Le PS et les travailleurs

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Barikad » 27 Oct 2004, 09:10

(polo2001 @ mercredi 27 octobre 2004 à 05:46 a écrit : et là on se rend bien compte qu'il existe une tradition anti-bourgeoise très établie au sein du PS.
:hum: :ohmy:
Barikad
 
Message(s) : 0
Inscription : 28 Mai 2003, 09:18

Message par artza » 27 Oct 2004, 09:34

a écrit :des travailleurs combatifs ayant une conscience de classe se saisissent (...)-du- PS


a écrit :les personnes radicalisées optent pour ce qui est au magasin du coin


Ce sont justement ces deux affirmations qui sont fausses.
Aujourd'hui des personnes radicalisées, des travailleurs combatifs ayant une conscience de classe ça n'existent pas.
Comment le sait-on? Tout simplement parcequ'on ne les vois pas et qu'on ne les entend pas.

J'exagère? Vraiment pas beaucoup.
Les travailleurs ne se ruent pas vers les organisations quelles qu'elles soient.
Lorsqu'ils en sont ils se réunissent peu et militent peu voir pas du tout.
Les discussions politiques sont rares dans les bistrots, les vestiaires d'entreprises, les cantines, les quais de gare etc... La presse politique se vend mal (l'Huma, Rouge) le PS lui n'a pas de presse! j'oubliais l'Immonde et l'Hibernation.

Ceci dit oui il y a sans doute des ouvriers au PS et beaucoup plus qu'au CPS et même à LO. Ce qui entre nous n'est pas très difficile. Parfois ils peuvent être mécontents quand ils découvrent que le PS agit comme la droite pour l'instant ça ne les radicale pas. Ils regrettent la Gauche ou se désespèrent et renoncent.

Deux erreurs à éviter comme la peste regretter la Gauche et proposer de la refaire. Les mêmes marmites mijoteront le même brouet.
Imaginer un PS style années 30 avec des jeunes qui crient "mieux vaut Vienne que Berlin" et raconter des bêtises sur le Front unique.

Une troisième erreur rester replier sur soit dans son coin. Ca c'est une autre discussion.
artza
 
Message(s) : 2525
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par pelon » 27 Oct 2004, 09:42

(Valiere @ mercredi 27 octobre 2004 à 09:46 a écrit :
a écrit :Par contre, valière, il n'y a tjs pas de tendance marxiste (de poids) qui s'y soit constituée...avec un programme révolutionnaire.


Je suis moins certain que toi : je reçois depuis longtemps les courriers de démocratie et socialisme du courant Filoche et je me retrouve assez bien dans certaines analyses, dénonciations et propositions....
Les quelques papiers que j'ai mis sur ce forum n'ont pas déchaîné la hire des camarades!

Bien sûr, Filoche écrit des choses pas mal en particulier sur les droits des travailleurs. Le problème, c'est que c'est un typique opportuniste. Je ne dis pas cela parce que c'est un ancien de la LCR passé au PS. En tout cas, je ne le dirais pas d'un militant ouvrier d'EG qui, ne croyant plus à la révolution, deviendrait un militant de base du PS, sans honneurs ni avantages, croyant qu'avec le PS, plus modéré, il est plus "réaliste" d'espérer quelque chose pour sa classe. Pour moi, ce militant de base est un peu un cas d'école. Il a pu exister à certaines périodes mais depuis que le PS et ses complices alternent avec la droite au gouvernement et mène une politique aussi ouvertement anti-ouvrière, il ne doit plus en rester beaucoup. Des électeurs parmi les travailleurs, il en reste (moins que des petits-bourgeois), parce que ce n'est qu'un vote. Et encore, ce ne sont plus vraiment des électeurs du PS comme il y a pu en avoir dans le passé mais des électeurs qui, ponctuellement, vont voter PS, par défaut, par exemple pour dire m. à Raffarin, sans illusions sur leur programme (inexistant et s'il existait, qui peut croire ces gens là).
En tout cas, Filoche n'est pas cet obscur militant d'EG devenu militant de base du PS. C'était le chef de file d'une tendance de la LCR qui effectivement, pendant des années, pour ceux qui ne voient pas plus profond que la surface des textes, a défendu dans la LCR une orientation à apparence plus trotskyste (le trotskysme canada dry). La classe ouvrière existait un peu plus que dans les textes de la majorité et surtout on y était pour le FUO. Ah, ce FUO ! eh bien oui ,il est devenu la plus habile manière de passer au PS. Pour nombre de lambertistes (un secteur entier) aussi. On répète comme des perroquets sans même regarder l'évolution du PS depuis les années 30, que c'est un parti ouvrier et qu'il faut pousser à un front avec lui, et on fait semblant d'y croire. Combien de miltants ouvriers combatifs en font partie, peu importe, on répète FUO, FUO. Le mot d'ordre de Trotsky est utilisé par des gens qui ne le comprennent pas, au mieux l'ont vidé de tout contenu, au pire s'en servent pour leurs intérêts personnels.
Ensuite quand il est devenu un des hommes en vue du PS, Filoche a certes critiqué un certain nombre de choses dans la politique du gouvernement Jospin mais sans jamais aller trop loin, à la manière du PC, juste pour montrer sa différence mais en étant sur le fond solidaire du gouvernement. Donc, Filoche peut bien écrire un texte intéressant, cela peut même m'aider à comprendre un aspect qui m'avait échappé, je n'ai aucune confiance dans cet homme.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par pelon » 27 Oct 2004, 09:57

(polo2001 @ mercredi 27 octobre 2004 à 10:43 a écrit :
Artza...
la solution ce n'est ni  dans le PS, ni dans le PC mais dans la construction d'un véritable parti révolutionnaire . Et avec un discours complétement défaitiste comme celui de LO, et....bien on est loin du compte. Et on alimente la résignation, le replis, au mieux l'engagement chez les réformistes du PS.... Quid de la montée à la GG de 2003  dasn l'analyse de LO? Quid des élections de 2004  dans l'analyse de LO?....bref  LO est à côté de la plaque systématiquement car cette organisation ne prend pas en compte l'analyse politique de la lutte des classes...

Partir de la réalité, ce n'est pas être défaitiste. Précher la résignation ce serait être défaitiste. Pour le reste, il faut analyser la situation telle que nous la voyons. Et on peut se tromper bien sûr. Le problème est plutôt dans l'autre sens. Des organisations d'EG on surtout la tendance à surévaluer la situation, par exemple en 1981 mais combien de fois se sont-ils enflammés pour pas grand chose et quand la réalité apparaît à tous, c'est le découragement assuré pour ceux qui ont le tort de les écouter.
Il ne suffit pas de répéter "seule le vérité est révolutionnaire", il faut comprendre ce que cela signifie, l'analyse objective des faits sans ce bluff qui ne trompe les gens que peu de temps.
Et dans des situations défavorables (et une situation cela peut changer vite), on peut vouloir sa battre, se renforcer, se saisir des situations même limitées de lutte, s'armer pour des luttes d'ampleur. Il ya beaucoup à faire et seule la résignation est défaitiste.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par Valiere » 27 Oct 2004, 11:23

a écrit :Mais c'est ça que je te demande de me montrer. Parce que franchement les ouvriers que je connais qui sont au PS ne me parlent jamais ni de lutte de classe, ni même du fait que leur parti serait en faveur des ouvriers. Tout juste disent-ils qu'ils sont au PS parce que ce que fait la droite est vraiment trop déguelasse pour les petits
.

Zdanko! On ne côtoie pas les mêmes...A Vaux le Pénil il n'y a qu'un seul PS, mon ancien prof d'histoire géo, adjoint aux finances...Il est à gauche et pense à droite, c'est un contre exemple mais dans d'autres villes à Melun, il y en a qui ont des positions fort combatives...Le PS ne forme pas un tout homogène.
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

PrécédentSuivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 10 invité(s)