La LCR interpellée dans Politis

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Message par ianovka » 04 Mars 2004, 15:56

a écrit :La LCR interpellée dans Politis

" Nous aurions souhaité votre contribution ", disent à la LCR des candidats et soutiens de la liste de la Gauche populaire et citoyenne.

Dans une tribune parue dans l'hebdomadaire Politis, Jean Brafman, Pierre Cours-Salies, Bénédicte Goussault, Pierre Zarka et Malika Zediri, candidats ou membres du comité de soutien de la liste Gauche populaire et citoyenne en Île-de-France, interpellent la direction de la LCR. Sous le titre " La LCR devrait être avec nous ", les auteurs souhaitent que les élections régionales " soient une occasion pour reconstruire une gauche antilibérale, écologiste, anticapitaliste, féministe, altermondialiste. Nous voulons regrouper une force qui résiste et qui bouscule, pour une vraie politique de gauche au conseil régional ".

Les auteurs poursuivent en affirmant : " Nous appelons à battre la droite au second tour et permettre une majorité plus solidement de gauche, prenant des mesures d'urgence... Affirmer une gauche de gauche en Île-de-France mettra un coup d'arrêt à l'accroissement des inégalités dans l'une des régions les plus riches d'Europe. " Rappelant tous les combats communs, menés notamment au FSE et au FSM, " avec vous, mais rarement avec les membres de LO ", les auteurs poursuivent : " Nous avons fait ce choix en Île-de-France et nous aurions voulu le faire avec vous, comme nous l'avons commencé avec nos camarades communistes, syndicalistes, associatifs, altermondialistes, féministes, écologistes autour de Claire Villiers et Marie-George Buffet. Cette dynamique commune avec des forces politiques, des actrices et acteurs du mouvement social, des citoyennes et citoyens, nous la vivons autour de la nouvelle construction politique qui a abouti à la liste Gauche populaire et citoyenne, avec quatre têtes de liste non communistes. Elle serait plus forte si un regroupement avait vu le jour dès le mois de mai 2002, voire dès le dernier printemps de lutte. Elle serait plus forte si vous y participiez, ce qui n'a rien à voir avec un reniement. C'est un tout autre choix que la LCR a fait, avec LO (...). Vous avez décidé l'accord qui vous lie, réservé la conduite et la composition des listes de vos deux organisations, de la façon la plus traditionnelle. Vous ne vous êtes pas souciés un instant de faire de la politique autrement. De tous ceux et celles avec qui nous avons lutté, votre démarche s'est coupée. " Et les auteurs de cette adresse d'ajouter : " Nous aurions souhaité votre contribution à une dynamique commune, pour une gauche de gauche bien affirmée et créatrice. C'est là que votre expérience et votre vision souvent incisives, que nous connaissons dans nos combats communs, auraient été vraiment efficaces. "


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"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par pelon » 04 Mars 2004, 16:00

Bof, qui te soucie de ce qu'écrivent les phraseurs de Politis ?
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Message par Lenki » 05 Mars 2004, 16:10

Cela intéresse au moins ma propre personne ! :D

Je suis sympathisant d'extrême gauche, et je rage continuellement contre cette politique "politicienne" qui consiste à dénigrer toute initiative extérieure à l'organisation (LO ou LCR).

Je rêve d'un "extrême gauche plurielle", anti-libérale, regroupant LO, LCR, PCF, les tendances de gauche des Verts et du PS, mouvements associatifs, altermondialisation etc. Ce Front de gauche serait vraisemblablement majoritaire face au social-libéralisme. Mais l'aura-t-on un jour...
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Message par faupatronim » 05 Mars 2004, 16:14

(Lenki @ vendredi 5 mars 2004 à 16:10 a écrit : Ce Front de gauche serait vraisemblablement majoritaire face au social-libéralisme. Mais l'aura-t-on un jour...
Peut être, mais sans LO je pense, qui veut construire un vrai parti communiste. C'est à dire qui a pour but une révolution prolétarienne, et pas la gestion de la société d'une manière plus humaine.
faupatronim
 
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Message par Lenki » 05 Mars 2004, 16:24

Je sais bien, mais avec ce dogmatisme de bon aloi, le trotskysme en sera dans 20 ans où il en est depuis 50 ans en France. Et la situation sociale se sera encore dégradée.

Je connais un peu l'histoire des régimes sociaux-démocrates de Suède ou d'Islande. Leur politique, sociale et pragmatique, a engendré une société beacoup plus juste que la notre. Si au moins on pouvait en arriver là, la notre se porterait bien mieux, mais pour cela, il faudrait ce fameux front de "gauche sociale"...
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Message par NazimH » 05 Mars 2004, 16:57

Le dogmatisme, ce n'est pas affirmer ses idées (ce que faisait Faupatronim)mais avoir des oeillères qui empêchent de voir la réalité.

Alors, moi je crois qu'un vrai dogmatique, c'est quelqun qui au mépris de toute l'évolution connue et reconnue des partis "socialistes" des différents pays impérialistes continue à affirmer que certains d'entre eux (si possible près du pôle nord ou aux antipodes histoire qu'on puisse vérifier facilement) ont construit une société favorable aux petites gens.

Enfin quand même, cela fait belle lurette que les sociaux-démocrates de Suède ou d'ailleurs ne promettent plus de réformes en faveur des travailleurs.

Cela dit il y a eu , prises dans le passé,en Suède mais aussi en France un certain nombre de lois, de dispositions moins défavorables aux exploités (elles sont battues en brèche y compris par les gouvernements socialistes). Elles ont été souvent le produit de mobilisations populaires et nous sommes pour.

Mais ces dispositions ont toujours été prises quand les classes possédantes y étaient favorables, avec leur accord ( un accord produit d'un rapport de force).
Globalement elles ont été octroyées, conçues ou concédées comme un moyen d'acheter la paix sociale, dans un nombre limité de pays impérialistes, ou la masse considérable des profits réalisés (par l'exploitation des travailleurs de ces pays mais aussi de ceux des pays dominés) permettait aux bourgeois de laisser quelques miettes aux classes populaires. En général, ces miettes permettaient également aux appareils politiques de la social-démocratie de largement se développer pour chanter les louanges d'une telle politique consensuelle qui leur profitait largement (c'est ainsi qu'en France les appareils syndicaux existent pour une large part au travers de la gestion de la sécurité sociale).

Alors proposer comme perspectives politiques un renouveau de cela, c'est :
- utopique, car les bourgeoisies mettent un peu partout la pression sur les appareils réformistes pour les inviter non à disparaître mais à se ranger plus ouvertement de leur côté en cautionant la remise en cause des "acquis" ouvriers (un certain nombre de syndicalistes n'ont pas l'air d'avoir trop de difficultés à cela)
- et en plus réactionnaire car c'est une perspective qui laisse de côté une grande partie des travailleurs des pays impérialistes et tous ceux des pays dominés par ceux-ci. Ce n'est pas sur cette base que nous voulons militer pour un renouveau du mouvement ouvrier.

Mais cela dit , OK pour militer tous ensemble pour de vraies revendications. Le probléme c'est que là on ne sort souvent pas de cercles militants restreints.
NazimH
 
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Message par Louis » 05 Mars 2004, 17:57

CODE Eh oui les vieux débats entre les réformistes et les révolutionnaires existent encore et existeront après les élections.

seul petit probleme, c'est que pour le momment, il n'y a pas de débat ! Encore faudrait il qu'il y ait un endroit ou confronter les pratique !
Louis
 
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Message par com_71 » 05 Mars 2004, 19:15

Si tu n'es pas satisfait de la manière dont ton organisation confronte sa pratique avec celle de Lutte Ouvrière, tu peux toujours (j'espère) en discuter avec tes camarades.

Moi je trouve que les pratiques se confrontent au mieux en ce moment dans le cadre de la campagne que nos deux organisations ont décidée de mener ensemble.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Lenki » 07 Mars 2004, 03:21

(NazimH @ vendredi 5 mars 2004 à 16:57 a écrit :Le dogmatisme, ce n'est pas affirmer ses idées (ce que faisait Faupatronim)mais avoir des oeillères qui empêchent de voir la réalité.

Alors, moi je crois qu'un vrai dogmatique, c'est quelqun qui au mépris de toute l'évolution connue et reconnue des partis "socialistes" des différents pays impérialistes continue à affirmer que certains d'entre eux (si possible près du pôle nord ou aux antipodes histoire qu'on puisse vérifier facilement) ont construit une société favorable aux petites gens.

Enfin quand même, cela fait belle lurette que les sociaux-démocrates de Suède ou d'ailleurs ne promettent plus de réformes en faveur des travailleurs.

Cela dit il y a eu , prises dans le passé,en Suède mais aussi en France un certain nombre de lois, de dispositions moins défavorables aux exploités (elles sont battues en brèche y compris par les gouvernements socialistes). Elles ont été souvent le produit de mobilisations populaires et nous sommes pour.

Mais ces dispositions ont toujours été prises quand les classes possédantes y  étaient  favorables, avec leur accord ( un accord produit d'un rapport de force).
Globalement elles ont été octroyées, conçues ou concédées comme un moyen d'acheter la paix sociale, dans un nombre limité de pays impérialistes, ou la masse considérable des profits réalisés (par l'exploitation des travailleurs de ces pays mais aussi de ceux des pays dominés) permettait aux bourgeois de laisser quelques miettes aux classes populaires. En général, ces miettes permettaient également aux appareils politiques de la social-démocratie de largement se développer pour chanter les louanges d'une telle politique consensuelle qui leur profitait largement (c'est ainsi qu'en France les appareils syndicaux existent pour une large part au travers de la gestion de la sécurité sociale).

Alors proposer comme perspectives politiques un renouveau de cela, c'est :
- utopique, car les bourgeoisies mettent un peu partout la pression sur les appareils réformistes pour les inviter non à disparaître mais à se ranger plus ouvertement de leur côté en cautionant la  remise en cause des "acquis" ouvriers (un certain nombre de syndicalistes n'ont pas l'air d'avoir trop de difficultés à cela)
- et en plus réactionnaire car c'est une perspective qui laisse de côté une grande partie des travailleurs des pays impérialistes et tous ceux des pays dominés par ceux-ci. Ce n'est pas sur cette base que nous voulons militer pour un renouveau du mouvement ouvrier.

Mais cela dit , OK pour militer tous ensemble pour de vraies revendications. Le probléme c'est que là on ne sort souvent pas de cercles militants restreints.

Je ne me considère pas marxiste, donc je n'utiliserai pas ta phraséologie. Je parle simplement de ce qui existe à l'heure actuelle, et de ce que j'ai pu constater ailleurs.

J'ai passé un assez long séjour en Islande, pays isolé ayant instauré une véritable social-démocratie tout au long de plusieurs décennies. Qu'y ai-je constaté ?

-Les droits de la femme y sont extrêmement développés. Ce pays est le premier au monde à leur avoir accordé le droit de vote, et le premier également à avoir élu (et ré-élu) une présidente de la République. L'égalite de principe homme/femme est présente à tous les niveaux de la société.

-L'axe central de cette société est la culture: tout le monde est un peu poète et artiste, et se présente d'ailleurs comme tel avant de révéler sa principale source de revenus. L'Islande possède le plus faux fort taux au monde de sorties d'ouvrages littéraires par rapport au nombre d'habitants.

-La lutte pour la préservation de l'environnement est très poussée, et la population est très respectueuse de celui-ci.

-Le taux de chomage est très faible pour ne pas dire insignifiant. De plus, les écarts de salaire sont faibles comparés aux notres (de l'ordre de 1 à 3 entre les plus bas salaires et les plus hauts).

-Les avantages sociaux sont très poussés dans de nombreux domaines (gratuité des crèches par exemple). Il n'existe aucune forme de précarité ou de population exclue.

-Pas d'armée à proprement parler, et aucune insécurité (un seul meurtre lors des cinq dernières années).

Cette société n'a bien entendu rien de marxiste. Elle représente cependant selon moi ce qui se fait de mieux actuellement dans le monde, dans sa capacité à associer justice sociale et liberté des individus.
Lenki
 
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