au-delà des sensibilités politiques". Tout en observant avec attention l'évolution des réactions françaises, M. Chatel ne veut s'adresser, pour l'heure, qu'au président Gbagbo. "Ce que nous attendons de lui est qu'il assume ses responsabilités, et qu'il soit davantage un président rassembleur qu'un président partisan".

Jean-Baptiste de Montvalon
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