ps, pc, lcr et fondation copernic

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Jacquemart » 20 Oct 2004, 14:29

Euh... Il y a sans doute quelque chose qui m'échappe, mais en quoi cette "alliance" serait-elle "contre nature" ?
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Jacquemart
 
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Message par Nestor Cerpa » 20 Oct 2004, 14:59

Euh tu vois les fabieusien ou sur ce texte?
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Message par Nadia » 20 Oct 2004, 15:12

Effectivement, Canardos a dû lire un peu trop vite :
a écrit :"Nous voulons que ceux qui, à gauche, ont partagé des combats, des engagements communs pour une autre Europe fassent entendre la voix du "non"", a ainsi précisé Yves Salesse, le président de la Fondation Copernic, précisant que "quiconque se reconnaissait dans le texte de l'appel était le bienvenu". La délimitation, implicite, existe pourtant bel et bien. Eux aussi partisans du "non", les proches de Jean-Pierre Chevènement, et de Laurent Fabius auraient bien des difficultés à se reconnaître dans ce texte...
Donc les Fabius ne font pas partie de ce "non-cartel du "non" "
Nadia
 
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Message par Nadia » 20 Oct 2004, 15:29

(canardos @ mercredi 20 octobre 2004 à 16:16 a écrit : c'est vrai, Nestor, il ne faut pas parler de fabiusiens au sens strict mais plutot la fraction du PS qui se regroupe avec Laurent Fabius autour du non....
Ben non, l'article dit bien que les partisans de Fabius ne se reconnaîtraient pas dans ce "non-cartel du "non"". C'est donc qu'ils n'y sont pas !

Pour le reste, d'accord, bien que je ne connaisse pas plus (moins ?) que toi les nuances entre les tendances du PS.
Nadia
 
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Message par Valiere » 20 Oct 2004, 15:34

a écrit :Deux cents personnalités lancent un appel à voter « non »/ L'Humanité




« Dire "non" au traité constitutionnel pour cons- truire l’Europe ! » C’est l’intitulé de « l’appel des 200 », deux cents personnalités très diverses qui disent : « Face à la mondialisation libérale et aux firmes transnationales, nous avons besoin d’Europe. Mais celle qui se fait aujourd’hui n’est pas l’Europe dont nous avons besoin » (lire le texte intégral en page 23 de ce numéro). « Nous ne sommes pas un cartel des "non" ! » lance Yves Salesse, président de la Fondation Copernic, devant la presse invitée à la présentation de l’appel. « D’abord parce que nous ne sommes absolument pas un cartel d’organisations. Et surtout parce que nous ne nous contentons pas de dire "non". Nous disons que nous voulons une autre Europe. »

le temps des berceuses

Entouré de douze des signataires de l’appel, Yves Salesse brosse quelques raisons de refuser le traité constitutionnel, au premier rang desquelles le fait qu’il est « inadmissible d’inscrire des politiques précises dans un traité constitutionnel » qu’il sera quasiment impossible de réviser. Ces politiques forment l’arsenal « de l’offensive libérale », précise le président de Copernic. Et pour faire passer le tout, « c’est à nouveau le temps des berceuses », « adoptons le traité et demain, on fera l’Europe sociale ». Le conseiller d’État estime d’ailleurs qu’il y a « de moins en moins de monde qui se laisse endormir ». Les 200 signataires décident, comme l’indique l’appel, de constituer « un collectif d’initiative », et appellent à la constitution de « rassemblements similaires dans toutes les villes et tous les secteurs de la société ». « Les jeux ne sont pas faits », conclut Yves Salesse.

En écho, Francine Bavay, des Verts, vice-présidente du conseil régional d’Île-de-France, explique que « nous voulons utiliser le débat pour dire l’Europe antilibérale que nous voulons ». « Nous voulons une Europe démocratique, fondée sur la pleine citoyenneté de tous ses résidents », indique le texte de l’appel. C’est cela que développe Hamida Ben Sadia du collectif féministe pour l’égalité. La militante associative dénonce « les millions d’exclus du débat » et veut montrer « la volonté des sans-voix de participer à la construction d’une autre Europe ». Porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot juge que « cet appel est essentiel. Il permet de remettre le débat à l’endroit pour remettre l’Europe à l’endroit ». « Le "non" lpar la gauche », estime Olivier Besancenot qui précise s’inscrire dans la construction « d’une alternative en Europe » et refuse les positions souverainistes. C’est en syndicaliste que José Bové tient à s’exprimer, souhaitant « que les syndicalistes s’engagent » dans la bataille du référendum. « Avec le traité constitutionnel, l’Europe va devenir le plus important défenseur du libre-échange », s’inscrivant à la fois « dans la logique de l’OMC » et « dans la logique productiviste ». Avec ce traité, « on continue la politique d’élimination des paysans », dénonce le responsable syndical.

une zone de libre-échange

Président du MARS (Mouvement pour une alternative républicaine et socialiste), Éric Coquerel estime que le « "non" l’emportera seulement sur les valeurs de gauche » et représentante du réseau féministe Ruptures, Monique Dental rappelle que les féministes ont déjà fait modifier le texte, réintroduisant l’égalité homme-femme comme une valeur de l’Union européenne. « Mais cela ne suffit pas », ajoute-t-elle évoquant notamment la référence à « l’héritage religieux » dans un projet « à la fois néolibéral et patriarcal ». Marc Dolez, député socialiste du Nord et animateur du courant Forces militantes, annonce que « parce qu’il est socialiste » il dit « non » à un traité qui « tourne le dos aux valeurs de la gauche » et « fait de l’Europe une simple zone de libre-échange ».

Pour Claude Michel, syndicaliste CGT du spectacle, le traité est celui « de la soumission de la culture au marché ». Loin de « garantir l’exception culturelle », il donne « un mandat flou à l’Europe dans les négociations AGCS au sein de l’OMC ». Roland Mérieux des Alternatifs souhaite que le « non » donne lieu à une vraie campagne, et Malika Zédiri, de l’association de lutte des chômeurs APEIS, rappelle le mot d’ordre « l’Europe du capital, c’est du K-O social ». Le sénateur socialiste Claude Saunier indique que « la crise est là. Le "non" ne va pas la déclencher » et que le traité est « le bras armé du libéralisme triomphant ». Pour l’altermondialiste Raoul Jennar, « le "non" de gauche n’est pas une exception française » et « l’appel des 200 va faire des petits en Europe ».

un combat contre le fatalisme

Francis Wurtz, rappelant qu’il s’est impliqué depuis un an dans ce combat, témoigne de ce que « les partisans du "oui" ne nous prennent plus de haut ». Il montre que le traité est « l’organisation de la démission du politique devant le marché. Au contraire, notre combat libère du fatalisme et offre un contenu », insiste le député européen. Il appelle à se battre immédiatement « car l’Europe libérale continue », faisant référence à la directive Bolkestein, à une nouvelle directive portuaire élaborée par la Commission et aux propos du commissaire Buttiglione. Il insiste sur la démarche de l’appel, non pour créer des cartels mais « pour susciter une dynamique citoyenne ».

Olivier Mayer


a écrit :Constitution européenne « Appel des 200 » / L'Humanité

Dire "non" au traité constitutionnel^pour construire l’Europe

Face à la mondialisation libérale et aux firmes transnationales, nous avons besoin d’Europe. Mais celle qui se fait aujourd’hui n’est pas l’Europe dont nous avons besoin.

L’Europe qu’on nous demande d’avaliser est totalement organisée autour d’un principe unique : le marché, la généralisation de la concurrence. C’est cela qui autorise l’attaque contre les services publics, l’incitation à l’allongement de la durée du travail et sa flexibilisation, l’encouragement à la régression sociale dans chacun des pays de l’Union européenne. Cette Europe-là est menée par le haut, par des négociations opaques entre les gouvernements et par des instances qui ne sont pas soumises au contrôle démocratique, telles la Commission ou la Banque centrale européenne.

Les peuples ne se reconnaissent pas dans cette pseudo-Europe qui a le marché pour idole et la négociation secrète pour liturgie. II est urgent de sortir de cet engrenage.

Le « traité constitutionnel » adopté par les chefs d’État et de gouvernement le 18 juin 2004 constitue l’ensemble juridique libéral le plus complet et contraignant de la planète. II grave dans le marbre les dogmes et les politiques inscrites dans le traité de Rome aggravé dans un sens néolibéral par les traités ultérieurs. II ouvre la voie à une politique militariste subordonnée à l’OTAN. II refuse l’égalité des droits à ceux qui résident en Europe sans posséder la nationalité d’un État membre et les désigne au harcèlement administratif et policier. II remet en cause le principe de laïcité auquel nous tenons. Enfin, il laisse les citoyens à l’écart des lieux de décision.

II n’est d’ailleurs une constitution ni par son mode d’adoption, ni par son mode d’élaboration, ni par son contenu. S’il est ratifié, l’unanimité des 25 États membres sera ensuite requise pour le modifier. Cela, alors même qu’il fixe dans le détail des choix politiques, économiques et sociaux essentiels qui ne pourront donc plus être remis en cause. Ce vice antidémocratique affecte déjà les traités actuels ; il est incorporé avec eux.

Cette masse de stipulations précises et contraignantes va toujours dans le même sens : la domination du marché, la liberté d’action des capitaux et des firmes transnationales. Au fronton de cet édifice est inscrit un principe primordial, décrété intangible : « Le principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée. »

Cette Europe-là n’est pas la nôtre.

C’est pourquoi il est urgent de donner à l’Europe de nouvelles fondations qui l’émancipent du capitalisme financier, prédateur et belliciste, qui la réconcilient avec le progrès social, la démocratie, un développement soutenable, la coopération entre les peuples, qui portent la paix sur une planète déchirée par les guerres.

Nous sommes des partisans résolus d’une Europe du droit pour toutes et tous à l’emploi, mobilisée contre le chômage, la précarité et la dégradation du cadre de vie. Une Europe qui renforce les garanties sociales, met en oeuvre un développement économique compatible avec les équilibres écologiques, défend la diversité culturelle, respecte la laïcité et veille à la stricte application de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Nous voulons une Europe démocratique, fondée sur la pleine citoyenneté de tous ses résidents. Nous proposons une Europe dont les peuples seront les acteurs d’un authentique processus constituant, qui leur permette de décider vraiment des choix politiques et de contrôler leur mise en oeuvre.

Pour que cette Europe si nécessaire devienne possible, il faut partout donner la parole aux citoyens et refuser cette prétendue « constitution » européenne.

Nous entendons l’argument de celles et ceux qui combattent avec nous le néolibéralisme et craignent pourtant qu’un tel refus serve les forces réactionnaires. Mais laisser l’Europe actuelle continuer sur sa lancée favorise l’essor dangereux des populismes réactionnaires, des droites « souverainistes », de l’extrême droite xénophobe. Cette Europe-là représente une grande menace pour l’idée européenne elle-même.

C’est pourquoi nous appelons à opposer un « non » majoritaire au « traité constitutionnel ». Un « non » de gauche, en rupture avec le système libéral, qui puisse traduire dans les urnes ce que les mobilisations sociales et altermondialistes de ces dernières années ont exprimé avec le soutien de la majorité de la population, des salariés, de la jeunesse.

Sur ces bases, nous créons un collectif d’initiative et appelons à ce que des rassemblements similaires se constituent dans toutes les villes et dans tous les secteurs de la société.



a écrit :Libération

Constitution: 200 non à la gauche de la gauche

Sous l'égide de la fondation Copernic, un «appel» dénonce le libéralisme du texte européen.

Par Christophe FORCARI

mercredi 20 octobre 2004 (Liberation - 06:00)




a gauche de la gauche n'a pas l'intention de laisser le monopole du non à la Constitution européenne à Laurent Fabius et aux courants minoritaires du PS. Regroupés autour d'un «appel des 200» mitonné au sein de la marmite de la fondation Copernic, présidée par Yves Salesse, ils sont tous là. D'Olivier Besancenot (LCR) à José Bové (Confédération paysanne) en passant par des ex-chevènementistes, la verte Francine Bavay, l'eurodéputé communiste Francis Wurtz, le député PS du Nord Marc Dolez, ils se sont alignés hier à la tribune de la Maison des métallos, à Paris, pour clamer leur opposition à la «Constitution Giscard» et leur envie d'une Europe «résolument antilibérale».

«Nous ne sommes pas un cartel des non, parce que nous ne sommes pas un cartel d'organisations et que nous ne nous contentons pas du non, prévient Yves Salesse. L'actuelle construction de l'Europe est en crise, seulement capable de pousser l'ouverture au marché. Elle ne pèse de rien sur les grands enjeux du moment, atteinte d'une maladie dégénérative chaque jour plus évidente.»

Cette fois, la gauche de la gauche n'entend surtout pas laisser l'extrême droite ou la droite souverainiste occuper le terrain du non. Elle refuse par avance l'amalgame entre ces «non» différents, exercice pratiqué par quelques hiérarques du PS, comme Dominique Strauss-Kahn. Les signataires de l'appel, qui insistent sur l'aspect individuel des ralliements, ne veulent toutefois pas mélanger leurs paraphes avec n'importe qui. «Nous ne mettons personne au ban. D'ailleurs, nous n'en avons pas les moyens», stipule le président de la fondation Copernic. Mais, pour lui, ce non s'inscrit dans «une démarche antilibérale et positive».

Des bornes suffisamment explicites pour que les fabiusiens, jugés insuffisamment critiques à l'égard du néolibéralisme, et les chevènementistes, trop campés sur la défense des frontières de l'Hexagone, ne se sentent pas bienvenus au sein de cet aréopage. Même si quelques membres du NPS d'Arnaud Montebourg ou de Nouveau Monde d'Henri Emmanuelli apparaissent à titre individuel parmi les signataires, les figures socialistes du non préfèrent s'en tenir à l'écart. Selon Yves Salesse, «ils privilégient pour le moment le débat interne au sein du PS pour des raisons tactiques». Copernic se défend de tout ostracisme à leur égard. Ce que confirme Claude Saunier, sénateur des Côtes-d'Armor et membre du NPS, partie prenante de cet appel parce qu'il est «socialiste et pour l'Europe. Mais on ne va pas déclencher une crise si on vote non. La crise, elle est déjà là». Et si elle se conclut par un vote positif des militants socialistes en faveur de la Constitution, les minoritaires du PS trouveront peut-être un refuge du côté de Copernic.


a écrit :Ça grince chez les Verts



mercredi 20 octobre 2004 (Liberation - 06:00)




es opposants verts à la Constitution européenne ne se font pas trop d'illusions : dans un mois, la messe sera dite. La majorité des militants écologistes se sera vraisemblablement prononcée pour la ratification du traité le 21 novembre, à l'occasion des assemblées régionales, premier acte décentralisé d'un congrès qui s'achèvera à Reims les 4 et 5 décembre. Députée verte de Paris et animatrice de la campagne pour le non, Martine Billard regrette cette précipitation qui rend impossible l'organisation d'un vrai débat au sein du parti. Comme beaucoup d'autres, elle a demandé, en vain, que la question européenne ne soit posée qu'après le congrès. Et que Denis Baupin, adjoint au maire de Paris, retire la motion «Pour un oui européen» qui doit être soumise au vote des militants le 21 novembre. Cette motion n'étant qu'une contribution parmi d'autres, les assemblées régionales n'auront, ce jour-là, pas plus d'un quart d'heure à consacrer à la Constitution. «Nous serons le parti qui aura consacré le moins de temps au débat sur la Constitution», regrette Martine Billard. A défaut de pouvoir faire la campagne du non dans leur parti, plusieurs Verts ont choisi de se joindre à l'«appel des 200» (lire ci-contre) : la vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Francine Bavay, et le maire du IIe arrondissement de Paris, Jacques Boutault.
Valiere
 
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Message par emman » 20 Oct 2004, 15:41

(rojo @ mercredi 20 octobre 2004 à 16:39 a écrit : Valière, tu pourrais faire un effort de présentation ? C'est illisible.
.. et ça fait du boulot aux modérateurs... :huh:
emman
 
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