Pour un nouveau parti révolutionnaire

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Barnabé » 28 Sep 2007, 12:50

L'édito du dernier numéro de Convergences Révolutionnaires (revue éditée par la fraction de LO)
a écrit : Pour un nouveau parti révolutionnaire


La Fraction propose à Lutte ouvrière de répondre favorablement à l’appel de la LCR à créer un nouveau parti.

Bien sûr, le projet de la LCR est encore flou ou ambigu. Elle le sait d’ailleurs elle-même puisqu’elle convoque un congrès en janvier prochain pour le définir plus précisément et décider s’il s’agit de proposer un nouveau PSU, ou pour prendre un exemple plus récent d’un « Die Linke » à la française, ou au contraire un parti clairement révolutionnaire. Mais l’une ou l’autre de ces hypothèses (et toutes celles qui pourraient se situer entre les deux, en particulier se contenter finalement du maintien de la LCR, sous son nom ou un autre, mais telle qu’elle est aujourd’hui simplement grossie de ses nouvelles recrues) ne dépendent pas seulement des choix du futur congrès mais aussi, sinon avant tout, des partenaires qu’elles pourraient rencontrer à sa droite… ou sa gauche.

C’est la première raison pour laquelle nous pensons que notre organisation, Lutte Ouvrière, doit se proposer d’explorer avec la LCR si les conditions sont réunies pour la formation d’un parti révolutionnaire plus large que les actuelles organisations. Car dans les conditions présentes, et quel que soit le succès de la campagne d’adhésions à la LCR qui a suivi le succès électoral d’Olivier Besancenot, un tel parti ne peut naître que de l’alliance entre les groupes révolutionnaires existants et évidemment d’abord des plus importants d’entre eux.

Certes, aussi bien dans les rangs de LO que de ceux de la LCR règne le scepticisme sur la possibilité d’une telle alliance et la méfiance vis-à-vis de l’autre. Parfois préjugés nés de la concurrence qui oppose depuis longtemps les deux organisations, encore à l’occasion des élections de ce printemps par exemple ; solides raisons aussi car souvent leurs politiques ont été très différentes voire opposées, en particulier à propos de l’attitude vis-à-vis de la gauche gouvernementale ; expérience plus ou moins amère enfin puisque, si cette alliance a été esquissée à plusieurs reprises, elle a soit capoté avant de se concrétiser, soit au mieux duré le temps d’une campagne électorale.

Les échecs du passé ne changent pourtant pas la nécessité d’une unité qui permettrait une intervention systématique et plus efficace non seulement sur le terrain électoral (ainsi aux prochaines municipales de mars 2008) mais surtout sur celui de la lutte de classe. Elle est même encore plus nécessaire aujourd’hui où nous avons affaire, sous la conduite de Sarkozy, à une offensive accrue et tous azimuts de la bourgeoisie et de la droite contre les couches populaires… et à une capitulation ouverte et annoncée de la gauche politique et syndicale qui aux projets scélérats ne sait que proposer de les négocier et opposer au mieux, à une offensive globale, des « résistances » symboliques et dispersées, journées d’action sans lendemain ou appel à la lutte secteur par secteur quand ce n’est pas entreprise par entreprise. Pourtant résister chacun dans son coin est à la longue un combat perdu d’avance. Et les directions politiques ou syndicales qui se contentent de proposer cela aujourd’hui ne valent pas mieux que celles… qui ne le proposent même pas.

La tâche des révolutionnaires est tout au contraire de défendre une politique qui corresponde aux intérêts du monde du travail : la nécessité d’une riposte globale à des attaques globales, la nécessité du mouvement d’ensemble sur des objectifs qui englobent les objectifs de chacun. D’abord dans leur propagande et prises de positions, quand nous sommes réduits à cela, mais aussi et surtout dans les luttes et chacun des combats même limités au départ dans lesquels nous sommes impliqués.

Définir ensemble cette politique et la mettre ensemble en pratique correspond au besoin de la période. Et, tout autant que définir les délimitations programmatiques ou organisationnelles, c’est indispensable pour poser les bases d’un nouveau parti révolutionnaire.

23 septembre 2007

Barnabé
 
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Message par clavez » 28 Sep 2007, 16:28

a écrit :L'édito du dernier numéro de Convergences Révolutionnaires (revue éditée par la fraction de LO)


Si c'est le dernier numéro de convergences révolutionnaires, que va devenir la fraction ?
clavez
 
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Message par jeug » 28 Sep 2007, 16:49

Barnabé, pour moi il manque un maillon essentiel dans la démonstration : celui qui ferait le lien (si ce lien existait !) entre la nécessité de l'alliance d'une part et l'opportunité pour cette alliance que représente la démarche lancée par la Ligue.

Car je ne vois pas de rapport entre les 2.
Et pas plus quand je lis l'article de CR.

Pour l'alliance, j'ai compris les arguments.
Mais ça :
a écrit :Mais l’une ou l’autre de ces hypothèses (et toutes celles qui pourraient se situer entre les deux, en particulier se contenter finalement du maintien de la LCR, sous son nom ou un autre, mais telle qu’elle est aujourd’hui simplement grossie de ses nouvelles recrues) ne dépendent pas seulement des choix du futur congrès mais aussi, sinon avant tout, des partenaires qu’elles pourraient rencontrer à sa droite… ou sa gauche.
c'est sur Jupiter peut-être.
Sur le fond, cette affirmation n'est nulle part étayée.
Ce n'est pas de le répéter qui va le rendre crédible.

Je voudrais sincèrement comprendre ce qui vous fait penser que l'on peut profiter des discussions actuelles internes à la LCR, pour les "aider" à définir ce futur parti.
Ca n'est clairement pas la démarche que souhaite la LCR et je pense qu'ils ont raison : 1ère étape, ils en parlent entre eux et en même temps ils dressent un premier bilan.
jeug
 
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Message par Puig Antich » 28 Sep 2007, 18:43

Qu'il faille participer aux discussions, c'est clair. Mais prétendre, comme ce texte le laisse entendre, que la création d'un parti révolutionnaire serait aussi simple que ça, et même qu'il existerait déjà des sortes de partis révolutionnaires qu'il faudrait simplement fusionner pour en créer un plus gros, ça me semble un peu lunaire.

On peut être en désaccord sur les prérequis et les conditions de création d'un vrai parti communiste, notamment en ce qui me concerne je pense que c'est une possibilité de la période dans la décennie à venir, mais en tout état de cause ça demandera de toutes autres bases programmatiques, de toutes autres méthodes organisationnelles, que ce qui est proposé actuellement à la discussion par la LCR.

Car si les camarades disent effectivement eux mêmes qu'ils ouvrent à la discussion la nature de leur futur parti - et donc que les dès ne sont pas pipés -, un certain nombre de leurs présupposés, du type "antilibéral", ou "unité des anticapitalistes", incite bien à penser que, sauf intervention de la classe ouvrière de laquelle émergerait de nouveaux cadres, tout cela se fera sous le sceau soit du centrisme, soit du réformisme, en tout cas de l'éclectisme.
Puig Antich
 
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Message par toulaiev » 28 Sep 2007, 23:52

puig antich, je suis assez d'accord avec toi, seules les luttes peuvent faire aboutir à un nouveau parti révolutionnaire, on ne le crée pas à froid

Toulaiev
obra sens fe, morta es
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Message par Puig Antich » 29 Sep 2007, 01:08

Ce n'est pas forcément ça que je voulais dire. La transformation de noyaux communistes plus ou moins gros, par voie de fusion, en vrai parti communiste, passe en tout cas effectivement par des confrontations de classe fortes. Mais ce n'est pas le seul prérequis, comme le montre l'expérience de tant de révolutions qui ont échoué faute de parti.
Puig Antich
 
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Message par titi » 29 Sep 2007, 08:53

je ne comprends toujours pas

fusion, alliance, unité, ne sont pas des mots identiques

alliance LO-LCR ? mais c'est arrivé un paquet de fois. je me suis meme déjà allié avec le pcf dans des élections, et dans des actions locales avec le pt, le ps, les anars... dans les syndicats pareil, il y a de tous les partis

unité ? dans les luttes c'est quand meme extremement fréquent. on peut dire que parfois lo et lcr n'ont pas les memes pratiques dans les luttes, mais etre deux tendances d'un meme parti ne changerait pas cela

alors fusion ? si c'est pour faire lcr+lo, avec les effectifs d'aujourd'hui, ça ne fera toujours pas assez pour etre un parti ayant une influence réelle
je ne suis pas contre "à priori", l'avenir peut changer la donne (espérons le d'ailleurs !)
titi
 
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Message par nicoestla » 29 Sep 2007, 11:54

(Barnabé @ vendredi 28 septembre 2007 à 13:50 a écrit : L'édito du dernier numéro de Convergences Révolutionnaires (revue éditée par la fraction de LO)
a écrit : Pour un nouveau parti révolutionnaire


La Fraction propose à Lutte ouvrière de répondre favorablement à l’appel de la LCR à créer un nouveau parti.

Bien sûr, le projet de la LCR est encore flou ou ambigu. Elle le sait d’ailleurs elle-même puisqu’elle convoque un congrès en janvier prochain pour le définir plus précisément et décider s’il s’agit de proposer un nouveau PSU, ou pour prendre un exemple plus récent d’un « Die Linke » à la française, ou au contraire un parti clairement révolutionnaire. Mais l’une ou l’autre de ces hypothèses (et toutes celles qui pourraient se situer entre les deux, en particulier se contenter finalement du maintien de la LCR, sous son nom ou un autre, mais telle qu’elle est aujourd’hui simplement grossie de ses nouvelles recrues) ne dépendent pas seulement des choix du futur congrès mais aussi, sinon avant tout, des partenaires qu’elles pourraient rencontrer à sa droite… ou sa gauche.

C’est la première raison pour laquelle nous pensons que notre organisation, Lutte Ouvrière, doit se proposer d’explorer avec la LCR si les conditions sont réunies pour la formation d’un parti révolutionnaire plus large que les actuelles organisations. Car dans les conditions présentes, et quel que soit le succès de la campagne d’adhésions à la LCR qui a suivi le succès électoral d’Olivier Besancenot, un tel parti ne peut naître que de l’alliance entre les groupes révolutionnaires existants et évidemment d’abord des plus importants d’entre eux.

Certes, aussi bien dans les rangs de LO que de ceux de la LCR règne le scepticisme sur la possibilité d’une telle alliance et la méfiance vis-à-vis de l’autre. Parfois préjugés nés de la concurrence qui oppose depuis longtemps les deux organisations, encore à l’occasion des élections de ce printemps par exemple ; solides raisons aussi car souvent leurs politiques ont été très différentes voire opposées, en particulier à propos de l’attitude vis-à-vis de la gauche gouvernementale ; expérience plus ou moins amère enfin puisque, si cette alliance a été esquissée à plusieurs reprises, elle a soit capoté avant de se concrétiser, soit au mieux duré le temps d’une campagne électorale.

Les échecs du passé ne changent pourtant pas la nécessité d’une unité qui permettrait une intervention systématique et plus efficace non seulement sur le terrain électoral (ainsi aux prochaines municipales de mars 2008) mais surtout sur celui de la lutte de classe. Elle est même encore plus nécessaire aujourd’hui où nous avons affaire, sous la conduite de Sarkozy, à une offensive accrue et tous azimuts de la bourgeoisie et de la droite contre les couches populaires… et à une capitulation ouverte et annoncée de la gauche politique et syndicale qui aux projets scélérats ne sait que proposer de les négocier et opposer au mieux, à une offensive globale, des « résistances » symboliques et dispersées, journées d’action sans lendemain ou appel à la lutte secteur par secteur quand ce n’est pas entreprise par entreprise. Pourtant résister chacun dans son coin est à la longue un combat perdu d’avance. Et les directions politiques ou syndicales qui se contentent de proposer cela aujourd’hui ne valent pas mieux que celles… qui ne le proposent même pas.

La tâche des révolutionnaires est tout au contraire de défendre une politique qui corresponde aux intérêts du monde du travail : la nécessité d’une riposte globale à des attaques globales, la nécessité du mouvement d’ensemble sur des objectifs qui englobent les objectifs de chacun. D’abord dans leur propagande et prises de positions, quand nous sommes réduits à cela, mais aussi et surtout dans les luttes et chacun des combats même limités au départ dans lesquels nous sommes impliqués.

Définir ensemble cette politique et la mettre ensemble en pratique correspond au besoin de la période. Et, tout autant que définir les délimitations programmatiques ou organisationnelles, c’est indispensable pour poser les bases d’un nouveau parti révolutionnaire.

23 septembre 2007


NON 3 fois non.
Que chacun fasse sa politique.
Je ne vois pas l'utilité d'un tel parti.
nicoestla
 
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Message par artza » 29 Sep 2007, 13:17

(Barnabé @ vendredi 28 septembre 2007 à 13:50 a écrit :L'édito du dernier numéro de Convergences Révolutionnaires (revue éditée par la fraction de LO)
a écrit : Pour un nouveau parti révolutionnaire


La Fraction propose à Lutte ouvrière de répondre favorablement à l’appel de la LCR à créer un nouveau parti.

Bien sûr, le projet de la LCR est encore flou ou ambigu. Elle le sait d’ailleurs elle-même puisqu’elle convoque un congrès en janvier prochain pour le définir plus précisément et décider s’il s’agit de proposer un nouveau PSU, ou pour prendre un exemple plus récent d’un « Die Linke » à la française, ou au contraire un parti clairement révolutionnaire. Mais l’une ou l’autre de ces hypothèses (et toutes celles qui pourraient se situer entre les deux, en particulier se contenter finalement du maintien de la LCR, sous son nom ou un autre, mais telle qu’elle est aujourd’hui simplement grossie de ses nouvelles recrues) ne dépendent pas seulement des choix du futur congrès mais aussi, sinon avant tout, des partenaires qu’elles pourraient rencontrer à sa droite… ou sa gauche.

C’est la première raison pour laquelle nous pensons que notre organisation, Lutte Ouvrière, doit se proposer d’explorer avec la LCR si les conditions sont réunies pour la formation d’un parti révolutionnaire plus large que les actuelles organisations. Car dans les conditions présentes, et quel que soit le succès de la campagne d’adhésions à la LCR qui a suivi le succès électoral d’Olivier Besancenot, un tel parti ne peut naître que de l’alliance entre les groupes révolutionnaires existants et évidemment d’abord des plus importants d’entre eux.

Certes, aussi bien dans les rangs de LO que de ceux de la LCR règne le scepticisme sur la possibilité d’une telle alliance et la méfiance vis-à-vis de l’autre. Parfois préjugés nés de la concurrence qui oppose depuis longtemps les deux organisations, encore à l’occasion des élections de ce printemps par exemple ; solides raisons aussi car souvent leurs politiques ont été très différentes voire opposées, en particulier à propos de l’attitude vis-à-vis de la gauche gouvernementale ; expérience plus ou moins amère enfin puisque, si cette alliance a été esquissée à plusieurs reprises, elle a soit capoté avant de se concrétiser, soit au mieux duré le temps d’une campagne électorale.

Les échecs du passé ne changent pourtant pas la nécessité d’une unité qui permettrait une intervention systématique et plus efficace non seulement sur le terrain électoral (ainsi aux prochaines municipales de mars 2008) mais surtout sur celui de la lutte de classe. Elle est même encore plus nécessaire aujourd’hui où nous avons affaire, sous la conduite de Sarkozy, à une offensive accrue et tous azimuts de la bourgeoisie et de la droite contre les couches populaires… et à une capitulation ouverte et annoncée de la gauche politique et syndicale qui aux projets scélérats ne sait que proposer de les négocier et opposer au mieux, à une offensive globale, des « résistances » symboliques et dispersées, journées d’action sans lendemain ou appel à la lutte secteur par secteur quand ce n’est pas entreprise par entreprise. Pourtant résister chacun dans son coin est à la longue un combat perdu d’avance. Et les directions politiques ou syndicales qui se contentent de proposer cela aujourd’hui ne valent pas mieux que celles… qui ne le proposent même pas.

La tâche des révolutionnaires est tout au contraire de défendre une politique qui corresponde aux intérêts du monde du travail : la nécessité d’une riposte globale à des attaques globales, la nécessité du mouvement d’ensemble sur des objectifs qui englobent les objectifs de chacun. D’abord dans leur propagande et prises de positions, quand nous sommes réduits à cela, mais aussi et surtout dans les luttes et chacun des combats même limités au départ dans lesquels nous sommes impliqués.

Définir ensemble cette politique et la mettre ensemble en pratique correspond au besoin de la période. Et, tout autant que définir les délimitations programmatiques ou organisationnelles, c’est indispensable pour poser les bases d’un nouveau parti révolutionnaire.

23 septembre 2007


Aux dernières nouvelles les camarades de la LCR envisagent de revoir cette question après les élections municipales au printemps prochain.

Celà laisse du temps à la réflexion.

Pour l'instant LO reste attentive et bienveillante.

Quoi faire de plus et de mieux?

Au passage je ne peux m'empêcher de féliciter LO.

Cette attitude est exceptionnelle dans l'extrême-gauche et le mouvement trotskyste.

Que les curieux aillent voir comment ça se passe en Grande-Btretagne, en Argentine et partout ailleurs.
artza
 
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Message par Puig Antich » 29 Sep 2007, 14:07

Pour créer un parti révolutionnaire, il faut :

1) Un programme révolutionnaire.

- Expropriation du capital.

- Internationalisme.

- Les intérêts ouvriers comme seuls boussole, y compris dans les stratégies d'alliances temporaires avec d'autres couches sociales.

2) Une analyse commune de la période.

- Il faut, entre autre, l'abandon des références à l'antilibéralisme qui sont fausses théoriquement - le capitalisme libéral est mort avec l'impérialisme - et sont pratiquement une ouverture à des courants réformistes et non- ouvriers.

- Il faut aussi savoir pourquoi ce nouveau parti est créé. A ce que j'ai pu en discuter, les arguments du côté LO sont « nous sommes dans une période de recul, mieux vaut ne pas être divisé ». Ce n'est pas, à mon avis, une base pour réaliser une unité.

3) Une stratégie de construction pour un parti de type bolchevique, ce qui implique :

- Reconnaissance du fait que le renversement de la domination de la bourgeoisie sera révolutionnaire et violent, pas pacifique et par voie électorale. En tirer les conclusions organisationnelles.

- Priorité à l'implantation ouvrière, en tenant compte de la composition actuelle de la classe et des nouvelles couches de travailleurs précaires biensûr, mais pas un parti d'intellectuels et d'étudiants.

- Rupture ouverte avec les appareils bureaucratiques, notamment syndicaux, dont la trahison va être de plus en plus patente dans la prochaine période.

Si y'a moyen que LO, LCR, et d'autres forces politiques (petits groupes, individus, équipes syndicales lutte de classe) en arrivent à ces conclusions, sans les édulcorer parmi d'autres propositions éclectiques (front antilibéral, écologie, etc.), mais sans non plus oublier d'intervenir autour de propositions socialistes concernant tous les problèmes sociaux, alors oui, ça vaut le coup de se rassembler.
Puig Antich
 
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