La marche de «Ni putes ni soumises»

[magdalene]

Mais fondamentalement, ce dont ont besoin les jeunes, les femmes, dans les cités, ce n'est pas de se rapprocher avec les forces de répression (quelques soient les fonctions incontournables de celles-ci). C'est d'éducateurs, de médecins, d'assistantes sociales.
plus que d'educ, elles ont surtout besoin de sortir du chomage. gagner sa vie en bossant est la condition premiere pour pouvoir sortir de la pression familiale ou de celle du quartier.

[logan]

près de chez moi, il arrive que des femmes voilées -le plus souvent converties de fraiche date- attendent aux arrêts de bus à l'heure des sorties de lycées pour insulter les jeunes filles magrébines non-voilées par exemple

c'est vrai ça? :blink:

[Nadia]

près de chez moi, il arrive que des femmes voilées -le plus souvent converties de fraiche date- attendent aux arrêts de bus à l'heure des sorties de lycées pour insulter les jeunes filles magrébines non-voilées par exemple

c'est vrai ça? :blink:
Une "maghrébine" d'une trentaine d'années m'a dit la même chose en gros, qu'elle vit dans le péché et qu'elle périra en enfer, tout cela parce qu'elle n'est pas voilée, fume et conduit une voiture. Euh, je précise, c'est en banlieue parisienne, pas à Téhéran.

[Pascal]

près de chez moi, il arrive que des femmes voilées -le plus souvent converties de fraiche date- attendent aux arrêts de bus à l'heure des sorties de lycées pour insulter les jeunes filles magrébines non-voilées par exemple

c'est vrai ça? :blink:

Malheureusement oui ! (dans une cité HLM à Besançon)

Et ces jeunes filles et leurs parents commencent à en avoir marre. Et, si elles veulent s'organiser (que ce soit avec "Ni putes ni soumises" ou une autre structure), je les soutiens.

[Nadia]

[quote=" (manu @ jeudi 26 février 2004 à 12:55"]
...
Quand au mouvement ni putes ni soumises, il a au moins le mérite de faire remarquer un pronfond sentiment de malaise des femmes venant de la communauté maghrébine. Et ça c'est pas de l'intox. Des filles non voilées qui se font "emmerder" et insulter par les petites racailles des cités, n'ont souvent que le hidjab comme possibilité de tranquilité !.

La religion qui peut etre instrument de vie, peut tout aussi devenir instrument de regression de la personnalité.
D'accord avec toi, mais "hidjab comme possibilité de tranquilité" est absurde, puisque cela signifie désociabilisation (pas possible d'aller à l'école, de trouver un boulot autre que "télémarketing"...), mariage arrangé etc.

[Nadia]

...
Complètement à côté de la plaque, parce que les jeunes cons de banlieue sont organisé comme les SA nazis ?

Ils forment un courant politique réactionnaire menaçant de détruire les organisations de la classe ouvrière ?
...
Les "jeunes cons de banlieue" sont plus ou moins organisés, ils se connaissent tous à l'intérieur d'un quartier, et ils sont + ou - épaulés par les intégristes.

Non, ils ne s'en prennent pas à la classe ouvrière, juste aux jeunes femmes de leur quartier ou du quartier voisin.

[Pascal]

A 17 et demi, une jeune femme a besoin d'avoir reçu un solide enseignement avec une perspective d'avoir un boulot. A partir de là, elle aura les arguments pour en remonter aux machistes.

Désolé Juju, mais je crois que c'est toi qui est "à côté de la plaque".

Tout le monde ici est d'accord pour dire qu'il faut lutter pour créer des emplois à l'hôpital, dans les écoles, les crèches, les services sociaux et ailleurs. Là n'est pas le problème.

Parmi les jeunes filles qui se font agressées ou qui seulement, par peur de l'être, rasent les murs, elles sont nombreuses à avoir ou à suivre "un solide enseignement", à être au lycée, à la fac ou même à avoir un boulot. Mais pour "en remonter aux machos" et aux intégristes (il ne faut pas oublier qu'elles ne sont pas seulement victimes de petits voyous, mais aussi de groupes organisés politiquement : les intégristes), elles n'ont pas seulement besoin d'avoir des "arguments", mais de créer un rapport de force... et ça, ça nécessite une action collective, de sentir qu'elles ne sont ni seules ni isolées. Et si, pour cela, elles s'organisent à "Ni putes ni soumises", c'est déjà un pas pour qu'elles construisent ce rapport de force.