Guignol

[yzro]

Beate Klarsfeld, dans les années 60-70, était membre d'un groupe d'extrême gauche (en 1968, elle avait défrayé la chronique en s'introduisant dans un congrés de la CDU pour dire ses quatre vérités à l'ancien nazi recyclé Kurt Georg Kiesingers). Je me demande ce qu'elle peut bien penser de l'évolution de son fils, dont l'espèce de crétinisme nationalo-identitaire l'avait amené, il y a quelque temps, à s'engager volontairement dans les rangs de Tsahal !

Oui c'est justement par rapport à ça que j'utilise des mots un peu dur à l'égard d'Arno Klarsfeld. Quand on connait l'engagement de sa mère on à l'impression que le fils n'a pris pour cible que le FN et la chasse aux nazis. C'est plus large que celà. On dit que les chiens ne font pas des chats mais là j'ai l'impression qu'il y a eu un bug dans le parcours du fils. J'admet que l'histoire de nos parents est différente de la notre, que l'on puisse rejeter leurs idées mais on ne peut pas ignorer un engagement tel que celui de sa mère. Et de plus faire le tri entre ce qui est un combat progressiste et ce qui ne l'est pas. Il ne faut pas oublier que cette droite et son idéologie pleine des vieux réflexes pétainiste a été mis au rebut par De Gaulle à la fin de la seconde guerre mondiale. Elle prend sa revanche. Cette même doite si demain on devait se retrouver devant le cas de figure de ce passé pas si lointain prendrait la même voie : collaboration pour raisons idéologiques mais aussi financières. Et là Arno qu'est-ce qu'il ferait ?

[meichler]

N'oubliez jamais qu'Arno Klarsfeld a accepté le 29 juin 2006 de servir de «médiateur» à Sarkozy, alors ministre des flics, dans l'affaire des «régularisations» d'immigrés sans papiers. Or cette lamentable comédie que Klarsfeld a couverte du nom légué par ses parents, nom devenu par l'action de Beate et Serge, synonyme de résistance au fascisme et au racisme, avait en réalité deux objectifs :

1) Permettre à Sarko de faire passer sans encombres sa loi anti-immigrés promulguée quelques jours plus tard (LOI n° 2006-911 du 24 juillet 2006 dite «relative à l’immigration et à l’intégration»), en détournant l'attention du combat nécessaire contre la loi, vers des actions prétendument «caritatives» et «humanitaires».

2) Dresser les listes des immigrés sans papiers en poussant des milliers d'entre eux à venir «se faire inscrire» dans les préfectures, ce qui a permis ensuite aux flics de les rafler et de les expulser, y compris en allant chercher les enfants dans les écoles et les parents à la porte.

Le rôle joué par Arno Klarsefeld dans cette affaire fut particulièrement répugnant. Il a aidé à dresser des listes pour préparer les expulsions de familles de travailleurs à peau foncée. Il a couvert de son nom et de paroles douceureuses et hypocrites une politiques de rafles et d'expulsions massives contre des populations d'étrangers pauvres et démunis, victimes du racisme, et pourchassés par tous les flics de l'Etat. Ce personnage méprisable a ainsi utilisé le nom de ses parents pour servir une politique d'Etat anti-immigrés, en utilisant le respect qu'inspirait ce nom, après le combat courageux anti-raciste et anti-fasciste de ses parents.

Honte sur lui, à jamais ! Ce n'est sans doute que son cynisme sans limites qui l'empêche de mourir de honte.

[Puig Antich]

Honte sur lui, à jamais ! Ce n'est sans doute que son cynisme sans limites qui l'empêche de mourir de honte.

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