a écrit :soit il s'agit des militants révolutionnaires, et alors j'ai un doute sur le saut qualitatif
Je ne parlait pas de militants révolutionnaires, dont le nombre, hier comme aujourd'hui reste marginal (en tout cas par rapport à ce qui serait nécessaire).
a écrit :soit qui? la déconfiture du PCF est une chose. Mais on n'a pas oublié Vitry, ni la condamnation raciste par l'apparel CGT de la grève de Talbot Poissy en 1983 ou 84, en défense du gouvernement de front populaire.
Bien sur, on sait tous que la politique défendue par le PC n'est pas exempte de reproche (c'est un doux euphémisme), en particulier concernant le racisme, nationalisme ou la décolonisation.
Cependant, la présence massive de militants du PC dans les boites et les quartiers populaires, avec toutes leurs limites et pour un certain nombre leurs propres préjugés, changeait la donne. Même si le PC ne combattait pas assez le racisme, y compris parfois dans ses propres rangs, sa présence faisait que les travailleurs avaient plus souvent l'occasion d'entendre un autre son de cloches qu'aujourd'hui. Je pense que personne ne me contredira sur ce point.
a écrit :Pourtant: en Allemagne, en 1933 et avant, le SPD et le KPD avaient une toute autre figure et des effectifs sans commune mesure avec ce que nous connaissons aujourd'hui.
Justement, là encore la politique de ces organisations a joué dans la montée des idées qui ont conduit les Nazis au pouvoir. Bien souvent, au lieu de combattre pieds à pieds le nationalisme, SPD et KPD ont repris à leur compte la démagogie chauvine, en particulier sur le traité de Versailles.
Ce choix politique, caresser les préjugés des travailleurs Allemands dans le sens du poil, a joué pour la victoire finale des Nazis, ceux qui étaient attirés par cette réthorique préférant l'original à la copie.