Le PS rêve de courroie de transmission!

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Valiere » 16 Fév 2005, 17:52

La vie et l'expérience camarade.
Tenir compte des toute l'histoire du mouvement ouvrier gangréné par deux maux : la dépendance par rapport à l'Etat de certains syndicats et par rapport aux partis.
Sur cette question et tant pis s'il faut me répéter : j'ai rompu avec l'OCI avec lequel j'étais proche en 69, avec la LCI en 80 et avec la LCR en 2001.
En 69, j'ai peu écrit, en 80 pas mal et en 2001 énormément...
Valiere
 
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Message par Valiere » 16 Fév 2005, 18:02

Texte de Marcel Valière ( le vrai) et d'Henri Féraud au moment de la scission de l'Ecole Emancipée en 1969 d'avec l'OCI



a écrit :Certes, MARX n'a pas traité réellement des relations du parti politique et du syndicat, mais il nous a laissé des conceptions théoriques que vous n'ignorez pas, mais dont il faudrait tenir compte. II nous a appris que parti et syndicat constituent deux niveaux différents de développement de la conscience de classe et, s'il insiste pour qu'on élève jusqu'au niveau politique, ce qui, politique, ce qui, dans les syndicats, n'est que conscience économique, il ne dit pas que c'est en violentant les travailleurs pour leur imposer malgré eux des mots d'ordre politiques qu'on réussira à transformer leur conscience. II dit : " Il faut que les syndicats APPRENNENT à agir de manière plus consciente ". II ne dit pas : " II faut les FORCER à agir de manière plus consciente ". De même, le Deuxième Congrès de l'I.C., après avoir dénoncé le réformisme et l'opportunisme syndical, déclare que ceux-ci ne pourront être vaincus que par une " lutte de plus en plus âpre". Mais cette lutte ne se mène pas au nom de mots d'ordre ou d'une politique imposés par le P.C. Elle ne peut se mener que " dans la mesure où les couches profondes du prolétariat APPRENDRONT PAR EXPERlENCE, PAR LES LEÇONS DE LEURS VICTOIRES OU DE LEURS DEFAITES, que jamais le système économique capitaliste ne leur permettra des conditions de vie humaines... ".

Toutes ces considérations nous mènent au fond du problème qui n'a rien de nouveau. Le problème du ROLE DIRIGEANT du parti dans la lutte des classes, par rapport aux autres organisations prolétariennes et spécialement syndicales.

Disons-le tout de suite, pour que nulle équivoque ne subsiste. Personnellement, nous croyons à la nécessité d'une organisation politique, d'un parti regroupant les militants les plus lucides et les plus expérimentés de la classe ouvrière, et nous croyons au ROLE DIRIGEANT de ce parti. En ce sens, nous estimons qu'il est déplorable qu'il n'existe plus, à l'heure actuelle, non seulement de parti révolutionnaire influent, mais qu'il n'existe pas non plus d'Internationale. Ceci dit, il faut s'entendre sur le sens des termes : rôle dirigeant. En un premier sens, qui s'est imposé avec le stalinisme, le rôle dirigeant est conçu de façon telle que le syndicat devient " une courroie de transmission entre le parti et les masses". Nous savons qu'en principe vous refusez cette interprétation. II en est une autre qui consiste, pour le parti, à élaborer en son sein une politique et ses mots d'ordre, et à les défendre démocratiquement au sein des organisations syndicales, mais en se pliant d'avance aux décisions démocratiquement prises par les syndiqués, c'est-à-dire en ne passant pas outre à ces décisions, pour imposer malgré tout ces mots d'ordre, si l'ensemble des syndiqués les refuse. Dans ce cas, les membres du parti continuent leur propagande à l'intérieur de l'organisation syndicale, pour tenter de modifier les conceptions des syndiqués, mais ils se plient à la discipline de l'organisation syndicale. Nous entendons bien que, toujours en principe, c'est le point de vue que vous défendez. Et comment en serait-il autrement ? Trotzki lui-même n'a jamais soutenu un autre point de vue. II affirme, certes, le rôle dirigeant du parti. " La classe ouvrière ne peut vaincre, écrit-il dans la "Nouvelle Etape ", que si elle a à sa tête une organisation qui représente son expérience historique vivante généralisée du point de vue de la théorie, qui dirige politiquement toute la lutte ". Il ajoute même : " Il faut admettre que le parti devienne une force dirigeante à l'intérieur du syndicat ". Mais il ajoute: " Il va sans dire que CELA NE SIGNIFIE NULLEMENT UNE SUBORDINATION DU SYNDICAT AU PARTI, soit extérieure, soit au point de vue de l'organisation. Le parti jouit seulement à l'intérieur du syndicat de l'INFLUENCE QU'IL A CONQUISE par son travail, par son ACTION SPIRITUELLE, par son autorité ". Dans sa lettre à Cachin et à Frossard, il répète: " Il ne s'agit pas de priver les syndicats de leur autonomie et de les soumettre au parti, CE SERAIT UNE ABSURDITE. Il s'agit que les communistes deviennent au sein des syndicats les meilleurs travailleurs syndicaux, qu'ILS GAGNENT LA CONFIANCE des masses ".
Valiere
 
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Message par Valiere » 16 Fév 2005, 19:21

Au lieu de te répetér , lis au moins le passage en caratère gras du texte cité de Trotsky dans le post juste avant le tien....
Valiere
 
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Message par Valiere » 16 Fév 2005, 19:46

Ce qui est bizarre c'est que l'orga trotskiste, très centralisé n'a pas contesté ce passage...Chacun choisit ses passages donc et chacun son site, à vérifier mais ne parle pas de faussaire!
Valiere
 
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Message par Valiere » 16 Fév 2005, 23:18

Mes amis comme tu le dis, étaient les tiens aussi...Ils étaient très appréciés pour leur honnêteté intellectuelle et leur courage face aux stals...L'un est le co rédacteur de la motion qui a conduit à la création de la FEN.
Et je rappelle que ces passages n'ont pas été contestés à l'époque par les lambertistes et en face il n'y avait pas n'importe qui contre Valière et Féraud: il y avait Broué et jj Marie....
Donc tu recherches et moi aussi... Rendez vous dans deux jours car demain j'ai réu de 8H jusqu'à 24 h donc pas de message.
Valiere
 
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Message par Valiere » 16 Fév 2005, 23:25

Cher Rojo...Je n'ai pas tout car je dispose de peu de temps mais voici un passage que j'ai pris sur le fil que tu as fourni

"Il va sans dire que cela ne signifie nullement une subordination des syndicats au Parti, soit extérieure, soit au point de vue de l'organisation. Au point de vue de l'organisation, les syndicats sont indépendants. Le Parti jouit, à l'intérieur des syndicats, de l'influence qu'il a conquise par son travail, par son action spirituelle, par son autorité. Mais, par cela même, nous affirmons que le Parti a le devoir d'augmenter autant que possible, son influence à l'intérieur des syndicats, de se poser toutes les questions inhérentes au mouvement syndical, d'y donner des réponses claires et de faire prévaloir son point de vue par l'intermédiaire des communistes qui travaillent dans les syndicats, sans porter la moindre atteinte à leur autonomie au point de vue de leur organisation."

http://www.trotsky-oeuvre.org/21/07/210726_NE2.html#13

Je te rappelle que je parlais d'indépendance organisationnelle et que dit Trotsky, cent fois mieux que moi : la même chose!?
Valiere
 
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