(LouisChristianRené @ mardi 18 février 2003 à 23:49 a écrit :Or nous sommes tout a fait dans ce contexte : une fraction de la bourgeoisie mondiale veux réduire radicalement et drastiquement les avantages concédés a la classe ouvrière dans les pays riches ! Or pour cela il ne peut tout a fait compter sur une social démocratie en perte de substance et une droite "débile"
En sommes nous loin en france ? En particulier si la droite échoue a faire aboutir son plan de réduction massive de l''"état social" ?
Sur ce que tu dis sur la volonté de la bourgeoisie d'affermir sa dictature sur la société, je crois que, là aussi, tu conclus à côté de la plaque.
"la bourgeoisie mondiale veux réduire radicalement et drastiquement les avantages concédés a la classe ouvrière dans les pays riches" : certainement mais a t elle besoin d'une dictature pour le faire ? Ne le fait-elle pas déjà aujourd'hui avec une "démocratie" ? Et, une fois de plus, si elle choisissait une dictature, pourquoi le fascisme ?
Tu sembles répondre : "il ne peut tout a fait compter sur une social démocratie en perte de substance et une droite "débile"". Vu les résultats électoraux et le nombre de luttes (qui ne dépassent pas politiquement les syndicats) on peut largement douter de ce que tu avance. Les politiciens bourgeois tiennent bien les rênes. On est loin de la situation de la Bolivie en ce moment par exemple.
Mais même dans ce cas, une dictature fasciste ne se justifierait que si le mouvement ouvrier organisé était en mesure de riposter et que la police et l'armée ne suffisent pas à le contenir. Très peu probable donc aujourd'hui. Si la bourgeoisie devait faire le choix de la dictature, elle la ferait diriger par l'armée pas par des fascistes.
Tu demandes : En sommes nous loin en France ?. Qui sait ? Moi je dirais que nous n'en sommes pas là parce que la bourgeoisie ne rencontre aucun obstacle crédible. Elle agit en maitre et la démocratie parlementaire lui garanti une stabilité bien pratique dans les pays impérialistes. Mais nous n'avons cependant aucune illusion et nous devons être prêt à un changement de cap à ce niveau.
Mais le problème est là justement : être prêt ce n'est pas crier "au loup". C'est armer politiquement sur ce qu'est l'état bourgeois et organiser politiquement les travailleurs pour qu'ils puissent se défendre par eux-même.
Donc, dans tous les cas, ce que propose la LCR est, certes, à la mode, mais très loin de répondre aux dangers réels que nous promet la bourgeoisie. Elle sème même un certain nombre d'illusions sur les politiciens bourgeois qui seraient des remparts électoraux... alors qu'un Chirac serait de tout c½ur avec la bourgeoisie si elle décidait de durcir son régime.