Une militante étudiante agressée à toulouse

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Message par Tchen » 24 Sep 2007, 18:45

Lu sur la dépêche du midi: http://www.ladepeche.com/aff_art.asp?ref=200709241415

AGRESSION. UNE MILITANTE D'UN SYNDICAT ÉTUDIANT D'EXTRME GAUCHE ATTAQUÉE PAR DEUX INCONNUS EN PLEIN CENTRE VILLE.

Une étudiante toulousaine âgée d'une vingtaine d'années a été victime d'une agression révoltante vendredi soir, en plein centre ville, une agression qui révèle au grand jour la résurgence dans la Ville rose d'une mouvance d'extrême droite violente. Militante au sein du syndicat étudiant AGET (Association générale des étudiants de Toulouse), un syndicat classé à l'extrême gauche et bien implanté à l'université du Mirail, cette jeune femme a été assaillie par deux inconnus qui lui ont gravé au cutter une croix gammée sur une épaule. L'agression s'est produite en soirée, rue du Languedoc, alors que la jeune femme marchait dans la rue. La victime a porté plainte le lendemain auprès des services de police.

GUERRE DES EXTRMES

S'agit-il d'une rencontre fortuite ou d'une attaque programmée et organisée ? Les deux individus savaient en tout cas à qui ils s'en prenaient. L'AGET est fortement engagée dans les diverses luttes étudiantes sur la base de valeurs affirmées. La militante agressée a-t-elle été repérée lors d'une action ou d'une manifestation ? Même si elle s'avère un jour improvisé, cette agression n'est pas le fruit du hasard car elle n'est malheureusement pas un fait isolé. Depuis environ deux ans, la Ville rose connaît une succession d'incidents dont la gravité n'a fait qu'aller crescendo. Porte-parole de l'AGET, Basile l'a bien constaté : « Ça s'était d'abord calmé pendant quelques années, mais depuis quelque temps il y a une recrudescence. »

Le responsable étudiant évoque même un précédent, identique à l'agression de vendredi, survenu, selon lui, « il y a un an ou un an et demi », un fait resté inconnu de la police.

Très récemment, un événement passé relativement inaperçu a fait cependant le tour des milieux d'extrême gauche. Il y a une quinzaine de jours, à l'occasion d'un concert donné dans le quartier Arnaud-Bernard, une dizaine d'individus ont fait une descente dans le bar musical l'Autan, sur les boulevards, où anars et sympathisants d'extrême gauche se réunissaient. Une opération commando révélatrice d'une volonté d'en découdre mais aussi de relancer une guerre des extrêmes, comme d'autres en ont déjà connu en des temps plus politisés.
Autre exemple d'un sérieux accrochage qui remonte au printemps, à la nuit de la fête de la musique exactement : deux « red skins », dont un membre de l'AGET déjà, avaient été sérieusement passés à tabac par des éléments d'extrême droite.
Et lors des grandes manifestations anti-CPE de l'an dernier, les leaders étudiants avaient aussi constaté quelques agressions de militants. « Difficile de distinguer le côté politique du côté bagarre. Mais là, à chaque fois, ce sont des militants qui sont visés », observe Basile, inquiet pour l'avenir.
Tchen
 
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Message par sadek » 26 Sep 2007, 21:43

:boxing:
sadek
 
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Message par regivanx » 27 Sep 2007, 09:53

Voici un article intéressant qui pose le problème de la sécurité :

Premièrement en matière de défense : comment défendre nos militants ?

Deuxièmement en matière de renseignement : qui a agressé ? (le renseignement est très important pour la prévention des attaques et pour leur dénonciation qui est une composante importante de l'agitation. Les renseignements peuvent ensuite être utilisés pour autre chose.)

Deux écueils opportunistes à éviter :

Faire confiance à la police. Il est normal de porter plainte, mais il ne faudrait pas croire que la police défend les syndiqués contre les fascistes, malgré ses prétendus prérogatives.

Attaquer un groupe fasciste au hasard, ou bien un groupe déterminé. Il n'est pas possible d'éliminer le fascisme par de petites attaques ponctuelles. Le fascisme est inérant à la société bourgeoise. Il se développerait d'autant plus après une attaque de ce genre, sans compter les représailles. Ce serait une erreur guerrieriste ou terroriste. Seule une attaque de grande ampleur du prolétariat pourrait mettre à bas de manière définitive les fascistes.

Au finale, toutes les questions politiques comme ici la sécurité, posent le problème du développement de l'organisation (parfois très conservatrice), soit dans un sens révolutionnaire, soit dans un sens opportuniste, que ce soit un opportunisme réformiste ou gauchiste.

Je me demande ce qu'en pensent les syndiqués de AGET.
regivanx
 
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Message par regivanx » 27 Sep 2007, 10:19

On peut voir l'intérêt de la bourgeoisie dans la provocation de "la dépêche" qui titre "guerre des extrêmes" l'un de ses paragraphes, alors qu'il s'agit d'une agression unilatérale des fascistes contre les syndiquats. Elle écrit aussi : "relancer une guerre des extrêmes, comme d'autres en ont déjà connu en des temps plus politisés", sous-entendant temps politisés = guérrierisme, ce qui est entièrement faux ! Le guerrierisme est au contraire un symptôme de l'absence de politique, du spontanéisme.

Gare aux provocations ! Nous n'avons pas les moyens de mettre à bas le fascisme alors il faut nous contenter de la défense. Il faut nous y préparer très sérieusement.
regivanx
 
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Message par azadi » 27 Sep 2007, 11:09

a écrit :Attaquer un groupe fasciste au hasard, ou bien un groupe déterminé. Il n'est pas possible d'éliminer le fascisme par de petites attaques ponctuelles. Le fascisme est inérant à la société bourgeoise. Il se développerait d'autant plus après une attaque de ce genre, sans compter les représailles. Ce serait une erreur guerrieriste ou terroriste. Seule une attaque de grande ampleur du prolétariat pourrait mettre à bas de manière définitive les fascistes.


et en attendant tu regardes les copains se faire casser la gueule tranquillement ...

bon plus sérieusement pour les jeunes militants qui nous lisent je dis inscrivez vous aux dojos ou aux kwoons pour vous défendre, et n'hésitez pas à faire régner la terreur chez l'adversaire, la meilleure défense c 'est l'attaque, et abstenez d'aller pleurer dans les jupes de la police par communiqués interposés :rtfm:
azadi
 
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Message par yannalan » 27 Sep 2007, 11:18

(azadi @ jeudi 27 septembre 2007 à 11:09 a écrit :
a écrit :Attaquer un groupe fasciste au hasard, ou bien un groupe déterminé. Il n'est pas possible d'éliminer le fascisme par de petites attaques ponctuelles. Le fascisme est inérant à la société bourgeoise. Il se développerait d'autant plus après une attaque de ce genre, sans compter les représailles. Ce serait une erreur guerrieriste ou terroriste. Seule une attaque de grande ampleur du prolétariat pourrait mettre à bas de manière définitive les fascistes.


et en attendant tu regardes les copains se faire casser la gueule tranquillement ...

bon plus sérieusement pour les jeunes militants qui nous lisent je dis inscrivez vous aux dojos ou aux kwoons pour vous défendre, et n'hésitez pas à faire régner la terreur chez l'adversaire, la meilleure défense c 'est l'attaque, et abstenez d'aller pleurer dans les jupes de la police par communiqués interposés :rtfm:
Je comprends ta réaction "tripale".
Ceci dit, la riposte doit rester une riposte de masse : si les étudiants regardent deux bandes de karatéka se friter en se disant que d etoutes façons,ils sont pareils, ça n'ira pas loin.
Bien sur, il y a un boulot d'autodéfense à faire, mais sans travail politique de masse, il ne sera pas très utile
Pour le travail concret, n'étant plus étudiant depuis une trentaine d'années au moins, je vous laisse juges
yannalan
 
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Message par regivanx » 27 Sep 2007, 13:49

Il faut s'attendre à ce genre de déviationnisme gauchiste. Si à la suite d'une émotion, renforcée par les provocations de l'adversaire, des combattants courraient tête baisser dans la bataille, sans préparation et sans arme, ils se feraient tous simplement exterminés.

Lénine écrit dans « par où commencer ? » :

a écrit :Sur le plan des principes, nous n'avons jamais rejeté ni ne pouvons rejeter la terreur. C'est un des aspects de guerre, qui peut convenir parfaitement, et même être indispensable à un certain moment du combat, dans un certain état de l'armée et dans certaines conditions. Mais le fait est justement qu'on nous propose aujourd'hui la terreur non point comme l'une des opérations d'une armée combattante, opération étroitement rattachée et articulée à tout le système de la lutte, mais comme un moyen d'attaque isolée, indépendant de toute armée et se suffisant à lui-même. D'ailleurs, à défaut d'une organisation révolutionnaire centrale et avec des organisations révolutionnaires locales faibles, la terreur ne saurait être autre chose. C'est bien pourquoi nous déclarons résolument que, dans les circonstances actuelles, la terreur est une arme inopportune, inopérante, qui détourne les combattants les plus actifs de leur tâche véritable et la plus importante pour tout le mouvement, et qui désorganise non pas les forces gouvernementales, mais les forces révolutionnaires.


Le terrorisme et le guerrierisme ne doivent pas nous détourné de la tâche essentielle de l'armement du prolétariat. Cette armement ne consiste pas en la dispersion des forces révolutionnaires dans de petits groupes armés impuissants, mais en la concentration de toutes ces forces en une seule organisation, apte non seulement à repousser les assauts des fascistes, mais aussi à y mettre un terme de la manière la plus radicale.

Cette puissante armée ne peut commencer à se développer que par la prise de conscience qu'il faut une défense organisée et centralisée du syndicat. Il va de soi que les anarchistes, les gauchistes, et tous les éléments un peu instables politiquement seront portés à vouloir défendre le syndicat chacun dans son coin. Mais il est certain aussi qu'une telle défense, qui est plutôt une multitude de petites attaques, conduira plutôt à une réduction de la sécurité, et peut-être à l'interdiction ou à la dissolution du syndicat.

J'ai parlé de défense. La première tâche des communistes consiste à faire prendre conscience aux syndiqués de la responsabilité qu'ils ont dans le mouvement et des risques qu'elle comporte. Et pour cela, les syndiqués doivent aussi prendre conscience de la nécessité de se protéger et de protéger le mouvement contre les fascistes ; non de manière individuelle et isolée, mais de manière collective et organisée.

La question de la défense dépend étroitement de l'état d'esprit et de la capacité d'auto-organisation des syndiqués. On ne peut pas savoir à l'avance si les syndiqués seraient près à se déplacer par groupe de trois ou de porter sur eux des armes licites, ce qui serait tout à fait justifié ici. Mais il ne faut pas que les syndiqués se détournent du principe d'auto-défense sous prétexte que des anarchistes aient pris sur eux d'attaquer les fascistes. Au contraire, cela en renforce la nécessité, parce que l'attaque de groupes fascistes provoqueraient fatalement de nouvelles agressions.

J'ai parler de renseignement. Si les syndiqués avaient le nom, l'adresse et la photographie de certains fascistes, ils y réfléchiraient à deux fois avant de commettre une agression. Ils pourraient être immédiatement reconnus et dénoncés publiquement à la police. Si la police les couvrait, elle trahirait tout de suite sa duplicité. Ce serait un redoutable instrument d'agitation, qui pourrait signifier une nouvelle étape dans la prise de conscience du prolétariat, et donc un nouveau développement de l'armée du prolétariat.

Il est très important aujourd'hui de ne pas faire d'erreur gauchiste. La combinaison de la dislocation des organisations réformistes et de l'aggravation des conditions de vie conduira de nombreux petits bourgeois au terrorisme. Et ces petits bourgeois périront dans la bataille, parce qu'ils sont trop peu nombreux et trop peu organisés. Ce qu'il nous faut, c'est une organisation de combat qui puisse mobilisé toutes la masse du prolétariat, et non quelques éléments dispersés et désorientés ; il nous faut le parti.
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