a écrit :Sinon, en quoi votre communisme diffère t-il de celui qui a été pratiqué par Staline, Mao, etc... Je n'ai pas vu la moindre différence entre le votre et le leur (je parle des principes, je ne vous traite pas d'assassins).
Oui et si tu lisais les marginalistes, tu n'y verrais aucune différence avec les physiocrates. Ca, je n'en doute pas une seule seconde.
Et si, tu nous traites totalement d'assassins.
Le socialisme ca consiste en un pouvoir démocratique éxercé sur les moyens de productions devenus biens publics. Nul part ça n'a pu véritablement exister, et pour cause, les conditions ne s'y prêtaient pas.
Les ruptures du Stalinisme avec Marx, je pourrais t'en énumérer à la pelle, mais je vais prendre les expressions que tu as peut-être croisé dans un bouquin d'histoire, si tant est que tu as le gout des études (ce dont je doute fortement). Tu as entendu parler du "socialisme dans un seul pays" ? C'est une idée Stalinienne, dont le fondement est purement tautologique. L'idée marxiste a toujours été l'internationalisme formel, et un idéal démocratique bien loin des purges (as-tu seulement idée du combat qu'a pu mené Marx pour la démocratie, en 48 et lors de la Commune ?). Staline est un criminel et ses successeurs n'ont fait que prolonger la durée de vie d'un état hybride, noyauté par une bureaucratie intéressée par le carriérisme et autres saloperies bien éloignées de notre projet de société.
Quant à Mao, c'est tellement loin que je n'en reviens pas que tu fasses le rapprochement. Un drapeau partagé ne l'est pas volontairement. Ils se le sont appropriés, appliquant une politique et une philosophie bien particulière, sans parler des exactions commises dans le nom de la cause, terrible aubaine pour eux tant elle faisait vibrer les foules. Tu sais en France, même les militants ouvriers PCF de base étaient dans une situation déplorable : justifier l'injustifiable parcequ'ils ont cru en la plus belle des idées, que leurs dirigeants avaient trahis.
A qui voudras-tu faire croire que tu connais les idéologies en question ? Comment avoir confiance en un auto-proclamé érudit qui situe Pinochet en Argentine et se refuse de condamner ses pratiques dictatoriales, faute de connaissances ? Comment croire quelqu'un qui dit que Mao est le plus fidèle interprète de Marx, alors que lui-même ne s'en vantait pas ? Comment écouter un libéral qui ne connait rien de sa propre branche idéologique ?
Un conseil : va lire
Le Marxisme de Marx, de Raymond Aron. C'est largement accessible, c'est écrit par un bonhomme que tu peux tout à fait inscrire dans ton cadre de pensée, mais avec toi j'ai des doutes que tu le comprennes (faut des rudiments de philo).
Et puis il te fera pas plaisir ce Aron, pourtant un peu le continuateur de Tocqueville, il reconnait trop de qualités à Marx. Il est bien loin de ta vulgarité ignare en histoire et en économie.
(au fait, le communisme n'est pas scientifique, c'est la démarche du critique Marx qui se veut la plus rigoureuse possible et sur des bases de savoir. Attention à l'abus de langage qui te caractérise, cher ami)
Et pour finir, je répondrais encore une fois, de façon peut-être plus claire pour l'esprit bouché que tu es.
a écrit :Pourquoi si je place mon argent dans une baraque à frites je suis un gentil petit patron qui se tue au travail alors que si j'achète plutôt des actions Renault je deviens un sale capitaliste, un sale spéculateur qui exploite la misère humaine ?
Le problème de l'exploitation s'articule autour du capitaliste qui achète la force de travail à un prolétaire qui le vend.
... je m'arrête 30 secondes pour contempler cette phrase, que tu contestes d'ores et déjà. J'hal-lu-cine. Vraiment si tu ne vois pas déjà cette vérité absolue, tu n'iras pas loin dans la vie.
Je reprends. A partir de ce moment-là, l'exploitation est partout, tout le temps, concernant l'immense majorité de la population à l'exception de privilégiés pouvant exister indépendamment de l'économie traditionelle. Donc ca vaut également pour un boulanger qui a 3 employés, et décide arbitrairement de leur salaire tout en retirant de leur travail un profit. Mais nous, nous n'avons pas l'impression particulière que ce mini-entrepreneur soit un profiteur sur lequel on doit focaliser nos critiques : s'il a suivi ce chemin, c'est parceque comme tout le monde, il a voulu connaitre une certaine "réussite", s'en sortir dans la vie plus simplement. Et il a du mal à joindre les deux bouts, comme beaucoup de PME, d'artisans. La condition de petit patron, c'est pas toujours enviable, mais non seulement c'est une approche malsaine de l'économie, c'est en plus une difficulté insurmontable. C'est aussi quelque chose qu'on veut changer, un de nos combats, que les difficultés de ce patit patron.
Mais qui a parlé de les zigouiller sur un poteau ? La marionnette d'Arlette aux Guignols, certes. Mais j'aurais espéré que tu sois un peu plus réfléchi que ça.
Tu es surpris qu'on soit véhément vis-à-vis de la grande bourgeoisie, mais pas face au petit patron issu du prolétariat, alors que l'un extirpe des milliards et l'autre dix centimes ? Mais enfin, pour les deux montants, on veut se débarasser de cette logique et créer des moyens de productions publics. Aller jusqu'à aider et encadrer les projets professionnels, et permettre à ce boulanger de travailler dignement gràce à l'intervention publique, ainsi qu'à ses collègues, nous débarassant de la hiérarchie faussement méritocratique et repensant la distribution des tâches.
Sur ce, bon vent. Continue à ne pas croire en l'exploitation, c'est pourtant reconnu par l'ensemble des économistes comme un phénomène évident. Le débat tourne autour de sa justification. Tu seras le seul à côté. Au fait le profit, il apparait comment sans création de plus-value consécutive à l'exploitation ? T'es mignon
Tu auras fait preuve sur ce forum, que notre ennemi est souvent terriblement faible.
Merci pour cet encouragement.
(au fait, moi en général j'appuie pas sur la médiocrité de mon interlocuteur, t'as juste droit à un traitement privilégié parceque tu m'as bien fait rire plusieurs fois et que tu es franchement nul... particulièrement avec le coup de "l'immense majorité du capital est dans les PME").