les incendies de bus

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Message par artza » 30 Oct 2006, 09:47

Dans les agissements de l'an dernier, Vérié a sacrément banalisé ses propos, des "agissements" on est loin "d'une révolte d'une fraction de la jeunesse prolétarienne" car c'est ça qui était discuté et que je conteste.

Encore une fois si je comprends bien une révolte de la jeunesse etc... pour des révolutionnaires c'est quand vachement positif et ça ouvre des perspectives, alors lesquelles?
Et dans ce cas les réserves de Vérié sur "certaines manifestations" n'ont pas de sens. Par exemple quand à la fin de la manif des sidérurgistes lorrains à Paris en 198... certains la rage au ventre par l'impuissance organisée et imposée par les syndicats ont descendus des vitrines autour de la gare de l'Est à Paris avant d'embarquer dans le train qui pouvait condamner ça?



En 1968 on pouvait écrire des choses du genre

Les étudiants nous montre la voie.

Peut-on écrire la même chose dans cette situation?
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Message par Sterd » 30 Oct 2006, 09:51

(Vérié @ lundi 30 octobre 2006 à 09:37 a écrit : Mais personne n'a répondu à cette observation : s'il ne s'agissait que de délinquants et de lumpen, pourquoi avoir soutenu l'appel pour leur amnistie générale ?

Parce que les gens qui ont pour la plupart été raflés suite aux émeutes, n'y étaient pour la plupart pour rien. D'ailleurs le faible nombre de condamnations en regard au nombre de comparutions est là pour le prouver. Même les juges les plus bornés on du admettre que les accusations des flics qui les avaient raflés ne reposaient sur rien.
Les lâches qui on incendié les écoles, les voitures et qui maintenant brulent des bus avec des gens dedans courrent toujours.

Mais de toute façon. parler de révolte prolétarienne l'an passé c'était déjà ce que j'ai vu de plus crétin de la part des gauchistes (et je croyais pourtant être blasé de ce coté là). Mais là, pour les bus incendié de ces derniers jours, on doit être à tout cassé à 50 petites frappes tarées en tout et pour tout. En comptant 5 incendiaires par bus et 10 bus brulés. Tu parles d'une révolte ! Il n'y aurait pas eu cette pauvre petite samedi soir, ça serait presque drôle. Quelle honte !
Sterd
 
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Message par canardos » 30 Oct 2006, 10:07

(Vérié @ lundi 30 octobre 2006 à 09:46 a écrit :
2) Ca ce n'est pas certain du tout. Ce n'est qu'un pronostic. Les "dépouilleurs" n'étaient qu'une petite minorité par rapport à la masse des émeutiers et par rapport à la masse des jeunes manifestants. Et rien n'indique que les dépouilleurs aient été les memes que les émeutiers. C'est une affirmation purement gratuite.
(Ceux qui ont participé de très près aux luttes contre le CPE ont constaté par exemple que des lycéens manifestants anti CPE pouvaient se transformer en dépouilleurs, puis revenir dans le cortège etc. Cette vision : émeutiers = dépouilleurs anti-ouvriers est donc caricaturale.)

Les jeunes révoltés ne sont pas, par nature, une force anti-ouvrière. Cela dépendra de ce que la classe ouvrière et les organisations qui se réclament d'elle seront capables de faire dans sa direction.
evidemment, puisque c'étaient des jeunes issus des memes milieux, des memes collèges, certains jeunes qui participaient au mouvement anti CPE n'étaient pas tres clairs dans leur tete et ont pu se transformer en "dépouilleurs" d'autres jeunes.

mais fondamentalement les quelques milliers de voyous, jeunes ou tres jeunes que j'ai vu n'étaient pas venus avec leur collèges , ils n'avaient pas de slogans, ils ne disaient rien, il cherchaent des proies à dépouiller et à tabasser et ils s'attaquaient principalement aux collégiens manifestants des qu'ils voyaient que ceux ci ne s'étaient pas organisés pour se défendre! c'étaient des vrais chacals ...

je les ai entendus se moquer des "chiffons rouges"...

alors, rien n'est perdu pour ces jeunes paumés, du moins pour la plupart, j'espère bien, mais à conditon de ne faire preuve d'aucune complaisance vis à vis de leur idéologie pourrie et de leurs agissements.

le seul pas qu'il convient de faire dans la direction dans la direction d'un voyou qui t'agresses c'est celui nécessaire pour pouvoir lui renvoyer ses coups...

apres tout les jeunes SA qui s'attaquaient aux travailleurs allemands étaient aussi souvent des jeunes chomeurs paumés, ils n'étaient pas pas "nature" irrémédiablement perdus....mais il y a un temps pour convaincre, un temps pour se défendre d'abord!
canardos
 
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Message par Louis » 30 Oct 2006, 10:07

Ce qui est sur, c'est que au dela des "salopards"; on a un vrai probleme de ghettos ethniques et sociaux, de mise au rebus de toute une partie de la classe ouvriere, avec manque total de perspective et de débouchés Evidemment, on peut dire comme fabius "ce sont des salopards", ça fera plaisir a Valiére, mais c'est, pour des révolutionnaires, tout a fait insuffisant, il me semble (meme si ce n'est pas totalement faux) ! Les fabius, les Sarkosy (et les drays) peuvent se satisfaire de la mise au rebut de toute une partie de la population, en raison de ses origines (et pas seulement d'ailleurs de ses origines "ethniques") Je pense que les forces qui défendent une perspective révolutionnaire doivent aussi défendre la perspective de la fin des ghettos, et que ça se retrouve de façon claire dans les programmes d'urgences respectifs Ca va de soi... Mais ça irait encore mieux si c'était dit avec plus de force par Olivier ou Arlette...
Louis
 
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Message par artza » 30 Oct 2006, 10:10

(Vérié @ lundi 30 octobre 2006 à 10:46 a écrit :

Les jeunes révoltés ne sont pas, par nature, une force anti-ouvrière. Cela dépendra de ce que la classe ouvrière et les organisations qui se réclament d'elle seront capables de faire dans sa direction.

Ca c'est bien vrai.

Une classe ouvrière organisée, combative et offensive ça changerait beaucoup de choses.

La jeunesse y trouverait de l'espoir et une voie vers un avenir.

Maintenant il faut voir les choses une partie de ces jeunes sont imperméables à tout ce que peut représenter un hypothétique mouvement ouvrier régénéré.

Individualiste, méprisant pour les cons qui bossent, pour les filles, pour "ta race", habitués à des petits gains (pas toujours si petits) faciles, l'esprit embrumé par toutes les idées réactionnaires qui traînent.

Ils sont impérméables aujourd'hui et une activité de propagande type patronage n'y peut rien (souviens toi de CDT, aujourd'hui ce serait impossible).

Et demain, oui certains seront sans doute du côté ouvrier, mais d'autres du côté patronal.

Et du côté ouvrier de quelle manière?
Il est des amis plus embarrassant que des ennemis.

Quand le mouvement repartira nous verrons tout. Les plus bêbêtes illusions réformistes et les gauchismes les plus débridés. Les deux pouvant d'ailleurs cohabiter simultanément dans la même cervelle
artza
 
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Message par Gaby » 30 Oct 2006, 10:25

(artza @ lundi 30 octobre 2006 à 10:10 a écrit : Ils sont impérméables aujourd'hui et une activité de propagande type patronage n'y peut rien (souviens toi de CDT, aujourd'hui ce serait impossible).
Tiens ca m'intéresse, mais je ne saurais pas trop où poster mes questions... Va pour Histoire et Théorie, même si c'est pas sur la révolution.
Gaby
 
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Message par yannalan » 30 Oct 2006, 10:28

Je trouve le ton du fil, à quelques exceptions près, assez casse-pieds.
Que la révolte des jeunes soit brouillone et même dangereuse, pour eux comme pour les autres, c'est un fait. Que faire cramer une passagère dans un bus est quelque chose de répugnant, tout le monde est d'accord.
En tant que révolutionnaires on fait quoi ?
Il y a une chose certaine, c'est que tous les gamins qui font ce genre d'âneries ne sont pas des SA en herbe.¨Puisqu'on en est aux réminiscences historiques, rappelons quand meêm que chez les jeunes chômeurs allemands allemands des années 30, le chemin était très court parfois entre la SA et le Frant Rouge et pas mal ont fait les deux, selon l'influence majoritaire dans leurs quartiers...
Il faut voir la réalité en face : il y a une impuissance totale du mouvement ouvrier en ce moment, et toutes les spéculations sur la montée des luttes n'y pourront rien. Il n'y a que peu de possibilité d'orienter les révoltes dans un sens positif. Je n'ai pas plus d'idées que vous là-dessus. Mais ce n'est pas une raison pour aller hurler avec les loups.
Quant aux arguments nuls du style "rentre dans ta salle des profs" ou "moi je rentre dans ma cité", on pourrait s'en passer, non ?
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Message par com_71 » 30 Oct 2006, 11:18

(yannalan @ lundi 30 octobre 2006 à 10:28 a écrit : rappelons quand même que chez les jeunes chômeurs allemands allemands des années 30, le chemin était très court parfois entre la SA et le Front Rouge et pas mal ont fait les deux, selon l'influence majoritaire dans leurs quartiers...

Et tu crois que c'est ignoré ici ?

N'empêche que l'heure n'était pas à tortiller du cul ! Pour influencer qui ou quoi que ce soit il faut commencer à avoir les idées claires, et appeler des exactions des exactions.
Commises par des êtres humains bien sûr, bien déshumanisés. Faut-il apprendre aux prolétaires "normaux" (comme il a été dit) à tendre l'autre joue ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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