a écrit :Quand les trotskystes parlent d'un Etat ouvrier dégénéré, c'est pour pouvoir se positionner en cas de conflt armé : Serait il indiférent pour la classe ouvrière que l'Allemagne l'emporte sur l'URSS oui ou non. Serait il indifférent que la bourgeoisie reprenne le pouvoir à Moscou ?
L'allemagne a perdu contre l'urss et l'urss a gagné.
Qu'ont gagné les prolétaires russes après cette guerre ? Rien. Staline a continué ses crimes. Les purges ont été jusqu'à toucher les anciens des brigades internationales, ou les anciens partisans communistes des pays de l'est.
La bourgeoisie a repris le pouvoir à moscou.
A moins que les ouvriers soient encore au pouvoir ?
Ah non, je sais, en fait ce sont toujours les anciens bureaucrates qui sont au pouvoir donc la Russie est tjs un état ouvrier dégénéré.
Je suis un partisan du capitalisme d'état conséquent. J'ai salué avec enthousiasme l'écroulement du bloc de l'est et donc la fin de la STASI, la fin de la Securitat, la fin des procès politiques, le retour du pluripartisme et d'un syndicalisme autonome vis à vis du pouvoir politique, la fin des déportations, la fermeture des camps. Ne t'en déplaise.
a écrit :Ce n'est pas à des trotskystes qu'un social démocrate donnera des leçons sur ce qu'est le stalinisme. Nos camatrades de l'opposition de Gauche et de tous les mouvements trotskystes dans le monde ont payé le stalinisme de leur vie, abattus d'une balle dans la nuque en Espagne ou ailleurs ou fusillés à la mitrailleuse au bord de fosses communes en Sibérie. Alors tes leçons ....
Ce qui me gêne le plus dans ta phrase ce n'est pas que tu t'arroges le courage que d'autres ont eu à ta place, mais surtout que tu ne fasses cas QUE de la mort des bolcheviques tués par Staline. Comme si la mort des autres, tous ceux qui n'étaient pas bolcheviques en 17 ou dans l'opposition de gauche, était indifférente. Je parle évidemment des anars, des SR, de l'opposition ouvrière, des mencheviks... mais aussi de tous les hommes, femmes, enfants, tués, déportés, emprisonnés, séparés... pour des raisons d'état et qui ne faisaient pas de politique. Figure-toi que je pense même aux koulaks ou aux petits artisans, car je ne pense que le fait qu'un homme soit un petit propriétaire ou un indépendant mérite la MORT. Je ne pense même pas qu'un voleur, qu'un magouilleur ou un spéculateur mérite la mort. Car, en bon socialiste, je suis opposé à la peine de mort.
a écrit :Tu pourrais nous expliquer quelles sont les erreurs de Lenine et Trotsky auquelles tu fais allusion ?
Quand lénine convainc enfin le comité central bolchevik de la justesse du mot d'ordre "tous le pouvoir aux soviets" il le fait pour des raisons tactiques.
En réalité, dès la prise du palais d'hiver (qui est une tentative de prise d'hégémonie sur le mouvement des soviets, pour influencer le congrès en cours), ce ne sont plus les soviets qui dirigent, mais le gouvernement dominé par les bolcheviques. Qui, à partir de ce moment, gouverne en édictant des décrets, sans plus se soucier de l'avis des conseils de travailleurs.
Ce processus ira croissant jusqu'à la disparition totale d'un quelconque pouvoir ouvrier après la mort de Lénine et le premier plan quinquenal.
Le parti dirige, au nom et A LA PLACE du prolétariat. Voilà la réalité.
Pour ce qui est de Trotski, la proposition de militarisation des syndicats est une sacré saloperie, ainsi que sa volonté d'envoyer les soldats de l'armée rouge après la guerre civile, travailler en sibérie sans leur demander s'ils sont d'accords ou pas (Terrorisme ou communisme).
On pourrait aussi parler de son sectarisme vis à vis du POUM, du PSOP... qui ont fait que le mouvement trotskiste a été si longtemps dominé par le sectarisme et le sous-développement.
On peut enfin citer aujourd'hui ceux qui sur ce forum utilise à tort et à travers le qualificatif "petit-bourgeois" pour discréditer leur contradicteur. Alors qu'il est pourtant bien clair, qu'il y a, même encore aujourd'hui, plus de prolétaires réformistes, que révolutionnaires (et d'ailleurs plus de révolutionnaires issus de la petite ou grande bourgeoisie que du prolétariat, si le prolétariat devait être une catégorie sociologique, ce qu'il n'est pas).