On n'en aurait-y pas déjà discuté 50 000 fois, ici et ailleurs, et pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps ?
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Bon, ça, c'est une chose. Mais je voudrais revenir sur cela :
a écrit :Je sens déjà beaucoup de camarades de Lo se réjouir que la LCR va peut-être basculer vers un "candidat unique à gauche de la gauche"... ça simplifierait le problème d'une candidature unique des deux orgas LO et LCR... cynique non ?
Puisque Lulu réclame une appréciation "politique", je vais lui en donner une : ces propos ne sont pas seulement stupides, ils sont mal intentionnés (mais l'un n'empêche pas l'autre).
Stupides, parce qu'il prêtent aux camarades de LO, ou au moins à certains d'entre eux, des calculs de boutiquiers qui ne feraient pas honneur à leur sens politique. En quoi diable aurions-nous besoin de "simplifier le problème d'une candidature unique" des révolutionnaires ? LO n'a jamais proclamé qu'une candidature unique aux élections était en soi une chose positive, et n'a donc jamais considéré comme un "problème" le fait que cette candidature n'existe pas. LO a encore moins revendiqué le monopole de la représentation des idées révolutionnaires. Et elle a toujours affirmé que puisqu'il existe plusieurs courants politiques au sein de l'extrême-gauche, il est logique et naturel que ces courants présentent des candidatures séparées. Croire que si LO était en position de "monopole", cela renforcerait les idées révolutionnaires, ou LO elle-même, c'est idiot. Ni plus, ni moins.
Et mal intentionnés, disais-je, car ces propos sous-entendent que les militants de LO, ou même certains d'entre eux, diraient une chose tout en pensant une autre, et qu'ils auraient des raisonnements inavouables vis-à-vis de la LCR. Nos critiques vis-à-vis de la LCR, nous ne les avons jamais cachées depuis 50 ans, et c'est même la raison historique de l'existence séparée de notre courant. Mais dire, ou laisser entendre, que nous nous réjouirions du fait que la LCR renonce à défendre publiquement sa politique, c'est l'exact contraire de ce que nous avons toujours pensé, dit et écrit. Alors, voilà pourquoi ce genre de propos "amicaux" a une fâcheuse propension à m'irriter.