Puisqu'on en est aux analyse de textes, permetez moi d'etre surpris par le petit texte de présentation de lutte ouvriere sur votre site ! En particulier la présentation du "parti nécessaire a la classe ouvriere" me semble bien prudent ! Ou parle t on de la nécessité d'exproprier la bourgeoisie, de briser l'appareil d'état et de mettre en place la dictature du prolétariat Seriez vous, chers camarades, assez hypocrites pour nous demander une chose (défendre le terme "dictature du prolétariat") et vous y refuser par vous meme ?? Alors que nulle part la nécessité que ce parti soit "révolutionnaire" n'est défendue... Qui donc défendra ce texte ?? Je pense que notre formulation des buts que se fixent notre organisation bien plus révolutionnaire que ces alternoiments !
CITATION Le parti qui manque aux exploités
Les camarades réunis dans Lutte Ouvrière (l'Union Communiste-trotskystes) souhaitent que se crée un parti susceptible d'être partie prenante dans la lutte du prolétariat, des travailleurs, de la population laborieuse en général, pour faire face au poids de la bourgeoisie sur l'opinion. Il s'agit que se crée un parti nombreux qui puisse engager les travailleurs et d'autres autour d'eux à intervenir consciemment pour changer un ordre économique et politique qui ne vise qu'à maintenir l'exploitation de l'homme par l'homme, qui entraîne des crises économiques et politiques désastreuses.
Il n'y a plus, en effet, aujourd'hui de grand parti qui défende réellement les intérêts politiques des exploités, c'est-à-dire des travailleurs, des chômeurs, des jeunes sans emploi, des retraités et même des artisans ou des petits commerçants qui sont exploités par les banques ou par les grands fournisseurs, tout comme la plupart des petits paysans le sont par les trusts de l'agro-alimentaire. Et c'est ce manque que nous voulons essayer de combler.
Le Parti Socialiste et le Parti Communiste sont devenus des partis de gouvernement au service des intérêts généraux du grand patronat.
Mais pour être un parti représentant les exploités, capable de peser pour eux sur la vie politique, il faudrait avoir des dizaines de milliers de femmes et d'hommes partout où la population laborieuse vit ou travaille, là où elle est confrontée aux problèmes quotidiens, dans toutes les entreprises comme dans tous les quartiers populaires. Etre un tel parti est évidemment une question de politique mais aussi une question de liens avec l'ensemble de la population travailleuse, dont une fraction sensible doit faire partie intégrante d'un tel mouvement. Un parti doit pouvoir faire siennes les aspirations de la population laborieuse dans toute leur diversité, pouvoir faire en sorte qu'elle puisse les exprimer et, quand les circonstances s'y prêtent, les imposer. Dans les quartiers populaires où la population est confrontée jour après jour à des problèmes comme l'expulsion d'une famille pauvre, la détérioration des conditions d'enseignement de l'école primaire locale, des actes de violence stériles et stupides de quelques jeunes, les attitudes racistes de certains habitants ou, surtout, celles d'une partie de la police, la propagande de l'extrême droite, des licenciements abusifs dans les entreprises de la ville ou le supermarché du quartier, il faut en grand nombre des femmes et des hommes prêts à défendre la même politique et, le cas échéant, à intervenir du point de vue des intérêts de la collectivité.
Lutte Ouvrière n'a pas cette richesse numérique en hommes, en femmes, en jeunes que nécessiterait un tel parti. C'est pourquoi nous nous disons simplement une «Union» de militantes et de militants qui agissent pour qu'un tel parti voie le jour.
La situation économique actuelle appauvrit de plus en plus le monde du travail et il y aura sûrement des explosions sociales.
Mais seul un parti capable d'unifier les luttes, de leur donner les buts politiques communs qui soient réellement l'expression des besoins des travailleurs, des exploités et de la population en général, permettra de remporter des victoires qui ne soient pas sans lendemain. Un véritable parti susceptible de défendre les exploités doit pouvoir être présent partout, dans tous les quartiers, dans tous les bureaux et toutes les entreprises. Il doit au moins y posséder des militants qui expriment les aspirations, les idées de la population laborieuse ou qui soient le support de ses actions ou de sa propagande. C'est-à-dire des dizaines de milliers de militants, de sympathisants, de correspondants, où chacun fait ce qu'il peut, selon ses possibilités et ses moyens, mais défend la même politique et les mêmes idées.
Nous pensons qu'un tel parti est indispensable pour que les exploités aient un contrôle sur la société qui les opprime et les exploite, un contrôle sur l'économie et un contrôle sur l'Etat, car il ne suffit pas de voter une fois tous les cinq ans pour avoir ce contrôle.
Mais plus notre politique sera approuvée par une grande partie des classes populaires, plus elle deviendra crédible pour les travailleurs, pour les jeunes, les chômeurs et tous les exploités de cette société à qui cela redonnera confiance dans le combat politique, et plus l'idée de construire un grand parti deviendra populaire.[/quote]