de Villepin : sur la déclaration de politique générale

[pelon]

08/06/2005 - Après la déclaration de politique générale de D. de Villepin

    “Nous ne reviendrons pas sur les fondements de notre modèle social” a déclaré de Villepin, dans son discours de politique générale, devant l’Assemblée nationale... avant de détailler une série de mesures qui sont autant de coups portés aux quelques protections pour les salariés que contient le code du travail, qui sont autant de cadeaux au patronat. Ce sont aussi autant de gestes en direction des petits patrons qui constituent une bonne partie de l’électorat de la droite, et à qui il a promis une part dans les marchés publics.
    Sous prétexte d’aider les petites entreprises à créer des emplois, il a présenté son “contrat nouvelle embauche”, avec une période d’essai de deux ans, c’est à dire que le “nouvel embauché” sera licenciable sur le champ, à n’importe quel moment. Sous prétexte de lutter contre le chômage des jeunes, il promet que les embauchés de moins de 25 ans ne compteront plus dans le calcul des seuils de dix ou de cinquante qui déterminent les obligations des employeurs en termes de droit syndical. Et à l’ensemble du patronat il a promis l’exemption totale des charges sociales sur les salaires situés au niveau du SMIC à l’horizon 2007.
    Tout cela est bon à prendre pour les patrons, mais l’expérience d’un quart de siècle de cadeaux de ce genre aux entreprises prouve que cela n’a jamais réglé le problème du chômage.
    Il faut a dit Villepin “favoriser l’investissement” pour créer des emplois. Mais ce n’est évidemment pas le renforcement annoncé des capitaux privés à EDF, GDF ou dans les sociétés d’autoroutes qui créera le moindre emploi. C’est seulement une manière de permettre aux possesseurs de capitaux de récupérer le fruit d’investissements faits par l’Etat.
    Les seuls emplois nouveaux annoncés, sous l’oeil bienveillant d’Alliot-Marie, ministre des armées, c’est un “service militaire adapté” censé qualifier les futures recrues, qui devrait assurer un recrutement de 20 000 jeunes en 2007.
    De Villepin a prétendu être partisan “d’une France où chacun à sa place selon ses mérites”. Mais sa politique ne vise qu’à conforter une société où la place de chacun dépend de sa fortune... et de celle de ses parents.
    Arlette Laguiller

[Philippe]

Ricardo Petrella, dans Le bien commun – Eloge de la Solidarité – Collection Quartier Libre édition Labor (1996) écrit p 44 :
les « nouvelles Tables e la loi » se sont imposées, ces vingt dernières années à l’ensemble de l’humanité.
1.Mondialisation : il faut t’adapter à la globalisation actuelle des capitaux, des marchés, des entreprises ;
2.Innovation technologique : tu dois innover sans cesse pour réduire les coûts.
3. Libéralisation : ouverture totale de tous les marchés. Que le monde devienne un seul marché.
4. Dérèglement : donne le pouvoir au marché. Pour un état greffier.
5. Privatisation : élimine toute forme de propriété publique et de services publics. Laisse l’entreprise privée gouverner la société.
6. Compétitivité : sois le plus fort si tu veux survivre dans la compétition mondiale.

p51 : Sans pourtant devenir eux-mêmes des « serviteurs des pouvoirs en place », les médias agissent en tant que puissants tam-tam de diffusion et généralisée, a auprès de l’opinion publique, de l’idéologie de conquête dominante, en la rendant « naturelle », acceptable, voire « sympathique ».
…..
Cela ne vous rappelle pas une certaine constitution ?

Le non n’est pas la victoire contre une crise de néo-libéralisme ponctuelle. C’est une victoire de gagnée, un sursis. Il nous faut nous battre contre tots un système idéologique. Le capitalisme, on le voit ici avec Villepin, n’a pas baissé les bras. Il ne cherche que d'autres biais pour nous dorer la pillule.

[logan]

Ricardo Petrella, dans Le bien commun – Eloge de la Solidarité – Collection Quartier Libre édition Labor (1996) écrit p 44 :
les « nouvelles Tables e la loi » se sont imposées, ces vingt dernières années à l’ensemble de l’humanité.
1.Mondialisation : il faut t’adapter à la globalisation actuelle des capitaux, des marchés, des entreprises ;
2.Innovation technologique : tu dois innover sans cesse pour réduire les coûts.
3. Libéralisation : ouverture totale de tous les marchés. Que le monde devienne un seul marché.
4. Dérèglement : donne le pouvoir au marché. Pour un état greffier.
5. Privatisation : élimine toute forme de propriété publique et de services publics. Laisse l’entreprise privée gouverner la société.
6. Compétitivité : sois le plus fort si tu veux survivre dans la compétition mondiale.

p51 : Sans pourtant devenir eux-mêmes des « serviteurs des pouvoirs en place », les médias agissent en tant que puissants tam-tam de diffusion et généralisée, a auprès de l’opinion publique, de l’idéologie de conquête dominante, en la rendant « naturelle », acceptable, voire « sympathique ».
…..
Cela ne vous rappelle pas une certaine constitution ?

Le non n’est pas la victoire contre une crise de néo-libéralisme ponctuelle. C’est une victoire de gagnée, un sursis. Il nous faut nous battre contre tots un système idéologique. Le capitalisme, on le voit ici avec Villepin, n’a pas baissé les bras. Il ne cherche que d'autres biais pour nous dorer la pillule.
Avant tout Bienvenue sur le forum Philippe

Pour nuancer ton propos je dirais que le programme de Villepin confirme l'analyse de LO : le non français à la constitution europénne est une défaite pour Chirac et l'UMP, mais ce n'est pas mécaniquement une victoire pour les travailleurs.

Villepin annonce encore plus de flexibilité, encore plus de pression des entreprises sur les salariés ( être à l'essai pendant 2 ans dans les Très petites entreprises!), encore plus de pression sur les chômeurs afin qu'ils acceptent n'importe quel taf.

Et pourquoi Villepin peut-il poursuivre sans sourciller la politique de droite tellemment désavouée par les urnes?
Et bien parce que les victoires réelles, elles ont lieu dans les entreprises et dans la rue.

[Philippe]

Entièrement raison, camarade Logan et cette lutte tant dans les usines que dans la rue doit se continuer.
Merci pour ton accueil.

[bennie]

Sois le bienvenu, Philippe :wavey:

Et à l’ensemble du patronat il a promis l’exemption totale des charges sociales sur les salaires situés au niveau du SMIC à l’horizon 2007.

Le pire c'est que ça fait tellement longtemps qu'on nous raconte, à gauche et à droite, que les entreprises sont en difficulté, que beaucoup de gens pensent que l'allègement des charges patronales est la seule façon de lutter contre le chômage.

C'est une conséquence, entre autres, de la démission du PS, PCF,...

[Philippe]

Désolé, camarade....
Je crois, pour ma part, que c'est le capitalisme triomphant qui, de plus en plus, privilégie le marché au détriment des personnes.
Tout leur est bon pour augmenter leurs profits sur le dos des classes laborieuses.
Ils veulent détricoter tous le systéme social, supprimer tous les acquis sociaux.
Les profits, les fortunes n'ont jamais été si forts. C'est les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Pour le PS-caviar, je suis d'accord, pour le PC, sans vouloir entrer en conflit avec toi et ceci dit sans aucune animosité, je ne suis pas d'accord avec toi, camarade. Bon, maintenant c'est mon avis. Ne nous battons pas à gauche: Battons nous cote à cote malgré nos différences et nos divergeances, tous ensemble contre le capital.
Salutations fraternelles et un grand merci pour ton acceuil.

[bennie]

Désolé, camarade....
Je crois, pour ma part, que c'est le capitalisme triomphant qui, de plus en plus, privilégie le marché au détriment des personnes.
Tout leur est bon pour augmenter leurs profits sur le dos des classes laborieuses.
Ils veulent détricoter tous le systéme social, supprimer tous les acquis sociaux.
Les profits, les fortunes n'ont jamais été si forts. C'est les riches de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.

Nous sommes bien d'accord la dessus.

Seulement, je vois bien autour de moi que ça marche, beaucoup pensent que la baisse des charges patronales est nécessaire. On me dit souvent. "OK pour TOTAL, les grands groupes n'ont pas besoin d'argent, mais les petits commerces, les artisants, mon patron, ils ont du mal, pour embaucher..."

Bien entendu, je leur réponds, mais je ne les convaincs pas.

Pour le PS-caviar, je suis d'accord, pour le PC, sans vouloir entrer en conflit avec toi et ceci dit sans aucune animosité, je ne suis pas d'accord avec toi, camarade

Je sais qu'il y a encore 20 ans, où le PCF était présent, les gens savaient d'où venaient les profits, le boulot était fait par les militants et les gens ne parlaient pas ainsi.

Le PCF en France (bien sûr) ne fait plus ce boulot comme avant, c'est un fait.

Le PCF a en revenche participé à un gouvernement qui en gros faisait la même politique que nous dénonçons aujourd'hui. C'est quand même grave, et celà a des conséquences. Rappelons au passage que Fabius savait alors très bien expliquer qu'il fallait faire des sacrifices.


Alors oui, c'est le capitalisme triomphant qui charge (au sens militaire) toujours plus les travailleurs, mais le manque de réaction de ceux ci est une conséquence du fait que la gauche en général ne se base plus sur le terrain de la lutte depuis trop longtemps. L'extrême gauche n'a malheureusement pas la force qu'avait le PCF d'antan pour faire ce qu'il ne fait plus.



On pourra discuter de la politique du PCF par ailleurs.

Au fait quelle est l'actualité du PCB? j'avoue mon ignorance.